[CLIP] Les clips qu’il ne fallait pas louper en avril

Ca y est, c’est la fin du mois. Profitons-en pour revenir sur les clips qu’il ne fallait (absolument) pas louper ce mois-ci.

CRYSTAL MURRAYAir
ENTROPIE Grandiose
MOYA Non!
JOUJOU Les sirènes
PAUL DALOBODes chansons
OSCAR JEROMEEasier
FLAVIA COELHO Mama Santa
WAXX & IBEYI Jardin d’hiver
AMELIE LENSBreathe
AGORIA I feel good
ESKEN Le pas
ARCHIL & LEONWithout you by my side
KOLLISION COURSE The iceberg
LYDSTEN You won’t
SUKI WATERHOUSEFaded
SINCE CHARLES Rest
YURZ Mots doux
UTO 2MOONS

[CLIP] Entropie sort son très attendu nouveau clip, et il est ‘Grandiose’

Il remonte à quelques temps, le dernier article que nous avons écrit sur le rock boys-band issus des Yvelines.

Si on les suit depuis déjà un paquet d’années et que nous avons eu l’occasion de les voir sur différentes scènes parisiennes (le Supersonic, Le Zèbre de Belleville, le Bus Palladium, au Point Éphémère, etc…) ou même sur certains gros événements (à l’U Arena) et en festivals (Le Printemps de Bourges ou l’Imaginarium)… Il nous fait du bien de pouvoir réécrire sur Entropie. Notre première rencontre avait lieu en 2019, alors que Loan, Valentin, Bertrand et Adam sortaient leur premier single, The Deputy, qui a tourné des mois et des mois en boucle. Deux ans plus tard et après une longue période appelée le COVID, naissait The Dancing Plague, un premier EP à tendance pop rock et indie rock, qui nous permettait à nous, public, de découvrir plus en profondeur l’univers du groupe. Fin 2023 sortait un nouveau clip, Until Dawn, qui relançait la machine – et pour preuve : nous n’étions pas les seuls à attendre sur le trottoir du Supersonic fin janvier, en vain, pour assister à leur dernier concert en date. Mais ce n’est que partie remise.

Et si l’année 2024 marquait le grand retour d’Entropie ? Si l’année 2024 remettait leur fougue de la jeunesse et leur fraîcheur en avant, eux si énergiques et catchy ? Telle en est notre envie et notre point de vue, notamment grâce au clip de Grandiose qui vient de sortir. Pour les veinards ayant pu assister aux derniers concerts, ce nouveau titre est tout sauf inconnu. Après des mois de teasing sur scène, de couplets et de refrains chantés avec une chorale toujours aussi présente, Grandiose peut enfin s’écouter sans fin. S’il peut nous arriver de nous demander si la relève du rock en France est assurée, Entropie fait très probablement partie des jeunes pousses à suivre d’arrache pied. Avec ce nouveau titre et clip (réalisé par El-Hadji Kalidou et filmé par Théo Fauger), Entropie fait une ode au self love, qu’on met parfois trop de côté. Et si cette chanson mêle la classe d’Entropie à une pop British, elle même mêlée à une touche plus rap, ce nouveau tournant musical ne peut être qu’annonciateur de merveilleuses choses pour le reste de l’année.

En tout cas, on n’en attend pas moins.

[ALBUM] Qui d’autre que Justice aurait pu faire ‘Hyperdrama’ de Justice?

Retour en 1987.
Cette époque qui a lancé une nouvelle tendance. A Paris, les soirées French Touch voient le jour grâce au photographe Jean-Claude Lagrèze et à certains des plus grands DJs français comme Laurent Garnier, David Guetta ou encore Guillaume la Tortue. Les 90’s ont donc vu grandir les musiques électroniques dans le 9ème arrondissement, plus précisément au Palace, et pour notre plus grand plaisir. En 1995, un des premiers duos français qui marquera les esprits n’est autre que Daft Punk en sortant Da Funk : le monde leur appartient. Et puis en 2005 sortait Waters of Nazareth, le premier titre de Gaspard Augé et Xavier de Rosnay qui, tout comme nos robots DJs favoris, connaîtront la fame dans le monde entier.

Justice était né et le succès leur tombera sur la tête.

Actifs en duo comme en solo depuis 2003, Gaspard Augé et Xavier de Rosnay font partie de ces têtes d’affiche de la French Touch, ayant une proposition musicale musclée aussi bien en version studio qu’en live – on se souvient d’ailleurs précisément de la dernière fois que nous les avons vu, au Château de Versailles. Aujourd’hui et après une période de sept ans d’attente, Justice est de retour avec Hyperdrama, leur quatrième album studio, toujours autant taillé pour le dancefloor. Si déjà à l’époque tu aimais le hit D.A.N.C.E, les maxi basses de Genesis, le titre idémodable We are your Friends ou encore Let There be Light, ce dernier opus ne pourra que te satisfaire.

Intacts.
C’est le premier mot qu’il nous est venu en tête lors de l’écoute de ce disque. Des années après avoir fait danser le monde entier, après avoir gagné des Victoires de la Musique mais également des Grammy Awards, le duo n’arrive toujours pas à décevoir. Hyperdrama est un mélange de disco et de funk, de glam et d’EBM, de gabber et de psyché, d’ambiances tant cinématographiques qu’épiques. Dans cet album constitué de treize titres, on retrouve un casting 5* : Tame Impala sur deux des titres, Rimon, The Flints, Miguel, Connan Mockassin et Thundercat qui, de par leurs univers amènent une touche de fraîcheur et de modernité à Justice. Alors, il nous est impossible de ne pas sauvegarder trois quarts des titres de l’album dans nos ‘titres likés’.

Hyperdrama est fait comme on se l’imaginait de bangers (= morceaux aux grosses basses) et d’interludes. C’est un album qu’on attendait depuis des années, et nous n’en sommes pas déçus. Certes, ça reste du Justice comme on l’a toujours connu. Mais chaque titre de l’album nous a donné envie d’en écouter encore plus. Peut-être que finalement, Justice a bien fait d’attendre presque huit ans avant de ressortir un bijou de la musique électronique, prouvant alors que la French Touch est bien loin d’arriver à bout de ce qu’elle pouvait nous présenter.
Comme quoi Justice est intemporel… Mais ça, on le sait depuis près de vingt ans déjà.

A We Love Green le 1er juin ainsi qu’à l’Accor Arena les 17 et 18 décembre.

[ALBUM] Thomas de Pourquery sort le grandiose ‘Let The Monster Fall’, un des meilleurs albums de ce début d’année

On découvrait à l’été 2018 Thomas de Pourquery Supersonic, alors que l’excellent groupe de jazz passait sur la scène de Jazz à La Défense. En avril 2021, c’est aux côtés de Laurent Bardainne et de Fabrice Martinez qu »il sortait Drôles de Dames, un disque qui ne cesse de tourner sur nos platines et / ou dans nos écouteurs ; un bijou de la musique mélangeant l’énergie du jazz à une nostalgie contemporaine. En septembre de la même année, de retour avec le Supersonic, Thomas de Pourquery sortait Back To The Moon, un album qui d’après nous, faisait de l’artiste français un des plus talentueux de la scène actuelle.

Cette année, le jazzman se transforme en showman en sortant Let The Monster Fall, soit un des meilleurs albums de ces quatre premiers mois de 2024.
Et c’est en totale objectivité que nous souhaitons écrire ces mots.

Dans ce nouveau disque, les règles traditionnelles du jazz sont mises de côté, sans pour autant disparaitre entièrement, pour laisser un côté extra pop prendre le dessus. À travers les quatorze titres qui composent Let The Monster Fall, les chansons ne font qu’un avec des beats souls et presque électroniques, sur des textes où sont rajoutés des effets vocaux, réel changement pour l’artiste jazzy contemporain qui s’autorise à lâcher prise. Au milieu de ce disque, un duo avec Clara Ysé en français résonne comme un second souffle, qui est d’ailleurs le mot d’ordre du retour de Thomas de Pourquery. Si ses références sont toujours les mêmes depuis des années, à savoir Bon Iver ou The Flamings Lips, on peut néanmoins penser à Glass Animals ou Massive Attack en écoutant certains des titres comme Batcave ou encore The Rhythm Changed dont la puissance technique et vocale nous ferait presque penser à Woodkid.

Thomas de Pourquery explore donc de nouveaux horizons musicaux, nous embarquant alors dans un énième voyage démontrant le talent monstrueux et grandiose de cette diva masculine comme il aime le dire ; et ce n’est pas pour nous déplaire. Pour preuve : cet album s’écoute sans fin et s’acclimate à chaque condition d’écoute. Le saxophoniste qu’on découvrait il y a plus de cinq ans maintenant fait désormais entendre sa voix dans ce premier album finalement ‘solo’ et c’est d’une extrême beauté. Nous disions plus haut que Let The Monster Fall faisait partie des plus beaux albums de ce début d’année, car nous nous sommes rendu compte après l’avoir écouté des dizaines de fois – tout comme le reste de la discographie de Thomas – que chaque aspect de sa musique était pur, beau, sincère, sans artifices, au-delà du conceptuel.

Rares sont ces artistes.

Thomas de Pourquery se produira à La Cigale (Paris) le 25 avril, et il nous tarde de vivre cet album dans une configuration encore différente.

[CLIP] Les clips qu’il ne fallait pas louper en mars

Ca y est, c’est la fin du mois. Profitons-en pour revenir sur les clips qu’il ne fallait (absolument) pas louper ce mois-ci.

