C’est notre rendez-vous annuel depuis plus de trois ans. Le Chorus Festival des Hauts-de-Seine est de retour cette semaine, pour une nouvelle édition encore plus alléchante que les précédentes. La Seine Musicale (Boulogne-Billancourt) rouvre ses portes du 29 mars au 2 avril, pour permettre au monde, tous âges compris, de venir découvrir sur scènes les talents de demain.
L’année dernière, nous avions adoré voir (enfin) sur scène le grand Paul Kalkbrenner, et revoir Irène Drésel. Certes, on était passés à côté de Sofiane Pamart pour cause de « trop de monde dans la queue« , mais il faut reconnaître qu’on a su se débrouiller pour profiter des autres artistes programmés. En venant tous les ans depuis quelques temps, on a donc pu voir des artistes qu’on chéri secrètement (aka French 79), d’autres qu’on a aimé découvrir en live (Godford), et encore une autre catégorie d’artistes qu’on suit toujours de très près (comme Fils Cara, par exemple).
Mais que nous réserve cette édition 2023 ? Alerte spoiler : toujours autant de belles choses.
Le premier jour qui nous intéresse musicalement parlant n’est autre que le jeudi. On y retrouvera de nouvelles têtes de la scène française (Sopycal, Rallye, Chien Méchant), mais également les artistes qui représenteront le prix Chorus de cette année.
Ceux qui nous tentent ce jour-là ?
Le duo Ojos de toute évidence, qu’on suit à la trace depuis presque deux ans… mais aussi Claude, le nouveau personnage de la scène pop actuelle – qui nous intrigue toujours autant. Et c’est pour ça qu’on ne s’en lasse pas.
De quoi ouvrir comme il se doit le festival.
Le reste de la programmation de cette année est tout aussi intéressant. A savoir que pendant les trois jours qui viendront clôturer le mois de mars et entamer le mois d’avril, de nombreux talents nous font de l’œil. Ca fait d’ailleurs plusieurs jours que notre planning est prêt… chronométré à la minute près. Ben oui, ça demande une sacrée organisation de courir de salle en salle (et un cardio qu’on travaille tout autant). De notre côté, nous avons prévu de voir :
VENDREDI 31 MARS
BB Jacques et Laake qui figurent parmi nos coups de cœur de ce récent début d’année. Bagarre et Kungs pour leur énergie indétrônable. Benjamin Epps, NTO et Eesah Yasuke pour la simple et bonne raison qu’on en entend parler depuis des mois, mais qu’on ne les a toujours pas vus en live.
SAMEDI 1ER AVRIL
Kaky car on mise beaucoup dessus. Yuksek, Superpoze et Paloma Colombe dont on ne se lasse pas. Tour-Maubourg car ses sets ne nous décevront jamais (et que son dernier album est génial). Et pour finir, Josman, car c’est l’occasion parfaite pour montrer qu’on connait toute sa discographie. Presque par coeur.
DIMANCHE 2 AVRIL
Kalika et Walter Astral parce que ce sont vraiment des phénomènes. Hyphen Hypen car ce groupe représente notre adolescence (et oui). Jeanne Added et Selah Sue pour leurs albums incroyables. Oete et Zaho de Sagazan car, si tu as loupé l’info, c’est l’avenir de la scène émergente.
Pour résumer, cette édition de Chorus s’apprête à être forte en émotions, en courses contre le temps pour ne rien rater, mais évidemment et surtout un week-end de folie, qu’on attend déjà depuis un an. Car oui, lorsqu’on ressort de ce festival, on imagine déjà comment la saison prochaine pourrait nous surprendre encore plus. Et le pire, c’est que c’est à chaque fois une réussite. Du hip-hop à la variété, en passant par la musique électronique et des créations originales, le festival est un des plus complets de ces derniers temps. Et puis, la Seine Musicale c’est tout de même sympa comme endroit… alors, on s’y voit ?
