[ALBUM] Tour-Maubourg sort « Spaces of Silence », et confirme sa place de digne héritier de jazz-house

Tour-Maubourg vient de sortir un nouvel album, Spaces of Silence. Le producteur franco-belge a su nous captiver avec sa musique tantôt jazz, tantôt house en 2020 alors qu’il sortait tout juste son premier album, Paradis Artificiels. Depuis, il nous est incapable de passer à côté de quelque nouveauté le concernant. Sortir un nouveau disque était donc probablement l’une des meilleures annonces de ce début d’année.

Spaces of Silence se trouve être un disque de presque une heure, composé à Bruxelles et regroupant 14 titres qui confirment une nouvelle fois que tout producteur de cette génération peut envier Tour-Maubourg. Au sein de ce dernier, nous retrouvons ce qui nous a tant fait aimer cet artiste, soit ce mélange de house combinée à des harmonies jazz, passant alors d’uptempo à du downtempo. Que ce soit seul (comme sur la grande majorité des titres) ou accompagné par Ismael Ndir, on s’est rapidement douté que ce disque allait être une réussite.

Spaces of Silence est un album assurément bien composé : introduction, interludes et conclusion. En écoutant ce disque, il est pratiquement inconcevable de déceler un quelconque titre mieux qu’un autre : c’est un ensemble qui s’apprécie dans sa totalité, un point c’est tout.

Si nous retrouvons des inspirations et influences d’autres artistes comme George Benson ou St. Germain, Tour-Maubourg garde néanmoins sa particularité la plus importante : bousculer les barrières.

Et alors que nous nous approchons de la fin de la première écoute, la gorge un peu nouée car oui, c’est passé bien trop vite, Grief vient apporter un dernier souffle à cette masterclass avant de laisser place au morceau qui constituera l’Outro, qui nous donne aussitôt l’envie de tout réécouter zéro.

Spaces of Silence est définitivement un grand voyage au sein d’un panel incommensurable de genres et de styles de musique. En offrant une proposition comme celle-ci, Tour-Maubourg confirme sa place de producteur important ET impactant de la scène de musique électronique actuelle.

Si lors du premier album (Paradis Artificiels) nous nous étions déjà pris une claque musicale, c’est d’autant plus le cas trois ans plus tard avec ce nouveau long format, qu’on ne peut s’empêcher d’écouter en boucle. Les titres coups de cœur ? Just Believe, Solaced et You (feat. Ismael Indir), car ils démontrent encore une fois le niveau d’éclectisme et le talent dont fait preuve le producteur.
Spaces of Silence est un vrai bijou de musique électronique, et on n’en attendait pas moins de la part de Tour-Maubourg.

[ALBUM] Place à la réouverture des clubs artificiels avec Tour-Maubourg

Il est inutile de préciser que les artistes, intermittents du spectacle, techniciens et tous autres corps de métier liés à la culture et à l’évènementiel sont complètement mis à part durant cette crise que nous nommons « coronavirus ». Il est également inutile d’évoquer le fait que les mondes de la nuit et de la fête ne voient plus que du noir, sans jeux de lumières stroboscopiques.

Cependant, il reste important de rappeler que même si beaucoup de choses nous ont été enlevées pendant ces douze derniers mois, rien ni personne ne pourra nous supprimer la liberté de danser.

Tour-Maubourg en est la preuve en personne.

Alors que la pandémie bat son plein, le DJ revient battre la mesure avec son premier album sorti sur le mythique label parisien Pont Neuf Records. Paradis Artificiels, titre qui fait directement référence à un poème de Baudelaire, est composé de huit titres qui te remémoreront le bien-être que peuvent te procurer les clubs, la chaleur humaine et la musique lorsqu’elle est jouée très forte.

Baudelaire disait : « Le bon sens nous dit que les choses de la terre n’existent que bien peu, et que la vraie réalité n’est que dans les rêves ».

L’amour est au centre de cet album (La révolte du cœur et Ode to Love), et le DJ quant à lui flirt également de son côté, avec des sonorités jazz et house.
Paradis Artificiels te donne envie de danser (Diffraction rythmique, L’invitation au voyage et Le vol. du corbeau), mais aussi l’envie de refaire le monde (Saint thé à la menthe et Inaptitude).
L’album se termine sur Les mots et une note downtempo rêveuse aux sonorités dub, qui te donneront envie de voyager vers un paradis artificiel.

Alors comme le disait Christine & The Queens : « Si tu ne peux pas aller en club, sois le club ».
À bon entendeur.

En collaboration avec Thomas Prunier – Pont Neuf Records