DINAA – Le chant des Sirènes
NASCAA – Shadows
TOUR-MAUBOURG & ISMAEL NDIR – Saint Thé à la Menthe (Live at Panorama Studio)
NTO & VITALIC – Coeur Noir
MOUNT KIMBIE & KING KRULE – Empty and Silent
BULGARIAN CARTRADER – Soul is the Price
PAUL DALOBO – Loup
LESLIE MEDINA – Manquer à quelqu’un
THOMAS DE POURQUERY – Let the Monster fall
SOLAL ROUBINE – Solo (Live at La Seine Musicale)
BEN PLG – Guerres de Pissenlits (COLORS)
PAPOOZ – When You’re with Me
MAMAMA – Apprends Moi
JIM BAUER – Elle
ARAB STRAP – Strawberry Moon
ARCHIL & LEON – Wild Child

[LIVE] Rendez-vous à La Seine Musicale du 20 au 24 mars pour une nouvelle édition du Chorus Festival

Qui dit arrivée du printemps dit évidemment le retour du festival mythique des Hauts de Seine, j’ai nommé le Chorus Festival. C’est notre rendez-vous annuel à la fin du mois de mars, et il nous était complètement interdit de louper cette nouvelle édition, qui met encore une fois à l’honneur l’hybridation des genres et des esthétiques. On passe en revue cette programmation des plus éclectiques.

A ne pas louper cette année :

Vendredi 22 mars : Favé, IAMDDB, Dinos, Bekar, Julien Granel, Sopycal, Calling Marian, Guillaume Poncelet, Grandbrothers.
Samedi 23 mars : Colt, Prince Waly, Greentea Peng, Ludiji, Tuerie, Silly Boy Blue, Glauque, Dombrance.
Dimanche 24 mars : B.B Jacques, SDM, Yamê, Martha Da’Ro, Chassol, Contrefaçon.

Au total cette année, nous comptons plus de quatre-vingt dix artistes qui viendront faire danser et chanter le département, du 20 au 24 mars. Répartis sur six scènes différentes (La Grande et la Petite Scène, Le Parvis, L’Auditorium, La Capsule et le Rodin 360), nous pourrons y entendre de la chanson comme du rock, de la musique électronique et du rap sans oublier non-plus de la folk et bien sur, un grand nombre de talents émergents. Et le meilleure dans tout ça ? C’est qu’il y en a absolument pour tous les goûts.

Pour plus d’infos et pour réserver les derniers billets disponibles, ça se passe par ici.

[INTERVIEW] Rencontre avec Faada Freddy et son deuxième album rempli d’humanité, ‘Golden Cages’, presque dix ans après le disque qui aura fait sa renommée

Faada Freddy fait partie de ces artistes qui arrivent à nous émerveiller rien qu’en entendant le son de leur voix, les vibrations que procurent leur musique, l’énergie communicative qui sort d’une écoute d’album ou d’un concert.
Faada Freddy est de ceux qui ont des tas d’anecdotes à raconter, qui font alors l’artiste qu’il est devenu.

Autour d’une table ensoleillée sous la Petite Halle de la Villette, nous nous sommes rencontrés une semaine après la sortie de son deuxième et nouvel album, Golden Cages, une ode à la liberté, à l’amour et à l’humanité.
Nous avons parlé voyage, spiritualité et musique évidemment. Une discussion dont on ne ressort pas indemne.

C’est l’heure de l’interview.

Musicaléomentvotre : Faada Freddy, félicitations pour ce nouvel album, lui qui ramène du soleil sur Paris comme on a la chance d’avoir aujourd’hui.
Faada Freddy : Merci !

M : Ça fait maintenant quelques années que tu es dans la musique, mais peut-on refaire un tour d’horizon sur qui tu es, d’où tu viens ?
FF : Je m’appelle Faada Freddy, j’ai commencé à faire de la musique et à chanter assez jeune. Au départ je chantais à la maison ou dans la chorale de l’école, et puis de fil en aiguille, au début des années 80, le rap, le smurf, le breakdance, tout ce qui était « hip-hop » a commencé à m’intéresser. Dans les années 90 j’ai formé un groupe avec mes amis, Daara-J, qui a gagné les BBC Awards en Angleterre, qui a fait des tournées interminables en Inde, aux Etats-Unis etc… A un moment donné je suis allé m’installer aux US un temps et aujourd’hui je suis connu pour faire de la musique organique, sans instruments, que j’appelle musique « bio » basée sur les percussions corporelles et la voix. C’est une musique qui parfois défie les machines pour rappeler qu’il est important, dans cette jungle qu’est l’intelligence artificielle, qu’il faut retrouver un peu de notre humanité.
Cette musique est aussi pour moi une thérapie et un rappel que l’humain a toujours son potentiel, avec une musique qui apaise et donne des bonnes vibes.

M : Si on revient presque dix ans en arrière, tu sortais ton premier album Gospel Journey qui t’a complètement propulsé sur les devants de la scène, notamment avec les Victoires de la Musique et des centaines de concerts. Comment après toutes ces années tu abordes ton retour avec ce deuxième album ? Pourquoi avoir fait une si longue pause ?
FF : Honnêtement, je me sens comme un enfant dans une chocolaterie *rires*. Il y a toujours autant cette excitation de faire de la musique, de pouvoir la partager, de voir l’engouement que ça crée et de voir les gens s’amuser. C’est la motivation première de ma musique.
Effectivement, l’album a mis du temps à arriver à cause du confinement mais aussi avec mes quatre années de tournée. Et puis aussi pour éviter le burn-out… Je suis allé me ressourcer au Sénégal, avec les cultivateurs en marchant pieds nus sur le sable, en étant à côté de la mer avec les bergers et à dormir à la belle étoile… Ça m’a requinqué pour avoir la force d’écrire, c’était une vraie source d’inspiration, mais aussi pour traverser le confinement. Ce dernier m’a amené à choisir le titre de mon album, Golden Cages, qui veut dire les Cages Dorées car j’avais cette impression : que tout le monde était dans des cages. Le moyen d’évasion était la musique et c’est à ce moment que j’ai compris qu’il était important de parler de liberté dans cet album. La majeure partie des titres parlent d’amour et de liberté, qui pour moi sont les clés fondamentales dont on dispose.

M : J’imagine donc que le fait de voyager, de retourner au Sénégal et de retrouver tes origines t’a permis de trouver de l’inspiration, d’ici et d’ailleurs.
FF : Oui bien sûr ! Quand je retourne au Sénégal ou que je vais en Inde, en Nouvelle Zélande, en France, en Guadeloupe… mes voyages définissent un peu la tournure de mes albums comme mes collaborations notamment avec Damon Albarn, ma rencontre avec Lenny Kravitz ou Johnny Hallyday, Bobby McFerrin. Toutes ces rencontres sont des voyages.
Je me rappelle quand j’écrivais The One For Me, je suis allé à Washington et quelqu’un m’a parlé de son histoire en me demandant de la chanter. ; je lui ai promis et ça a donné ce morceau. Je chante ma vie et celle de ceux qui m’entourent car je pense que l’artiste est aussi un canal de diffusion des énergies, des pensées, des résistances et des luttes, donc je me mets dans cette posture d’être un réceptacle des énergies que je ne fais que diffuser.

M : Est-ce que tu te considères alors comme étant un porteur de messages ?
FF : Je pense que la musique prend justement tout son sens quand elle est sous forme de message. Les messages, ce sont les mystères qui s’ont enfouis dans chaque parole. Je crois que dans chacune des phrases que j’ai écrites dans cet album il y a des messages codés pour ceux qui ont soif de liberté et qui ont envie de lutter. Par exemple un président se lève un jour et dit ‘Oh je veux aller en guerre’, et bien il y a les autres qu’on ne peut pas entendre et qui ont pourtant leur mot à dire : j’aime cette musique qui exprime ces opinions et cette liberté de penser, pour parler au nom de ceux qui n’ont pas de voix, comme par exemple lorsqu’il y a un putsch au Sénégal. Je pense que la musique se doit d’avoir un message.

M : On parle de musique de manière générale, mais dans celle que tu fais il y a aussi le corps qui est énormément mis en avant, puisqu’il te sert d’instrument. Je voulais alors en savoir un peu plus sur ton processus de création et comment est-ce que tu en es arrivé à faire vibrer les corps ?
FF : Quand j’ai créé mon premier instrument j’avais six ou sept ans car mon père n’avait pas les moyens d’acheter une guitare. Je suis allé prendre des boîtes d’huile, des planches et des clous que j’ai enfoncés, j’ai rajouté de la colle que je suis allé presque mendier à des cordonniers *rires*. Et puis je suis allé acheter des fils chez les pêcheurs et j’ai fait des cordes à ma convenance car je ne savais pas qu’on pouvait tout accorder. Et j’ai commencé à jouer.
J’ai eu ma première guitare, puis j’ai commencé la basse car je suis fan de Jaco Pastorius et de jazz. Je me rappelle que lorsqu’on me parlait d’accords, de mineurs etc… je ne comprenais pas ! Donc pour garder ma dignité *rires*, je suis allé m’instruire de manière autodidacte et, mon solfège n’est pas très bon mais j’ai appris la théorie musicale et à comprendre le langage de la musique. J’ai fait de la batterie, du piano, composé pour des films et, quand tu joues différents instruments, tu connais leur tessiture et alors tu comprends que tout n’est qu’une question de fréquence. Alors j’ai assimilé que la basse était une percussion tout comme la batterie. Je l’ai prise et je l’ai associée avec le son de la percussion de la poitrine ; dans les fréquences aigües je mets les voix et le charley et au milieu je laisse de la place pour la voix lead. C’est comme ça que je fais de la musique.
A force d’exercice tu peux voir une sorte de portrait que tu vas dessiner avant-même de le commencer ; je vois la musique prendre forme donc j’essaye de reproduire ce que j’entrevois et le sentiment que ça me crée si jamais j’arrive au bout de cette réalisation. En fait, la musique c’est un processus de méditation dont le résultat est semblable à l’acceptation d’une prière ; c’est quelque-chose qui se fait en solo ou en groupe. Je le fais d’ailleurs souvent en groupe car à mon sens ça doit être partagé.