Pour découvrir la playlist du Festival Chorus 2023, c’est ci-dessous :
Le premier concert de TEOREM depuis deux ans. Après ces deux années enfermé dans sa bulle, à créer de la musique et à se préparer à faire son grand retour sous les lumières de projecteurs, nous étions au concert retour de l’auteur-compositeur-interpète. C’était le 2 décembre dans une des salles qu’on aime tant et en plein cœur de Pigalle : La Boule Noire. Si nous sommes habitués à s’y rendre pour découvrir de nouveaux artistes et les talents de demain, il faut avouer qu’on avait un coup d’avance concernant TEOREM.
En 2016 sortait son tout premier EP, 1+1=1 et c’est notamment grâce à Le Soleil de Bacchus qu’on a découvert l’univers de cet artiste qui mélange chanson et musique électronique. Depuis, il est vrai qu’on a toujours gardé un œil sur son travail – et on a bien fait. Un deuxième EP sortait en 2018 sous le nom de Terminus Montparnasse, fidèle aux influences d’antan : TEOREM manie à merveille cette idée de croiser chansons à texte et morceaux plus « raps », eux même portés par beats un peu plus clubs. C’est enfin sur des notes de piano plus graves que le chanteur était de retour en 2020 avec Trois X Rien, d’ailleurs un des EPs qu’on a énormément écouté cette dernière année.
Le 2 décembre, TEOREM venait donc (enfin) nous présenter sur scène sa musique, ses textes, son univers. Ce soir là, il assurait la première partie de Bakos, un trio aux accents rock, électro, world ou encore jazz, qui lui aussi revenait sur les terres parisiennes après plusieurs années d’absence.
C’est, un peu timidement et derrière un amas de fumée que TEOREM arrive sur scène. Sur cette dernière, une guitare est prête à utilisation et un pad attend sagement qu’on daigne venir s’emparer de lui. Vêtu de noir mais mis en lumière par un bomber flashy, TEOREM prend le micro et s’apprête à commencer son set. Durant ce dernier, Rémi de son vrai prénom se livre en musique, interprète des chansons qu’on connait déjà comme Le Soleil de Bacchus ou Rien, qui font partie de nos favoris.
Pendant les quelques 45 minutes de cette performance, la salle de La Boule Noire se remplie petit-à-petit, le public fredonne certains titres et s’autorise même à danser lorsque la musique monte en puissance. TEOREM a su capter l’attention de son public en un rien de temps. La recette miracle ? La sincérité provenant de ses textes mais aussi de sa personne toute entière ; sur scène, TEOREM présente son monde qui n’avait pas vu une scène depuis des mois, échange avec son public et surtout, chante avec le cœur.
À ce propos, TEOREM a présenté une grande quantité de titres qui ne sont pas encore sortis, qui viendront nous chatouiller les oreilles début 2023. Découvrir de la musique sur les plateformes de streaming est une chose, les découvrir directement en live en est une autre – et pour preuve : on en a eu les frissons, et on a hâte de voir ce que nous réserve l’artiste, qu’on suit mine de rien depuis plus de cinq ans.
Le Figaro disait cet été qu’il faisait partie des « artistes à suivre de très près ». Et pour cause. Chanteur, auteur et compositeur depuis plus de dix ans, crooner pop aux influences rap, il chante la vie, l’amour, la mort en en faisant de la poésie des temps modernes.
Fin novembre, Le Noiseur réunissait près de mille personnes dans cette salle mythique qu’est La Cigale. Devant tous ces gens qui étaient venu le voir en tant qu’artiste principal de la soirée, Simon de son vrai prénom chantait son album Relax, et les cinq nouvelles chansons qui sortaient une dizaine de jours plus tôt, issues de la réédition de ce dernier disque.
Serein après un concert sold-out, Le Noiseur a accepté de répondre à quelques questions, à seulement cinq minutes de La Cigale. Rencontre avec un Artiste avec un grand A.