M : Justement tu disais que tu aimais beaucoup le jazz, que la musique pouvait s’apparenter à une prière… Et on reconnait également dans tes chansons une grande influence gospel.
FF : Gospel que j’ai découvert sur le tas ! La source du gospel c’est le negro spirituals et les racines de cette musique-là viennent d’Afrique. J’ai grandi avec ces racines sans savoir qu’elles avaient un lien avec le jazz ; c’est à force de voyager, de rencontrer des gens et de jouer avec des artistes que je l’ai compris. Quand j’étais très jeune, j’ai fait un atelier pendant une semaine avec un américain que je ne connaissais pas et on m’a dit que ce serait bien qu’on fasse cet atelier ensemble. Alors je me suis retrouvé avec lui pendant tout ce temps et quand il est parti on m’a dit « mais c’est le futur Miles Davis ! ».
Toutes les rencontres de ma vie se sont un peu passées comme ça, elles m’enrichissent et m’apportent beaucoup d’influences. Pendant cet atelier, le percussionniste était celui de Gilberto Gil, donc brésilien, et il m’a appris beaucoup de choses, notamment sur le côté rythmique, sur la voix, la bossa nova, son histoire et ses accords…

M : Donc là tu ressors de ces expériences avec encore plus d’influences !
FF : Exactement et de fil et en aiguille on apprend sur le tas. C’était aussi comme ça avec Bobby McFerrin car il suffisait de quelques minutes ou de lui poser une question à laquelle il répondait et toi tu apprenais quelque-chose.
La dernière fois, je faisais un atelier avec des enfants entre cinq et huit ans et j’ai appris énormément d’eux alors que j’étais supposé leur apporter ma connaissance. Ils m’ont enseigné le silence pendant des percussions corporelles. A un moment donné, ils marquaient le silence tout en faisant un signe de la main : ils arrivaient donc à le rendre visuel et ça, je ne l’avais jamais compris. J’ai compris que la plus belle note de la musique était en fait le silence.

M : Tu nous parlais à l’instant des collaborations que tu as pu faire pendant toute ta carrière. Dans Golden Cages, il y en aussi…
FF : Bien sûr, il y a Angelique Kidjo mais aussi tous les musiciens car j’ai énormément de respect pour eux. Ce sont des personnes qui croient en mon projet, qui croient en moi depuis très longtemps et qui sont avec moi sur la route. Je vais nommer Philippe Aglaé, Martin Gamet, Marion Cassel, Emmanuel Vincent et Jean-Marc Lerigab qui pour moi composent le premier featuring.
Le second, phare, c’est avec Angelique qui au départ à écouté Africa Nangadef et m’a dit « Oh c’est très joli, il faut que je me pose dessus », ce à quoi j’ai répondu qu’il fallait qu’elle le fasse à sa guise mais elle m’a apporté beaucoup sa confiance en ce titre ainsi que dans ma carrière d’arrangeur et de réalisateur d’albums. Au départ, ma maison de disque m’avait proposé Gnarls Barkley et Mark Ronson mais j’ai décidé de partir avec Angelique Kidjo qui m’a tout de suite fait confiance. C’est une sorte de validation et même si certains disent qu’ils n’en n’ont pas besoin, j’ai tellement de respect pour ceux qui m’ont influencé que les entendre dire que ce que je fais est bien est un des plus beaux cadeaux.
Angelique est pour moi une des plus grandes divas du monde entier.

M : Dans cet album on a deux langues différentes, l’anglais et le wolof. A quel point était-ce important de mettre ces langues et ces cultures en avant dans ce disque ?
FF : Je me dis que je suis un métisse cuturel : à cinq ans je chantais du Millie Jackson, du Fella, du Mireille Mathieu sans connaître les paroles, du Johnny Clegg and Savuka, bien avant du Black Mambazo, je reprenais des chansons du film Chaka Zulu… Donc j’ai reçu toutes ces influences qui ont fait effet. Quand tu voyages en Inde, tu te rends compte que les musiques que chantait ta maman étaient des musiques indiennes. Alors tu fais le lien et tu te dis que culturellement tu es tout ça, donc qu’il n’y a pas de limites dans la musique. Je chante la langue qui me parvient dans le moment de la création.

M : C’est un total retour aux origines au final.
FF : Oui. Physiquement je suis né en Afrique mais mon âme nait de la lumière, qui elle est partout donc on est un peu de tout. Le corps que nous avons est fait pour qu’on nous reconnaisse mais à l’intérieur, nous sommes tous liés. La preuve, chaque chose affecte notre partie. Quand tu sais que tu es le reflet de tout le monde, tout le monde fait partie de toi et chaque culture fait partie de la tienne. Ça nous permet de raconter une histoire quand tu pars à la rencontre de l’humanité mais ça ne veut pas dire que c’est la fin de notre histoire.

M : Et est-ce qu’un jour on aura alors peut-être des titres en français ?
FF : Oui et j’ai déjà chanté avec Bernard Lavilliers pendant les Victoires de la Musique mais parfois l’anglais domine.

M : Le fait de chanter principalement en anglais t’assure le fait de porter un message plus loin, plus universel ?
FF : Pas vraiment, c’est plutôt la langue de chant de mon enfance, de la Motown. Comme je fais de la Soul Music, l’anglais apparaît comme une langue plus « naturelle ». Mais le français est une si belle langue quand tu connais Prévert, Baudelaire, La Fontaine, Camus, Zola… alors oui, on a tout de même des choses à dire en français.

M : C’est donc un album très porté sur l’humanité, est-il donc là pour permettre de s’ouvrir au monde et apporter de l’espoir après tant d’années d’absence 
FF : Je pense que je ne me suis jamais vraiment absenté : ce sont les musiciens qui s’absentent, mais moi je suis un artiste. Ce que je chante sur scène, c’est ce que je suis tous les jours, c’est la continuité d’encore. Quand j’ai un album : je chante, quand je n’en ai pas, je chante aussi. Quand je suis avec des enfants, au Sénégal, sur la plage, avec des inconnus, c’est une continuité. La musique c’est tous les jours, c’est une conversation.
Parfois avec une maison de disques tu vas te dire « Faisons ça pour des raisons commerciales, etc… », mais on a besoin de vivre. Chanter pour moi c’est respirer. Tu fais des concerts pour manger, mais quand tu chantes, tu respires. Alors non, je ne me suis pas senti absent.
La musique quand elle est vraie, il faut l’être aussi car, quand un public te voit sur scène, il sait tout, il sait qui tu es. Tu peux tricher une ou deux fois mais pas en vingt ans de carrière. Alors puisque tu mets à nue ton âme, autant être toi-même entièrement et c’est mon choix. Même ma vie spirituelle se ressent dans ce que je suis musicalement parlant car je ne peux pas fuir qui je suis. La musique est partout et je compte partager celle qui résonne, c’est ce qui me donne envie de dire à mes proches que je suis obligé de partir en tournée. Je dis souvent à mes enfants que la réussite n’est pas le fait d’avoir de l’argent, mais c’est le fait de savoir que ce que tu fais a un impact positif autour de toi, que ça peut élever des consciences, le sentiment d’appartenir à une famille. Pour moi, réussir c’est pouvoir avoir un impact de positivité, d’amour, d’âme qui grandit autour de nous. Alors disons que je n’ai jamais été absent.

M : Tu reviens d’un long voyage qui permet de continuer de faire voyager ta musique dans ce cas.
FF : Oui, c’est aller s’enrichir pour mieux distribuer. De ce que je crois, les musiciens sont des canaux de diffusion : notre rôle est d’aller recueillir tout ça et de le communiquer. Le musicien a aussi le devoir de se mettre dans certaines conditions pour pouvoir donner autour de lui car, la musique ne s’arrête pas aux notes et aux vibrations. La vibration peut tuer, elle peut faire vivre, guérir. On a d’ailleurs découvert qu’à partir de cent mille hertz, il était possible de vaincre le cancer. Et c’est une vibration. Je suis content que certaines personnes viennent me témoigner que ma musique les a soignés ; c’est important d’utiliser aussi la musique comme source d’apaisement.

M : Il faut voir aussi tout ce que ça peut nous procurer à l’intérieur.
FF : Aujourd’hui, quand on regarde les écrans et qu’on suit les médias, tu ne vois que des choses négatives. La musique est au final le journal télévisé des bonnes nouvelles… Je voulais faire du journalisme avant de chanter alors je me documente beaucoup. Dans Truth and Lies ce que je dis c’est qu’il faut prendre avec des pincettes les informations qu’on nous donne car, dans toutes les vérités il y a quand-même du mensonge.
Alors pour ne pas être déçus il faut se dire « OK, ça va » et faire sa vie.

M : Par conséquent on attend la chaîne d’infos 100% positives !
FF : Ah ça franchement, j’aimerais beaucoup ! Je pense que ce sera une chaîne où on laissera les enfants s’exprimer parce qu’ils sont simples, alors je les laisserais exposer la façon dont ils veulent que le monde soit. A partir de rêves, on peut construire beaucoup de choses.
Je pense que les adultes qui ont perdu leur âme d’enfant sont les êtres les plus malheureux, car il n’y a rien de mieux que d’être un enfant. La vie est un terrain de jeu où il faut s’amuser sérieusement…

M : Et garder pour toujours cette petite étincelle.
FF : Oui ! Il faut s’amuser mais sérieusement, par rapport aux responsabilités car, même dans ce jeu, ce qu’on va faire aura un écho sur la vie des autres. Nous sommes un corps, et si l’un d’entre nous est touché, tous les autres le sont même si c’est à degrés divers. Il est important d’être dans la simplicité.
Je me rappelle la première fois que je suis arrivé à Paris et que j’ai pris le métro : j’ai dit « Bonjour ! »… *rires* certains m’ont drôlement regardé. Alors je me suis demandé ce qu’il se passait car chez moi, quand quelqu’un rentre dans le bus, tout le monde répond bonjour, il y a de l’échange ! J’ai compris que c’était une autre culture et je la respecte. Aujourd’hui, tout le monde est sur son téléphone mais internet ne peut pas nous apprendre ce qu’il y a dans la poitrine des hommes ; il y a des choses que seule l’intelligence émotionnelle peut aller chercher, qui viennent du cœur. Il ne faut pas oublier que ces choses-là sont bénéfiques et qu’elles peuvent encore résonner dans l’éternel, c’est important.

M : Et justement, tu vas continuer de faire résonner cette parole avec cette tournée qui t’attend, notamment la Salle Pleyel le 4 avril. Comment tu te sens ?
FF : J’appréhende le studio ! Est-ce que je vais trouver l’inspiration ? Est-ce que je vais peindre la musique telle que je l’ai visualisée ?
La scène reste le moment de la célébration. Les seules fois où j’ai ressenti de la peur, c’est lorsque j’étais malade mais tu dois continuer d’aller chercher ce qu’il y a de plus beau et de plus fort au fond de toi pour pouvoir le donner au public. Mais quand la forme est là, c’est la grande excitation !

J’ai envie que les gens viennent avec des chaussures dans lesquelles ils peuvent danser, tourbillonner et laisser les peines à l’extérieur pour que l’énergie soit partagée. Et ça ouah, j’ai toujours hâte !

Faada Freddy

Faada Freddy est actuellement en tournée pour faire vivre en live son nouvel album Golden Cages. Il sera à la Salle Pleyel le 4 avril 2024.

[CLIP] Les clips qu’il ne fallait pas louper en février

Ca y est, c’est la fin du mois. Profitons-en pour revenir sur les clips qu’il ne fallait (absolument) pas louper ce mois-ci.

PAUL DALOBO – A Quoi Tu Penses?
ABRAN – Lidar
LATER. – Cold Touch
KIDS RETURN  Lovers War
JUSTICE & TAME IMPALA – One Night / All Night
MGMT & CHRISTINE & THE QUEENS – Dancing In Babylon
THOMAS DE POURQUERY – The Rhythm Changed
FELIXITA – Dream
ZIMMER90  What Love Is
SUPERJAVA – Distant Love
IRENE DRESELThérèse
ALSY Soledad
JUSTIN TIMBERLAKESelfish
NADINE SHAHGreatest Dancer
IDLES Grace
SAINT LEVANT & MC ABDULDeira
DUA LIPA Training Season
KLEM H Modern Life
THE BLACK KEYSI Forgot To Be Your Lover
VAMPIRE WEEKENDGen-X Cops
DE FLEUR L’autre Bout Du Monde
ELYON Ne M’aimez Pas

[CLIP] Abran revient avec l’hypnotisant et minutieux clip de ‘Lidar’

Photo : Floriane Daures

Si le talent de ce jeune producteur ne nous était plus inconnu depuis un bon bout de temps et ce notamment grâce à ses sorties de singles et d’EPs depuis deux ans maintenant, il a tout de même réussi à nous surprendre avec son nouveau clip. On savait Abran capable de jouer avec nos émotions grâce à sa musique qui oscille entre ambient et techno ou encore grâce à ses jeux de lumières que nous avons eu l’occasion de découvrir sur scène. Avec le clip de Lidar dont le motion design est réalisé par Pia Vidal et avec une 3D signée Alexandre Dussaut, Abran nous hypnotise comme ça n’était pas le cas auparavant. Voilà qu’il nous montre une nouvelle corde à son arc.

Dans nos précédents articles, on mettait en avant le fait qu’Abran réussissait à chaque fois à nous livrer une expérience tant sensorielle que visuelle. Cette fois-ci, il revient avec un clip dont chaque détail compte, explorant l’infiniment microscopique et l’extrême grandeur. Lidar se fait une joie de jouer avec les mouvements et les textures, les couleurs et les symboles. Nous, on prend tout autant de plaisir à se laisser captiver par ce clip fait de contrastes, de crescendos et de decrescendos, montrant alors un énième pan de la musique d’Abran ; cette dernière étant à écouter fort en étant projetée sur grand écran pour en explorer toute sa minutie.

Après avoir joué à l’Aquarium de Paris mi-janvier, Abran vient d’annoncer deux nouvelles dates :

Le 19 avril au Pop Up! du Label (pour une soirée aux côtés de Mokado et d’Obsimo,
Le 8 juin au Festival Minuit avant la Nuit.

On recommande fortement d’y aller pour voir cette prestation de ses propres yeux.

[ALBUM] The Odds vient de sortir son premier EP, ‘Danse Animale’, et c’est peut-être la pépite du rock français en ce début d’année

Inutile de représenter The Odds, groupe dont on parlait à l’occasion de la sortie d’un premier clip, qui a enflammé la scène du Quotidien de Yann Barthès mi-février et qui ne cesse d’allumer le feu lors de leurs passages dans les mythiques salles parisiennes. Ils forment un groupe de rock qui peut nous faire penser aux BB Brunes tout en gardant cette fraîcheur et cette fougue de la jeunesse qui les caractérisent si bien. Deux clips plus tard et les revoilà sur Musicaléomentvotre, cette fois-ci avec leur tour premier EP, Danse Animale qui marque très surement le début d’une belle carrière. Du moins, c’est tout ce qu’on peut leur souhaiter.

Formés en 2021 après en avoir eu ras la casquette de ne jouer que via Guitar Hero, Tarka, César et Julien ont été repérés par Yarol Poupaud (rien que ça) la même année, ce dernier leur offrant l’opportunité d’assurer sa première partie – ce qui leur a d’ailleurs vallu la chance d’être signés chez Bonus Track Records, le label du chanteur et musicien de FFF. Cette année, Alexis rejoint définitivement le groupe et c’est désormais en tant que quatuor âgés de 23 à 25 ans qu’ils viennent nous chanter, puis nous faire vibrer sur scène, une musique qui oscille entre funk, rock, disco tout en gardant comme mantra de rester totalement libres de faire ce qu’ils veulent.

Libres de s’habiller à leur guise et de nous en mettre plein les yeux avec des costumes oversize transformés en tenue de scène en un claquement de doigts. Libres de chanter cette jeunesse qu’ils vivent à cent à l’heure. Libres de faire crier leurs instruments sur scène et de ne pas hésiter à se la jouer rockstar. Libres de chanter tant en anglais qu’en français leurs déboires, leurs amours… Libres d’être The Odds au final, et de ne ressembler à personne.

Danse Animale est un EP qu’il fait bon d’écouter fort, très fort, trop fort et sans limite. S’ils ont réussi à nous convaincre en ne sortant à l’époque qu’un titre, Le Détail suivi de près par Pourquoi Pourquoi, qui montraient tous deux leur énergie débordante, il en est d’autant plus le cas avec ce premier CD. Ce dernier sera d’ailleurs mis à la vente le 6 mars, lors de leur concert (complet) au Point Éphémère. Il est fort possible que ce petit objet devienne bien plus grand que ce qu’on ne peut imaginer… A suivre de très près.

[LIVE] Le festival Sous le Radar se ré-installe au Point Éphémère les 1er et 2 mars pour sa seconde édition

Ça y est, la saison des festivals et de toutes autres festivités est ouverte. A ce propos, si tu ne sais pas comment t’occuper les 1er et 2 mars (qui tombent un vendredi et samedi), et bien sache que Musicaléomentvotre a trouvé LE super bon spot. Les beaux jours reviennent, alors profitons-en pour se donner rendez-vous au bord du Canal Saint-Martin, plus précisément au Point Éphémère pour passer deux soirées à découvrir les talents de demain, sous le signe de la musique bien évidemment. C’est donc aux côtés de l’association et festival Sous le Radar que le début de notre week-end sera exclusivement réservé à la découverte de la crème de l’émergence artistique française et internationale, mélangeant pop, hip-hop, musique électronique ou encore rock.

Décryptons la programmation.

Cette année, les planches du Point Éphémère accueilleront donc douze nouveaux talents. On comptera huit concerts et quatre DJ sets / live répartis sur les deux jours, et voici un léger briefing sur les artistes qui ont été sélectionnés cette année, pour représenter la deuxième édition de Sous le Radar.