Musicaléomentvotre : Ma première question est très classique. Comment tu vas, Le Noiseur ? Le Noiseur : Écoute, je vais plutôt bien, avec La Cigale qui s’est bien passée, c’était un gros truc donc je suis content. Je suis plutôt serein et content de l’année qui s’est écoulée.
M : Est-ce que tu peux te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas encore ? L.N : Je fais de la musique professionnellement depuis une petite dizaine d’année. Je suis chanteur-auteur-compositeur, et j’ai sorti mon deuxième album, Relax.
M : Une question me taraude : pourquoi Le Noiseur ? L.N : J’ai voulu prendre un pseudonyme parce que mon nom, Simon Campocasso, c’est un peu compliqué à retenir. Donc quand j’ai voulu prendre un pseudo j’ai pris celui que ma mère me donnait quand j’étais petit : Le Noiseur, celui qui cherche des « noise », qui monte en l’air la tête de tout le monde.
M : Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire de la musique ton métier ? L.N : C’est difficile à dire. Je fais de la musique depuis que je suis enfant, je faisais de la batterie et j’ai toujours aimé la musique. J’ai découvert le rap à 16 ans au lycée et cette musique me procurait tellement d’émotions que je me suis dit « Moi aussi je veux en faire ». À ce moment-là j’ai commencé à faire des trucs dans mon coin, et l’envie de faire de la musique et de la chanson de m’a jamais quitté. Plus ça va et plus j’aime ça, plus je prends du plaisir donc je continue.
M : On peut dire que ta musique allie la pop, à de la chanson et à du rap, mais comment est-ce que toi tu la décrirais ? L.N : Je dirais que c’est de la chanson française classique, de Gainsbourg ou de Delerme, mais mélangée à des influences rap qui sont quand-même présentes. La caractéristique de ma musique serait d’avoir deux influences, une moderne et une plus ancienne qui coexistent.
M : Tu viens de parler de Gainsbourg, mais quels sont les artistes qui t’ont le plus marqué en rap ? L.N : Les premiers sont IAM et NTM : j’ai beaucoup écouté École du Micro d’Argent et Paris Sous les Bombes, Oxmo… tout le rap de la fin des années 90.
M : Si on revient sur ton parcours, tu as sortis plusieurs EPs dont le premier en 2014. Je t’ai découvert en 2016 avec Musique de Chambre et en 2021 tu sortais un album, Relax. Est-ce que tu peux nous en parler un peu ? L.N : Relax c’est un disque qui est arrivé après l’EP Musique de Chambre, un long moment après le premier album. J’ai pris mon temps car je n’avais pas réellement réussis à aller là où je voulais avec ce dernier, donc j’ai pu avoir une grande réflexion sur ce que je voulais vraiment musicalement. Ça a commencé par Musique de Chambre avec une chanson qui a installé le truc, Summer Slow 88, un mélange de mes références des 90’s et de la chanson. Quand je l’ai écrite, j’ai eu le sentiment d’avoir composé quelque-chose qui me tenait à cœur depuis longtemps et ça a ouvert plein de choses dans mon inspiration, mon envie de faire des chansons. On retrouve donc un peu tout ça dans cet album, notamment grâce à ce titre, qui a toujours ces influences croisées à d’autres qui se sont rajoutées.
M : Tu l’as sorti après le COVID. Après avoir vécu un confinement, on peut se dire : comment pourquoi appeler son album Relax ? L.N : C’est un petit peu ironique, même par rapport à l’époque etc. Justement ça m’intéressait d’essayer de prôner ce truc de « relax ». J’ai perdu ma mère quand j’écrivais le disque, mais j’avais quand-même cette envie de continuer de vivre, d’avancer.
M : Pour Toujours est d’ailleurs une chanson qui parle de ta mère. L.N : J’avais envie d’en parler un peu comme un cri, différemment de ma manière d’interpréter les choses jusqu’ici, avec une montée sans refrain. C’est arrivée un peu comme ça, sans prévenir.
M : La réédition de Relax vient de sortir, un an après l’album (le 16 novembre) et avec cinq nouveaux titres. Est-ce que tu peux nous présenter cette continuité ? L.N : Ce sont des chansons que j’ai écrites cet été et non pas des chansons que j’avais en stock et qui n’étaient pas sur l’album. J’ai voulu les faire pour clore le chapitre Relax, pour préparer la suite musicalement parlant. J’avais envie d’aller un peu vers l’avenir. Sur scène, c’est bien d’avoir de nouvelles chansons aussi, notamment à La Cigale où j’ai pu les jouer, ramener un peu de nouveautés.
M : C’était un peu une suite logique finalement ! L.N : Tout à fait.
M : Est-ce que tu penses de ta musique connaitra un grand chamboulement depuis tout ce que tu as déjà fait là ? L. N : Je pense que ça va évoluer, notamment grâce à la scène qui donne envie de faire d’autres choses. Sur le premier album je n’avais pas fait trop de concerts donc je n’ai pas réellement pu voir ce que c’était. Le fait de faire La Cigale ça donne envie de faire des chansons qui sont un peu pour la scène aussi, peut-être des choses un peu plus énergiques.
M : D’ailleurs, parlons-en de cette Cigale sold-out ! Qu’est-ce que ça fait de voir tous ces gens qui sont venus exprès pour t’écouter ? L.N : C’était fou cette soirée. J’ai fait Le Café de la Danse en février et c’était la première fois que je faisais un concert où le public achetait sa place pour me voir moi, donc j’avais cette petite expérience. Mais là c’était assez fou ; il y avait quasiment 1 000 personnes, j’étais hyper surpris par leur accueil, je ne m’attendait pas à ça. J’espérais que ça allait plaire et que j’allais sentir qu’ils étaient contents d’être là, mais c’était au-delà de mes espérances. Tout s’est à peu près bien passé pendant le concert ! Je parle pas-mal entre les chansons et beaucoup de choses se passent, c’était un peu une première. J’avais le trac mais cet accueil m’a fait tellement plaisir.
Le lendemain j’avais envie d’en refaire une, pour encore plus profiter.
M : J’avoue ne pas avoir pu venir au concert… Vous optez pour quelle formation sur scène ? L. N : On était quatre : une batteuse, un claviériste et un guitare-basse-clavier. Moi je fais un peu de synthé, mais je chante principalement. À un moment donné il y a aussi eu un quatuor à cordes, et ça c’était beau.
M : Et comment était le public avec les nouvelles chansons ? L.N : Enthousiaste ! J’ai aussi senti que le quatuor avec beaucoup plu.
M : Tu prépares déjà de nouvelles choses ? L.N : Là je ne vais pas ressortir quelque-chose dans l’immédiat, mais il va y avoir pas-mal de dates en 2023, je vais beaucoup tourner. Je vais essayer d’écrire quand j’aurais du temps car je n’aime pas avoir des périodes trop longues, on met du temps à retrouver le niveau qu’on avait… Ce n’est pas bénéfique.
M : Justement, tu dirais que tu es plus « team studio » ou « team scène » ? L. N : J’aime vraiment les deux en fait, alterner. J’aime bien être seul en studio, et en même temps on est content d’aller sur scène et de voir du monde.
M : D’ailleurs, comment est-ce que toi tu procèdes pour enregistrer tes chansons ? L.N : Il n’y a pas vraiment de règles. C’est toujours un petit miracle quand tu fais une chanson dont tu es content : tu ne sais pas trop comment ça s’est fait. Idéalement j’aimerais bien que le texte vienne en premier, mais parfois c’est une envie musicale qui fait que tu trouves de l’inspiration.
M : On retrouve deux thèmes dans ce disque qui peuvent être un peu considérés comme contradictoires : l’amour et la mort, tout ça sur une musique quand-même solaire. C’est un très beau mélange, mais c’est vrai qu’on ne s’y attend pas toujours. L.N : Quand tu fais de la musique, ce qui est intéressant c’est que tu as la partition musicale et le texte. C’est toujours bien d’avoir un texte en contrepoint qui vient raconter autre-chose que ce que raconte la musique. Ça créer une troisième chose un peu inattendue et j’aime bien les contrastes.