Les huit concerts :

Bolides : C’est l’histoire d’un duo inséparable depuis maintenant quelques années qui donne un brin de fraîcheur à la pop actuelle, en maniant les mots sur fond de pop, de sonorités traps et électroniques. On a adoré leur EP Ruptures Futures Appendice sorti en 2022 et il nous tarde de les revoir sur scène. Eugénie : Tu as forcément déjà entendu parler d’elle. Son EP Moment In Time sortait également en 2022, et c’est en proposant une pop libre et séductrice qu’elle a su comment avoir nos cœurs (et celui de Charlotte Cardin pour qui elle a fait une première partie…). Molly Roberts : Qui nous vient tout droit du Pays de Galle. Si les UK la considèrent déjà comme faisant partie des artistes à suivre de très près, il nous tarde de découvrir la voix de la jeune chanteuse-autrice-compositrice. Paul CH : Il nous présentera un live AV. Si certains ont pu découvrir cet artiste en 2023 avec l’EP The Marble / Sneaked, on est persuadé que c’est tout autre-chose en live, et que ce genre d’événement ne se loupe pas. Cloud : si le terme « autodidacte » devait porter un nom, ce serait celui de Cloud. Chanteuse, autrice et compositrice aux cheveux roses, elle sortait en 2022 l’EP Backrooms a découvrir pendant le festival. Sa première release party aura lieu le 4 avril au Pop Up! du Label. Eldorado : Elle peut nous faire penser à Mac Demarco avec ses titres tant planants que vivants ; ces derniers étant composés grâce aux nouvelles technologies, et notamment la MAO dont elle est passionnée. Obsimo : Qu’on n’a presque plus besoin de présenter. Certains ont pu le découvrir aux côtés de grands artistes, notamment Rone ou encore French 79, ou alors lors des Inouïs du Printemps de Bourges en 2019 ou encore au BPM Contest l’année qui suivait. Pour ceux dont le nom est encore inconnu, c’est à voir plus d’une fois – promis. Juste Shani : C’est une pépite du rap français et pour preuve : elle faisait la première partie d’IAM à L’Olympia. Rien que ça.

Les quatre DJ sets / live :

David Spinelli : Si on parle de musique électronique, il est probablement inévitable de ne pas citer le talentueux producteur et pianiste qu’est David Spinelli. Après avoir été aux côtés de Boston Bun ou encore de Kiddy Smile, c’est sur la scène du Point Eph’ qu’il nous fera l’honneur de sa présence. Unsho : Que je recommande pour les fans de hip-hop… et d’EDM. Comme quoi, tous les styles peuvent être mélangés, tant que ça fonctionne comme dans le cas d’Unsho. Il nous tarde de découvrir le résultat. Coloré : Il signait en 2021 un contrat chez Kitsuné ; et pour connaître le catalogue, il était pratiquement certain que ça allait bien tourner dans nos écouteurs. Son album ‘Multi-Color‘ sortait en 2023 et il porte bien son nom. Sound of Fractures : Enfin, et pour finir comme il se doit, une invitation à transformer les imperfections en quelque-chose de beau, de planant et plein d’émotions.

EN BREF

Rendez-vous donc les 1er et 2 mars au Point Éphémère (200, Quai de Valmy, 75010). Les soirées auront lieu à partir de 20H et ce jusque 2H00 du matin (pile poil pour prendre les derniers métros, la 7, 7bis et la 2 étant juste à côté).

Et au niveau du prix ? Le pass deux jours s’élève à 30€, tandis que le pass pour une journée seulement est à 18€.

Si tu te demandais encore si tu t’apprêtais à faire un bon investissement, la réponse est :
oui.

[CLIP] Les clips qu’il ne fallait pas louper en janvier

Ca y est, c’est la fin du mois. Profitons-en pour revenir sur les clips qu’il ne fallait (absolument) pas louper ce mois-ci.

YAME Bécane
THE ODDS Trop pour moi
SAINT DXJamais vu le jour
PAPOOZ It hurts me
MAMAMADannazione
LAFRANGE I wish you died
MGMT Nothing to declare
DANY DAN & KYO ITACHIMon territoire
BLOWSOM Hope you’ll find out
MARGUERITE THIAMQuand la nuit tombe

Ce qu’on retiendra de 2023

Pour Musicaléomentvotre aussi il est l’heure du bilan. Tu sais, l’annuel, celui qui nous fait nous replonger dans nos souvenirs de concerts, de rencontres, de fêtes et de musique évidemment. Celui où on tache de se rappeler de chaque artiste qu’on a vu sur les planches d’une scène, en plein air, dans un bar ou ailleurs. Alors que 2024 s’annonce comme étant une année où la musique sera encore plus au cœur de notre vie, il est finalement grand temps de faire un flashback des douze derniers mois. Si on résume l’année en quelques chiffres, ça donnerait quelque-chose comme :

68.

C’est le nombre de concerts auxquels nous avons assisté. Du rock, de la pop, de la world music, un peu de rap, beaucoup de DJ ou encore du piano.
Notre préféré était d’ailleurs celui de Warhaus à La Cigale.

63.

C’est le nombre d’artistes différents hors festivals qu’on a vu jouer. Des découvertes, du déjà vu mais dont on ne se lasse pas.
Et croyez-nous, 2024 se portera très bien musicalement parlant.

5.

C’est le nombre de festivals où on est allé danser, parfois chialer, trinquer.
Sous le Radar, Chorus, Rock en Seine, l’Elektric Parc, le Macki Music Festival et le Brunch Electronik. Il y en avait pour tous les goûts.

Si on en croit notre Spotify wrapped, on aura écouté 36 765 minutes de musique, réparties en 3 019 artistes et 5 156 titres. Notre titre préféré était d’ailleurs On The Record (Part.3) de Laurent Garnier, Reshit & Rodolphe Burger et notre clip coup de cœur a très certainement été le magnifique Legacy de Darzack.

Au final, on aura écouté beaucoup beaucoup (énormément) de musique cette année, peut-être même plus que l’année dernière. Mais il faut avouer que sept albums ont une place assez particulière dans nos écouteurs. Le premier étant celui de Laurent Garnier, naturellement. Et évidemment qu’on aurait aimé classer ces albums par ordre de préférence, mais ce n’est tout bonnement pas possible. Alors voici la sélection des disques qui nous ont le plus marqué cette année.

Laurent Garnier, 33 Tours et Puis S’en Vont – on l’a attendu cet album. Et le DJ mondialement connu a su honorer son retour comme il se doit.
Titre coup de cœur : Let The People Faire la Fête.

Structures, A Place For My Hate – plus personne ne peut dire que le rock se meurt après avoir écouté leur premier album.
Titre coup de cœur : Strange Feeling.

F.F.F, I Scream – on ne s’y attendait pas forcément, mais ce disque est très probablement dans notre top 3 de l’année. Il nous tarde de voir ça sur scène.
Titre coup de cœur : Must Let You Go.

Supershy, Happy Music – en tant que fidèle fan de de Tom Misch, il était quasiment certain que cet album allait nous combler. Comme d’habitude.
Titre coup de cœur : If You Were My Girl.

Tour-Maubourg, Spaces of Silence – dont on n’arrive toujours pas à se lasser. Et puis tiens, on l’a vu combien de fois en live finalement ?
Titre coup de cœur : Just Believe.

The Chemical Brothers, For That Beautiful Feeling – tout simplement un bijou de la musique électronique, qui s’écoute en boucle, non-stop.
Titre coup de cœur : Goodbye.

Awir Leon, Love You, Drink Water – qui nous fait tant danser que pleurer. Chapeau l’artiste.
Titre coup de cœur : A Millon Other Days.

Alors qu’il ne nous reste plus que quelques jours avant d’enterrer ce premier mois de l’année, on a fait un petit tour des projets, concerts, festivals qui rendraient 2024 encore plus fun. Si les sorties commencent déjà à fuser, notamment avec les retours de Shay et de Green Day ce vendredi matin, voici ce qu’on attend de pied ferme pour les mois à venir…

Le retour (tant attendu) de Camille, cette artiste un brin décalée mais qui fait partie de nos préférées depuis plus de quinze ans. Après avoir annoncé un premier Olympia complet (le 10 décembre), elle ajoutait cette semaine une deuxième date, le 11 décembre. Allez, plus que quelques mois à tenir…
Le nouvel album de Justice, ces génies que nous n’avons même plus besoin de présenter. Si nous avons eu un premier teasing pour la nouvelle année, aucune date de sortie d’album n’est encore annoncée. En revanche, on sait déjà qu’on pourra voir le duo sur de nombreux festivals, comme le Primavera Sound à Barcelone, We Love Green à Paris, Musilac à Aix-les-Bains.

La nouvelle édition du Cercle Festival. Cercle, c’est un peu le média qu’on vénère le plus sur cette terre depuis quelques années. Alors certes, on manquait leur festival au Musée de l’Air et de l’Espace l’année dernière, mais on a bien prévu d’aller y danser cette année.

Ce que nous réserve Abran en 2024. Son tout nouveau single Alpha vient de sortir, et comme les précédents, il ne présage que du bon musicalement parlant. Sans vouloir spamer toute une communauté, on continuera de parler de cet artiste à l’univers electronica / ambient tout du long de l’année. Et, avis aux amateurs, il jouera ce soir de 23h à minuit à l’Aquarium de Paris (et ça vaut le détour). Dans notre liste se placent aussi H2T et The Odds, ces jeunes groupes qu’on va suivre de leurs débuts jusqu’à leur explosion. En studio, on aime beaucoup et en live, on les adore encore plus. A suivre de très près, car il se pourrait bien que l’avenir appartienne à ces nouvelles têtes de la scène parisienne…

2023, tu exauçais nos demandes tout au court de l’année (résumé dans ce bilan), et tu ne nous as pas vraiment déçus. Alors si tu pouvais faire de même pour 2024, on t’en serait très reconnaissants. Pour les plus avides de découvertes musicales, tous genres et styles confondus, rendez-vous sur la playlist annuelle ci-dessous. Updatée par nos soins, mais avec vos recommandations. Bonne année !