M : Comme je te disais tout à l’heure, je t’écoute depuis quelques années et j’ai pu constater ton évolution. Mais qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la suite ? L.N : Ah… on peut me souhaiter de faire une belle tournée, de continuer de prendre du plaisir sur scène, de faire des concerts et puis d’explorer de nouvelles voies.
M : Comme faire des feats avec des artistes, par exemple ? L.N : Ah ouais ! C’est vrai que je n’en ai jamais fait pour l’instant.
M : Tu penses à quelqu’un en particulier ? L.N : Mon feat idéal serait Sébastien Tellier et Mariah Carey. Un trio.
M : *rires* Je demande à voir ! L.N : Et bien on verra si ça se fait ou pas *rires*.
Encore Plus Relax, la réédition de Relax est disponible partout. Le Noiseur sera en tournée dans toute la France en 2023. À bon entendeur.
L’année 2022 aura été remplie de folles surprises, de découvertes inouïes et de mélanges improbables. Cependant, ce qu’on retient à l’heure où on vous parle, c’est surtout le fait qu’une phrase se répète en boucle (en boucle et encore en boucle) dans notre tête depuis quelques semaines… –
Tout faire comme les grands.
Marguerite Thiam est actrice, réalisatrice, chanteuse, et on ne doute pas du fait qu’elle pourra encore nous épater artistiquement parlant en dévoilant de nouvelles facettes de sa personnalité. À la mi-novembre, elle nous livrait son tout premier single, Comme les grands. Écrit, composé et réalisé sans le crier sur tous les toits aux côtés de Twinsmatic et de son frère Aliou, Marguerite sortait alors au début de l’automne un banger aux beats électroniques et au texte qui depuis est ancré dans nos esprits. À l’aube de sa vingtaine (seulement ?), l’artiste-interprète alterne entre chanson et rap pour mettre en musique un texte fort, qui ne nous a pas laissé indemne. Alors qu’elle performait ce samedi 10 décembre aux célèbres Bars en Trans, Marguerite Thiam laissait entendre sur ses réseaux sociaux que ce premier single serait le premier d’une longue lignée… et nous, on est prêt à se prendre la suite en pleine face.
Initiée dès son plus jeune âge par le hardcore ou encore le punk, la chanteuse mi-péruvienne mi-canadienne a parcouru un long chemin avant d’en arriver jusqu’aujourd’hui. Emma Beko vient de sortir la deuxième partie de son album à deux parts, Superficial Stains (et c’est vraiment très beau).
Nul doute, cette dernière a trouvé sa voix et sa voie, qui s’éloignent de la sphère rock dans laquelle elle a grandit.
Après avoir vécu une première expérience en duo il y a une décennie, Emma Beko trouvait il y a près de deux ans l’envie de (re)faire de la musique en solo, pour elle et selon ses envies. Il est clair que depuis 2010, son univers musical a plus qu’évolué.
Aujourd’hui, l’artiste aux multiples influences et origines nous présente un EP de six titres alternatifs (afin de varier les plaisirs, évidemment).
Emma Beko, c’est une voix un brin roque et modeste, qui n’a besoin d’aucun artifice pour être appréciée. C’est une artiste qui reste fidèle à ses premiers amours, tout en tirant tout de même vers une certaine délicatesse au fur et à mesure que l’EP défile dans nos oreilles. Superficial Stains, c’est un concentré de musique hip-hop et de rap, avec une touche de soul et de pop, le tout porté par des batteries plus rock.
C’est un disque hybride et intriguant, cru et puissant, qui saura retenir l’attention de quiconque décidera de l’écouter.
Pour découvrir ce nouveau talent en réalité augmentée rendez ce jeudi 20 octobre aux Trois Baudets. Un concert à ne pas louper.
Inutile de choisir entre « lover italien » ou « rappeur moderne » pour décrire [Adrian] Murgida. Infatigable et doté de toutes les ressources possibles et inimaginables, le comédien, cascadeur et multi-intrumentiste français nous fait l’honneur d’ajouter une nouvelle corde à son arc : la musique.
Si ce premier EP portant le nom de 3007 s’inspire évidemment de la pop actuelle, Murgida n’hésite cependant pas à allier multiples influences pour créer une musique qui lui est propre. À travers cinq titres hybrides, passant donc de la pop au rap en effleurant des touches « lo-fi », Murgida nous invite à découvrir une nouvelle facette de son univers.
3007, c’est un trip offert pour faire Paris – Italie. Mais c’est également l’occasion pour Murgida de déconstruire (un brin) son image d’italo-lover, qui reste pourtant une des clés principales de ce disque (pour notre plus grand plaisir). Ainsi, le chanteur parisien mélange chanson nostalgique et flow nonchalant, laissant apparaitre une nouvelle voix / voie et un second souffle au rap actuel.
Si Murgida « ne sait toujours pas ce qu’il fait là, mais qu’il le fait quand-même » d’après ses propres dires, nous, on est bien content.es d’avoir ce premier disque sous la main. D’ailleurs, 3007 est à commander au plus vite (avant épuisement des stocks) : il suffit simplement de suivre ce lien.
Il nous tarde de découvrir ce caméléon touche-à-tout sur scène.
Dans la catégorie nouveaux talents de la scène française actuelle, Musicaléomentvotre appelle Missa, un jeune artiste aux multiples facettes.
Originairement membre du groupe La Place depuis 2018, formé aux côtés de Fulvio et de Bouye, Missa se présente seul pour la première fois autour d’un premier EP, Sous le Soleil de Satan. Si ce nom n’est peut-être pas inconnu aux yeux de certains, grâce au film de Maurice Pialat qui met en scène Sandrine Bonnaire et Gérard Depardieu (entre autres), nous pouvons désormais le découvrir dans un format différent, puisque 100% musical et conceptuel.
MISSA a décidé de nous ouvrir les portes de son univers.
Sous le Soleil de Satan dépeint un tableau intime, entremêlé entre ombre et lumière. Si entrer dans cette spirale (étrange) qu’est l’âge adulte peut être parfois parsemé de doutes, c’est à travers les cinq titres qui composent cet EP que Missa nous raconte son expérience, son histoire. Armé de ses influences tant musicales (pop, rap, folk et même rock) que cinématographiques ou photographiques, l’artiste s’affirme dans le paysage artistique actuel, et cette fois-ci en solo.
Artiste accompli, Missa ne s’est pas contenté de seulement nous offrir sa musique. À l’occasion de la sortie de son projet, il nous invite à découvrir ce dernier en live samedi 14 mai dans le 18ème, autour d’une exposition finement montée. Comme quoi nos jeunes ont du talent.
Alerte spoiler, cet artiste est à suivre de très près /!\
Repéré en 2018 avec un premier EP, Soleil Noir, notamment aux côtés de NxxxxxS et de Timothée Joly, puis l’année qui a suivi avec la bande originale du projet cinématographique 404, la nouvelle pépite de la scène française Roseboy666 revient aujourd’hui avec son premier album, Prettiest Loser.
Roseboy666 est de ces producteurs qui touchent tant au hip-hop qu’à la musique électronique, en passant par la pop, et que plus rien ni personne ne peut arrêter. Prettiest Loser, c’est un disque de dix titres, mélangeant spleen et optimisme sur fond de bangers underground. Ce premier album aborde le thème de l’amour et de ses ruptures, des histoires déchues voire impossibles.
Aux côtés de cet artiste ? La crème de la crème de la nouvelle génération française ; à savoir Simili Gum sur Voeu, Babysolo33 sur Ta Shawty, Hyacinthe sur La Même Danse, The Pirouettes sur Antidote (soit dit en passant un franc succès) ou encore Johnny Jane sur Explique-moi, titre au paroxysme de la nostalgie.