[ALBUM] Samba de la Muerte opèrent un retour triomphant avec leur nouvel album, « Ornament »

Il suffit de prendre une pincée de We Are Match (connus actuellement sous le nom de Superparka) et de Talisco pour arriver à créer Samba de la Muerte, qui a déjà près d’une dizaine d’années d’existence ; et qu’on n’a alors plus forcément besoin de présenter. Cependant, il est toujours bon de revenir sur les bases d’une formation aussi complète que celle-ci, qui revient cette année de manière triomphante.

Samba de la Muerte c’est l’après Concrete Knives, un groupe qu’on a beaucoup écouté fut un temps, et qui a réussi à renaître de ses cendres tel un Phoenix, sous cette nouvelle formation, propulsée par Adrien Leprêtre.

C’est d’abord un premier EP remarqué par les foules en 2013, suivi d’assez près par quatre albums avant d’arriver à Ornament, le dernier en date. C’est une musique qui ne nécessite pas à ce que l’on préfère ce genre-ci ou plutôt celui-là pour pouvoir être écoutée, étant inspirée tant par la musique pop que rock, en passant par une touche d’électronique. Samba de la Muerte, c’est également un parcours salué par un public qui ne fait qu’accroître, notamment grâce à des dizaines de concerts et apparitions quelque peu importantes : les Transmusicales de Rennes en 2013 (ou la scène dite « tremplin » pour commencer à tracer sa carrière), la première partie d’un certain Patrick Watson (ou l’homme qui murmurait des chansons si tendres qu’elles nous foutent des frissons) ou encore grand nombre de festivals, qui ont alors permis au groupe de se faire une place dans le décors musical actuel.

En résulte le dernier album, disponible depuis le 29 septembre.
ORNAMENT

Ornament est un disque qui nous (re)plonge dans l’univers de Samba de la Muerte, après légèrement plus de trois ans sans n’avoir rien sorti. Quel plaisir de pouvoir voyager de nouveau aux côtés de ce caennais, de ses émotions, de cette musicalité qui ne nous laisse guère indemne. L’album a eu un effet immédiat sur nous lorsqu’on l’a écouté pour la première fois et fait notamment partie de ceux qui nous ont donner envie d’aller découvrir sur scène cette formation ou que dis-je, ce groupe, armé de cet album qu’on ne se lasse pas d’écouter.

Si chacun des onze titres présents sur ce nouveau long format ont su entièrement capter notre attention, alors que ce ne sont que des versions studio, qu’en sera-t-il de la formation live ? La réponse reste en suspend mais uniquement jusqu’à ce jeudi 7 décembre, à l’occasion du concert à La Maroquinerie. Quelques billets sont toujours en vente et vu que c’est un groupe à voir de toute urgence sur scène, on ne peut que te recommander de sauter sur l’occasion.

[ALBUM] A l’aube de sa release party, H2T sort son premier EP, « Campus Vol.1 » (et on a hâte de les retrouver sur la scène du QG)

Ils sont jeunes et talentueux, musiciens comme chanteurs, prônant alors une nouvelle pop rock qui leur est propre. Après être montés sur la scène du Bataclan à l’occasion du tremplin Emergenza ou encore à la suite de leur participation au All Rocks Festival, ils s’apprêtent prochainement à revenir devant un public (qui n’attend que ça). Ce groupe, c’est l’histoire de quatre gars liés par la musique : Hippolyte, Warren, Grégoire et Léo. Ensemble, ils ont formé H2T et nous livrent aujourd’hui Campus Vol. 1, premier EP résultat d’années de travail, d’essais, d’acharnement et de patience, afin de nous prodiguer le meilleur d’eux-même.

Campus Vol. 1 est le premier volet d’une série d’EPs à paraître au fur et à mesure des mois, composé de trois titres : Hey People, Milky Way et Rock Star. Influencés tant par les légendaires Red Hot Chili Peppers que par Skip The Use pour ne citer que ces deux groupes, H2T puise dans ses expériences et son quotidien pour écrire, composer et finalement interpréter ses propres compositions.

Deux guitaristes, un batteur et un bassiste ; il n’en fallait pas plus pour que H2T arrive à nous tenir en haleine à l’écoute de ces trois titres, premiers d’une série toute entière. Les riffs et les solos fusent, on découvre la voix du chanteur en crescendo, le passage de la pop à la ballade pour au final en revenir au rock se fait dans la plus grande des simplicité et cohérence. La voilà, leur force.

Alors que nous avons eu précédemment la chance de les découvrir en live lors de fêtes de la musique puis dans un cadre des plus intimistes qui n’était pas pour nous déplaire, c’est en visant plus grand que le groupe nous donne un nouveau rendez-vous, pour découvrir ce premier projet sous les projecteurs. A noter donc dans son agenda le 11 novembre, date à laquelle H2T fera vibrer les planches du QG Oberkampf dès 21H00 : 103, rue Oberkampf, 75011 PARIS.

Alert spoiler : on s’attache très vite au quatuor.

[ALBUM] « Nobody else will ever see me naked », ou comment LaFrange a décidé de se mettre à nu en musique

N’était-ce donc pas la meilleure période de l’année pour sortir un album de folk tantôt dans l’obscurité, tantôt parsemé de rayons de soleil ? Alors que le blues automnal commence à pointer le bout de son nez, LaFrange, jeune artiste aux mille qualités, a décidé de sortir son premier album, Nobody else will ever see me naked. Même si le titre de ce long format peut sembler dire le contraire, c’est pourtant à travers ce dernier que Zoé, de son vrai prénom, se met à complètement à nu.

LaFrange fait partie de ces artistes qu’on suit depuis plusieurs années. On l’a vu composer et écrire, évoluer et défendre son projet, sortir ses deux premiers EPs à savoir Everything’s Fine en 2020 et Sad Love Songs en 202. Et puis on l’a aussi vue sur scène, souvent, espace qui se transforme alors en véritable havre de paix où la guitare et la voix de Zoé résonnent sous nos pieds et dans tout le reste de notre gage thoracique. Car effectivement, les chansons de LaFrange nous vont droit au cœur ; elle parle d’amour avec mélancolie, pudeur et parfois un peu de colère, le tout porté à chaque fois par une folk captivante et poétique.
Produit par Simon Blénis et composé de onze titres dont un aux côtés de Leo Félix, Nobody else will ever see me naked est une séance de thérapie. A travers ses chansons, LaFrange entre dans une réelle introspection, plus poussée qu’habituellement – et il faut reconnaître que ce n’est pas pour nous déplaire.

Si le spleen devait être une personne, ce serait peut-être LaFrange, cette enfant sauvage des années 90 qui a pour influences PJ Harvey, Julia Jacklin ou encore Angel Olsen. Au fur et à mesure des années et des scènes, elle a su convaincre un public de plus en plus grand, ainsi que les jurys du dispositif Variations, ceux du Ricard Live Music ou encore ceux du MaMA Festival plus récemment. Si on en parle de manière personnelle, Zoé Seignouret a encore une fois réussi à rallumer la flamme qui règne en nous en nous offrant Nobody else will ever see me naked, un disque qui nous fait voyager en slow motion vers une vie plus légère et dotée d’un halo de lumière.

LaFrange est à découvrir d’urgence sur les plateformes de streaming, mais également en live.
Elle présentera ses nouvelles chansons le 11 janvier, aux Balades Sonores. Lien de l’évènement.

[ALBUM] Et si nous dansions avec KURVE et ses « 19.37 Minutes de Musique » ?

Il est parfois compliqué de trouver les mots justes pour parler du tout premier projet d’un artiste. En écoutant pour la première fois ce dernier, il a presque été difficile de savoir quel sentiment primait sur ce que je venais d’entendre. Ce premier EP est fait d’influences diverses, de titres dansants qui n’hésitent pas à côtoyer de très près d’autres titres beaucoup plus cinématographiques et ambients, d’un champ des possibles émotionnel très large. Certains projets ont l’art et la manière de nous faire vibrer plus que d’autres et celui-ci en fait partie.

Est-ce qu’on pourrait considérer que KURVE fait partie des nouveaux talents français à suivre ? Oui, probablement.

Florian Decq de son vrai nom, sort en ce 20 octobre un premier EP dont la création et l’exécution ont été faite entre la France et les Etats-Unis. Sous le nom de KURVE, il nous offre 19.37 Minutes de Musique (littéralement), projet qui voit le jour après des mois de teasing, ayant notamment pour influences les œuvres de Daft Punk ou encore de beaucoup d’artistes issus du catalogue Ed Banger. À travers les quatre titres qui composent ce premier essai, KURVE nous livre un mini-disque de musique électronique sous toutes ses formes, pouvant faire penser à Vitalic, Moderat ou encore Kid Francescoli sur certains points. Et si nous dansions ?

Il dévoile le résultat de plus d’un an de travail, de réflexions et de questionnements afin de pouvoir sortir un projet vrai, qui lui ressemble, authentique et sans filtre. Dans 19.37 Minutes de Musique, on passe du tout au tout. L’EP s’ouvre sur Silence Macabre, premier extrait sorti en septembre, qui nous fait taper du pied en s’imaginant danser sous les lumières d’un stroboscope.
C’est un titre avec des voix, des paroles, qui se trouve être le seul de cet EP à être dans cet esprit.

Et si vous dansiez, en cassant le schéma classique de la musique électronique ?