Roseboy666, signé chez Jeune à Jamais, se classe une nouvelle fois dans la catégorie « artiste avant-gardiste de la musique de demain », et il n’y a qu’en découvrant son univers tant brut que sensible que tu en seras persuadé. A écouter sans modération, peine de cœur ou non.
Alors que 2021 arrive à sa fin et que nous discutons tous de nos « tops albums de l’année » entre deux repas copieux, certains artistes arrivent toujours à attirer notre attention. C’est le cas de Fulvio, membre du trio La Place qui vient de sortir son premier EP solo, 200.
Dans un monde qui ne s’arrête jamais, ce projet porte son nom avec brio et légitimité.
200 parle de vitesse, puisque nous vivons dans un monde où tout va toujours trop vite, où les relations passent et s’épuisent, où tout peut filer à vitesse grand V, sans qu’on ne l’aperçoit ne serait-ce qu’une seule seconde. C’est d’ailleurs un projet de dix minutes et cinquante secondes précisément : pourquoi faire long quand on peut faire simple, efficace, concis, et pour autant tout aussi impactant ?
Muni d’une sensibilité et d’une authenticité mises à toutes épreuves, de prods concoctées par Tonio Beats, NAKAWA, 7INK, Lucien Balland et Fulvio lui-même, 200 n’a besoin que de sept titres pour que ce dernier puisse nous rapper ses histoires. Ces dernières, parfois mises en images (Shiloh, Boucle et Jeu de Comédien), nous montrent un visage, une silhouette parfois troubles, un homme comme un autre mis face à un artiste en quête de réponses face à un tas d’infos perçues par minute, et qui se servent tous les deux de la musique pour vider leur trop plein d’émotions.
Enfin, 200 c’est la carte de visite musicale de Fulvio. Si certains morceaux peuvent être qualifiés d’ébauches voire même de canevas d’un deuxième projet, Fulvio n’est qu’au début de sa carrière : et il est clair que nous, on veut qu’il continue de nous chanter qui il est.
Le 8 octobre sortait le tout nouveau single de Steiner Inc., La Gagne en duo avec Amad. Le single, notamment playlisté par Apple Music, était annonciateur d’un tout nouvel EP désormais disponible. Steiner Inc. est un Artiste avec un grand A, mêlant avec pincettes auto-tune et basses groovy, une association de styles plutôt plaisante.
Si nous avons pu découvrir Steiner Inc. en mai dernier avec son premier album Le Grand Bleu, le caennais à la vingtaine d’années seulement continue de nous présenter son univers dans cet EP « annexe », sorti le 15 octobre. Les Abysses est composé de six titres tous différents les uns des autres, parfois très introspectifs et planants, d’autres fois plus groovy ou très bangers, seul ou accompagné par Amad (également présent sur le premier disque) ou par SIX Moba.
Steiner Inc. fait de la musique éclectique, que ce soit autour des nombreuses collaborations qu’il a fait (NastyIrishGal, Amad & Eleka, Leeno Number$…) ou simplement lorsqu’il sort son propre projet comme c’est le cas aujourd’hui. C’est un artiste touche-à-tout, qui fait partie des prochains phénomènes à suivre de très près, et à l’avenir des plus prometteurs.
Les Abysses est disponible partout (et c’est à écouter immédiatement).
À seulement vingt ans, Joysad est probablement l’un des rappeurs les plus talentueux de sa génération. Repéré dans un premier temps par 1 minute de Rap puis par Because Music, c’est un artiste aux multiples talents et déterminé, dont on entendra parler pendant (très) longtemps.
En 2020, il sort un premier EP Fernandez, titre qui n’est autre que son propre nom de famille. En 2021, il en sort un second, Palindrome, plus intime et acclamé par la foule, notamment grâce au titre Ciel et Terre qu’il dédie à son frère.