La suite de l’écoute se poursuit avec Blanche I et Blanche II qui nous emmènent découvrir une nouvelle facette, plutôt inspirée et empruntée des grandes bandes-originales qu’on peut entendre dans le cinéma. Le disque prend alors une toute autre tournure, une dimension puissante à nous en donner des frissons, ce dont on ne s’attendait pas forcément après avoir écouté ce fameux premier titre club, qui ne laissait pas envisager une suite si épurée et libre de toute interprétation. A l’écoute de ces morceaux, on pense à Kavinsky pour le côté électronique de Blanche I, ainsi qu’à Hans Zimmer et Vitalic pour l’ambiance très orchestrale de Blanche II ; morceau qui a d’ailleurs suscité beaucoup d’admiration de notre côté.
C’est enfin en toute modestie et humilité que KURVE décide de clore le premier chapitre de sa nouvelle vie d’artiste avec un titre intitulé Merci. À travers cette outro, nous retrouvons les diverses influences qui ont bercé notre écoute, ainsi qu’un panel d’émotions toutes différentes les unes des autres, nous laissant quelque peu sans voix lorsque la dernière note est prononcée : c’est d’une grande simplicité, qui brise alors les clichés que certaines personnes peuvent avoir sur la musique électronique. Car comme le dit KURVE lui-même,

La musique n’est pas uniquement faite pour danser.
Elle peut permettre de se laisser aller à nos émotions sur des rythmes lents et des sonorités planantes.

Pari réussi.
Du haut de sa petite vingtaine, KURVE a su nous captiver avec ce premier EP. Il lui aura fallut 5 936 kilomètres de distance avec ce qu’il a de plus cher pour pouvoir composer et écrire 19.37 Minutes de Musique, depuis sa chambre universitaire américaine, mettant en musique qui il est vraiment, et en rendant public une sorte de carnet de sentiments qu’il nous est libre de traduire comme on l’entend.

Nous, il nous aura fallu quelques jours et pas-mal de reprises sur cette chronique pour qu’elle nous convienne entièrement.
Car les mots manquent parfois, quand un projet nous interloque autant.

19.37 Minutes de Musique est disponible sur toutes les plateformes.

[ALBUM] Edouard Bielle, éternel addict sentimental, nous embarque dans sa « Loverdose » – et on en ressort tout épris

Amoureux de l’amour, des papillons dans le ventre et des sentiments parfois incontrôlables ? Attention, ce mini-disque est probablement fait pour toi. Tu as dans ta playlist Pépite, Christophe ou encore Vladimir Cosma ? Alors ça y est, c’est certain : tu as besoin de rajouter dans ta bibliothèque le premier EP d’Edouard Bielle. Éternel sentimental, vintage et super moderne à la fois, Edouard sortait vendredi dernier Loverdose, un premier disque rempli uniquement d’amour, de synthés qu’on imagine briller de mille feu, le tout teinté de son quelques peu « kitsch » qui ne sont certainement pas pour nous déplaire.

C’est beau, et c’est à écouter d’urgence.

Notre route a été mise sur celle d’Edouard Bielle en février dernier, et il nous tardait de découvrir l’entièreté de son projet. Sur des notes pop, parfois mélancoliques mais surtout belles à souhait, le jeune chanteur signé depuis près d’un an chez Cracki Records remet la chanson française au goût du jour (et sans grand difficulté si tu veux notre avis). Allure irréprochable en toute circonstance, voix tantôt aiguë tantôt plus grave, il était presque écrit « interdiction d’ignorer » en face de nous lorsqu’il sortait Je t’oublie déjà, il y a quelques mois. Et on a visiblement bien fait d’attendre patiemment la sortie de cet EP.


A travers Loverdose, Edouard Bielle met des mots en musique, parle ouvertement de ses propres maux et fait rimer amour avec humour.

On se laisse alors porter par cette douce poésie des temps modernes, tomber dans cette Loverdose de drogue douce, afin de laisser échapper à la fin de l’EP le nous « romantique ».
Si si, je t’assure : on a tous une part cachée.

Si nous n’avons rien à dire sur la musique d’Edouard Bielle, pour preuve : on a écouté l’EP déjà beaucoup trop de fois, il nous tarde de le découvrir également sur scène. Alors, à tous les sentimentales, seuls ou accompagnés, la prise de rendez-vous est à l’ordre du jour : Edouard jouera le 14 février à La Maroquinerie… et on ne loupera pour rien au monde ce trop plein d’amour et de bonnes énergies, qui plus est musical.

Edouard Bielle, nous aussi on a fait une Loverdose.

[CLIP] Rod-R prolonge son voyage poétique et cosmique avec le clip de « Prémices »

Il est de ces artistes qui nous font voyager visuellement et musicalement. De ceux qui sortent (presque) de nulle part et qui nous proposent une expérience mystérieuse et poétique, en totale immersion dans un monde qu’on explore du bout des doigts. Il fait partie de ces talents qui, sans pour autant le savoir, créent une bande son qu’il est possible d’emporter, d’écouter partout, tout le temps. Alors que sortait en mai dernier son premier EP Prémices, Rod-R, producteur toulousain, prolonge le plaisir de ce voyage électronica en sortant un nouveau clip qui porte le même nom que le projet, réalisé par Jon Jonderko.

Prémices est un disque intriguant, presque perturbant tant nous laissons libre court à notre imagination. La mystériosité qu’entraînent chacun des cinq titres qui composent l’EP joue sur nos émotions, nous permettant néanmoins de rentrer alors en totale symbiose avec la musique que nous offre Rod-R.
Si nous nous focalisons à présent sur le clip qui rend possible le prolongement de ce disque, dans lequel la danseuse Mina Jasinski est au centre de l’attention, c’est également un pari réussi. Si Rod-R est creative director du studio Nobl depuis près d’une dizaine d’années, cela se ressent à présent dans les images qu’il fait cohabiter avec sa musique. Parsemé de glitchs et porté par une danse finalement pas si solitaire, le clip de Prémices pourrait presque être mis au même niveau que certaines œuvres cinématographiques, notamment grâce à ce choix de colorimétrie et cette tension entre la danseuse et la sonde spatiale qui, encore une fois, attirent tout bonnement notre curiosité. On plonge donc dans ces presque quatre minutes d’images hypnotisantes sans voir le temps passer.

Pour les plus curieux, la totalité du travail de Rod-R est à découvrir dès à présent d’une traite, sans se poser de questions : il suffit juste de se laisser porter.

[CLIP] Ichon est de retour avec « Souvent », un titre qui groove tout en étant une véritable ode à la dépression

Qui d’autre aurait pu faire d’une chanson hommage à la dépression un véritable titre au groove inéluctablement enivrant ?
Alors qu’il annonçait la date de sortie de son prochain album, Kassessa pour le 20 octobre avec le clip de Page Blanche, c’est seulement deux semaines plus tard qu’Ichon, artiste originaire de Montreuil, est de retour avec le clip de Souvent réalisé par Hannah Rosselin, abordant alors les idées noires, celles-ci nourrissant la musique d’Ichon. Oscillant entre des textes tantôt rap tantôt plus chantés et des prods tant avec des vibes électroniques que plus pop, il fait partie de ces jeunes talents qui font unanimité, et qu’il faut continuer de suivre de très près.

« La dépression me fait danser », pourrions-nous entendre dans ce single, deuxième extrait du prochain album très attendu par la communauté qui écoute depuis maintenant des mois le rappeur. A l’instar d’un plan séquence parfaitement bien exécuté et étant dans la continuité de Page Blanche, Ichon réussi une nouvelle fois à nous embarquer musicalement et visuellement parlant dans son univers, tantôt marqué par des parties plus sombres, tantôt par d’autres plus joyeuses.

Même si ce nouveau single n’aborde pas les thèmes les plus gais, à savoir la spirale négative dans laquelle Ichon peut se retrouver, on y aperçoit néanmoins une lumière au bout du tunnel : celle qui nous emmènera voir Ichon sur la scène de L’Olympia le 16 novembre. Hauts les cœurs, les pensées noires n’ont pas qu’un goût amer. Ici, le lien de l’évènement.

[CLIP] Qui sont The Odds, nouvelles têtes de la scène rock française et soutenus par Yarol Poupaud ?

Allures de beaux gosses, style emprunté aux 70’s et surtout bêtes de scène, ces quatre personnages ont tout pour eux. Alors que nous les avions vu pour la première fois à La Boule Noire en juin dernier, on se disait déjà à ce moment-là que ce groupe avait quelque-chose qui pouvait plaire à n’importe qui. Enfin, n’importe qui… à commencer par Yarol Poupaud qui a reconnu immédiatement les skills que Tarka, César, Julien et Virgile ont. Ensemble, ils ont monté The Odds, un groupe que certains comparent déjà à la relève des BB Brunes.

Pour nous, c’est surtout les nouvelles têtes du rock français.

Une basse, une batterie, deux guitares et le tour est joué. The Odds sortaient le week-end dernier leur premier clip depuis un an, Le Détail.

Si le single était déjà disponible depuis le mois d’avril, les images valent plus que jamais le détour. A travers ces dernières captées par la réalisatrice Léonore Calles, on ressent dès le départ l’alchimie, la connexion et la passion pour le son que les membres du groupe entretiennent et développent depuis l’école, où ils se sont rencontrés quelques années auparavant. On retrouve également dans ce clip l’énergie débordante qui fait toute la force de The Odds. Et pour preuve, cette dernière a bien été prouvée lors de leur passage à La Boule Noire où le sol en tremblait presque, mais également au Rocher de Palmer (Cenon) en 2022, à La Marbrerie (Montreuil) cet été, au Point Éphémère… à chacun de leur passage, finalement.

Dépourvus de toute étiquette musicale, The Odds puisent leurs rythmes et leur musicalité dans une musique qui leur ressemble, ayant pour influences le rock anglais et le blues, sans pour autant laisser de côté certaines racines telles que la funk ou la disco. Débordants d’énergie tant en studio que via des clips ou en live, c’est définitivement un groupe à aller voir sur scène. Et ça tombe bien, car ils joueront (retourneront) au Supersonic le 23 septembre, et partageront l’affiche avec Kingz Mansion et Early James. Le lien de l’événement est juste ici.

2024 n’a qu’à bien se tenir, car nous n’avons pas fini d’entendre parler de la vague virevoltante que sont The Odds.
Il nous tarde d’en entendre plus.

[SINGLE] « La rentrée », mood : faire le plein d’énergie avec Later. et un remix signé Synapson

Ça y est, c’est la rentrée ! La canicule bat son plein dans la France entière, on s’autorise encore à porter crop-tops et shorts à tout va et pourtant, il faut retourner travailler. Mais qui a dit que retourner au travail était synonyme de déprime et de fatigue ? (Attention spoiler : personne). La preuve en personne avec Later., ce quatuor qu’on suit depuis quelques temps et qui ne fait que nous impressionner a chaque nouveau pas franchi.

Après avoir sorti un EP On Time suivi de remixes en 2020 et un premier album en 2022 appelé The Daydream, la bande de potes made in France était de retour à l’aube du printemps 2023 avec Walking On The Line, un second long format qu’on reconnait avoir écouté en boucle.
Retour sur leur parcours assez fascinant.

C’est donc l’histoire de quatre amis unis principalement par l’amour et leur passion de la musique. Français de naissance mais tout en empruntant la langue de Shakespeare, c’est en chantant en anglais (car why not ?) que Charles, Paul, Noah et Théo nous présentaient tout au long de ces années, et surtout en mars dernier leur musique qui elle aussi, voyage d’horizon en horizon. En écoutant Walking On The Line, toute personne peut trouver chaussure à son pied. Et pour cause ; on y retrouve des influences allant de la soul au rock en passant évidemment par la pop et la french touch ; mais ce n’est pas pour autant que leur son n’en est pas plus unique. Au fur et à mesure que les années sont passées, Later. a su se démarquer des autres groupes de sa génération, voyant alors un de ses titres passer dans la bande originale de la série à succès Emily in Paris, ou encore… dans l’espace alors que Thomas Pesquet effectuait sa dernière mission.

Rien que ça.

Alors que ces petits génies qu’on peut parfois voir arpenter les rues, les open airs et les salles de concert de Paris font entendre parler d’eux aux quatre coin de la capitale (et également à l’étranger), on aurait pu croire qu’ils allaient s’arrêter (ou presque) là.

Non.

Le mot d’ordre du mois de septembre étant la rentrée, Later. s’est fait le « kiffe » de demander au duo français Synapson de lui offrir un remix.
Énergisant et solaire, cette nouvelle version de The Way It Is est un morceau booster naturel… à écouter en boucle.
Comme tout le reste de la discographie du groupe.

Later. sera en concert à La Cigale le 24 février 2024.
Billetterie & infos.

[ALBUM] Charlotte Cardin nous susurre à l’oreille « 99 Nights », son nouvel album aussi pop que bouleversant

Elle fait partie de ces voix qui nous ont été révélées un peu par hasard et au grain reconnaissable parmi des milliers d’autres. C’est une artiste touche-à-tout : auteure, compositrice, interprète, créatrice, le Québec peut se vanter d’avoir décroché un talent hors du commun. Elle s’appelle Charlotte Cardin, a une voix qui pourrait faire trembler des murs, plusieurs récompenses à son actif (son premier album Phoenix étant disque de platine au Canada), cumulé plus de 300 millions d’écoutes et nous présente aujourd’hui son nouvel album, 99 Nights.

En 2017 sortait l’EP Main Girl, qui a beaucoup tourné dans nos écouteurs. On découvrait alors une personnalité forte, une voix roque et douce à la fois, parfois tremblante et surtout hy-pno-ti-sante. Depuis, nous n’avons pas cessé de l’écouter, que ce soit à travers les différents singles qu’elle a sorti, les duos partagés sur Instagram avec son chéri et artiste également Aliocha, ou plus récemment avec la sortie de sa session COLORS. En près de cinq ans, la jeune chanteuse est devenue une femme et artiste accomplie, qui n’a plus peur de chanter avec son cœur et son âme.
Et ce nouvel opus vient nous le confirmer.
En empruntant les langues de Shakespeare et de Molière, Charlotte Cardin se dévoile dans cet album plus que personnel, en gardant cette qualité qu’on lui envie presque : son naturel irrésistible. A travers ces douze titres, elle se met à nu face à son public en switchant entre un piano-voix et une guitare aérienne, une ballade portée par une voix presque mielleuse et une pop dansante. Si les premiers singles sortis plus tôt dans l’année nous avait déjà convaincu, surtout Confettis et Jim Carrey, découvrir le disque dans son intégralité est un réel plaisir auditif.

99 Nights est un album qui permet à la chanteuse de se (re)découvrir, et on en profite par la même occasion.

Charlotte Cardin sera en concert le 24 janvier à L’Olympia.

[LIVE] L’Hippodrome ParisLongchamp rouvre ses portes en septembre pour deux jours sous le signe du Brunch Electronik

Ahhh, ce que le mois de septembre nous réserve comme surprises ; celles que chaque bon vivant attend tout au long de l’année, celles qui mélangent musique et danse, good vibes pour lancer l’été indien et entamer la rentrée. Après Rock en Seine à Saint-Cloud et l’Elektric Park à Chatou, le prochain rendez-vous que nous nous donnons se trouve cette fois-ci dans la capitale, à L’Hippodrome ParisLongchamp (notamment connu pour ses courses et ses afterworks).

Afin de faire une énième fois l’honneur à la musique électronique et à tous ses pionniers, le Brunch Electronik revient une nouvelle année avec d’autant plus de DJ grandioses. Originaire de Barcelone et créé il y a près de dix ans, certains ont l’habitude de venir s’y produire, à savoir Amelie Lens, Carl Cox, Laurent Garnier et j’en passe, il n’est pas trop tard pour venir découvrir ce festival les 16 et 17 septembre. Il y en aura encore une fois pour tous les goûts (et pour tous les âges !).

Si tu ne l’as toujours pas compris, le Brunch Electronik fait partie des quelques événements à ne pas louper lorsque nous sommes amateurs de musique électronique. Cette année encore, les programmateurs de ce dernier tapent fort, en invitant uniquement des artistes de renommée internationale afin de nous offrir un line-up d’exception : Carl Cox et Paul Kalkbrenner en tête d’affiche… mais pas que ! Le festival s’engage également à soutenir les artistes émergents et locaux, et se positionne alors comme étant un des acteurs avant-gardiste de la scène électronique actuelle (ce qui n’est pas pour nous déplaire). Ces samedis 16 et dimanches 17 septembre, l’Hippodrome ouvrira donc ses portes au public à partir de 13h et jusque 23h le premier soir, puis de 13h à 22h30 le deuxième soir afin d’investir la piste de danse, mais aussi pour découvrir de nombreux food-trucks (aux diverses options) et les créateurs locaux.

Et le line-up dans tout ça ?

SAMEDI

Carl Cox
Joseph Capriati
Ida Endberg
Chelina Manuhutu
Kate Zubok

DIMANCHE

Paul Kalkbrenner
Mathame
KAS:ST
Syreeta
Hen Yanni

Alors, on s’y retrouve pour bien commencer ce deuxième semestre de l’année ? Il reste même quelques places sur la billetterie, mais attention : ça risque de partir assez rapidement… Et en attendant d’aller danser corps et âmes, tu peux découvrir l’ambiance qui y règne ci-dessous. C’est cadeau. 😉

[ALBUM] Tom Misch aka Supershy sort « Happy Music » et c’est une merveille entre house et disco

Il est comme King Krule, soit un artiste aux différentes identités – et ce n’est pas pour nous déplaire. Alors qu’on découvrait Tom Misch en 2016 avec le titre Crazy Dream, qu’il nous est passé sous le nez à plusieurs reprises malgré quelques passages pas si loin de nous, on se réjouit tout de même de son retour plus groovy que jamais. Tom Misch emprunte le nom de Supershy et sort Happy Music, un disque qui nous permet de nous rappeler pourquoi il fait partie de nos artistes coup de coeur depuis maintenant quelques années.

Le musicien, producteur et compositeur a tant de fois réussi à nous combler musicalement parlant, que tu te doutes bien que ce nouvel opus était plus qu’attendu vers chez nous. Et encore une fois, on ressort de la première écoute avec un sourire presque niais. Car oui, Tom Misch sait se réinventer à chaque fois et faire se rencontrer soul, funk, pop et musique électronique. Ce qui est d’ailleurs prouvé plus que jamais autour des dix titres qui composent Happy Music, disque qui porte d’ailleurs son nom comme un gant. Ici, on troque la guitare traditionnelle pour la musique de club : place aux boules à facettes ainsi qu’aux pattes d’eph et direction le dancefloor !

Si Supershy est l’alter-égo de Tom Misch depuis plus d’une dizaine année, il nous tardait (mine de rien) de découvrir cette nouvelle facette de l’artiste multifonctions britannique. Et alors qu’on vient de terminer Happy Music, au final une mixtape de presque 45 minutes…
… et bien on la rejoue une nouvelle fois. Par pur plaisir.