Cette fois-ci, Joysad est de retour avec un projet encore plus grand, plus fort. En ce vendredi 10 septembre, l’artiste périgourdin nous offre son premier album qui fait office de réel tournant dans sa musique. Ce nouveau disque est très certainement son projet le plus ambitieux à ce jour, celui qui montre qui est réellement Joysad : un jeune artiste à deux entités, un peu comme l’espace et le temps.
Espace Temps : n.m.singulier. Représentation mathématique qui considère l’espace et le temps comme deux notions inséparables et qui s’influent l’une et l’autre, comme la joie et la tristesse.
Si on connait Joysad en tant que rappeur, on peut aussi relever son talent d’acteur à travers ses clips. Pour accompagner la sortie de son album Espace Temps, le rappeur a voulu viser plus loin en écrivant un court-métrage surréaliste et métaphorique de vingt-quatre minutes, réalisé par les jeunes EXIT VOID. Après l’avoir diffusé dans une salle de cinéma à Bordeaux, puis dans une salle à Paris, Trou Noir nous appartient désormais.
Mais pour en revenir à Espace Temps, je pense que cet album si magnifiquement construit ne peut laisser personne de marbre. Avec ses seize titres, Joysad s’aventure sur de nouveaux terrains en adoptant un style d’écriture qui nous plonge entièrement dans cet univers si intime et sincère qu’il a accepté de partager avec nous, auditeurs, mais aussi avec les invités qui figurent sur ce disque, à savoir Tsew The Kid (Tout Quitter), Sofiane (Tous les Coups sont Permis) et Heuss L’Enfoiré (Vie D’malade).
Comme à son habitude, Joysad n’hésite pas à mélanger des mélodies au piano à des bangers, faisant de lui un poète rappeur des temps modernes.
Ucyll & Ryo, c’est un duo de jeunes rappeurs tout droit venus du 93 et du 18ème arrondissement. Jeune duo oui, mais qui arrive déjà à retourner les scènes parisiennes, telles que Le Gibus, Le Gambetta Club ou encore plus récemment La Boule Noire.
Après avoir déjà sorti deux EPs (Chroma et Amour Hotel) ainsi qu’un mini-EP (Le Jour D’après) il y a seulement quelques mois, Ucyll & Ryo sont de retour avec Cahier de Vacances, un tout nouveau disque de six titres, annoncé fin août avec le clip de BENJI, produit par Ucyll et Lenoir, et réalisé par Simon Stewart.
Si Ucyll & Ryo s’inscrivent dans le monde du rap français depuis un moment déjà, de part leur univers digital et futuriste, ce n’est pas pour autant qu’ils ne continuent pas de nous surprendre avec Cahier de Vacances. Ce dernier, composé donc de six titres presque auto-produits, sauf C PARTY!, nous invite à venir (re)découvrir leur plug-music, une trap aux percussions discrètes, mêlant bangers et sensibilité, où l’on peut d’ailleurs retrouver Kodgy et Prince K.
Cahier de Vacances, maintenant disponible sur toutes les plateformes.
Il erre entre morceaux en solo et à plusieurs, entre déferlante émotionnelle et déchaînement d’une folle énergie puisée au fond de ses tripes.
ADB est artiste mais avant tout un enfant de son époque, qui ne sait pas toujours bien comment exprimer ses émotions au quotidien. Avec Entre Deux Mondes, son deuxième EP, il fait de ses pensées et de ses maux tout un projet qui s’efforce d’être plus personnel que le premier.
Écrits, composés, produits et mixés seuls pour la plupart des titres, ces tracks sont à écouter avec grande attention.
Pour lui, la musique se vit, se partage ; et pour preuve ! Dans ce disque de cinq titres, ADB a décidé d’être accompagné une nouvelle fois par certains de ses bras droits : Téo sans H, Pab The Kid, Ben Molinaro et Roy Markson, permettant alors à ce projet d’osciller entre bangers et pianos voix, pop et rap de façon très linéaire.
Entre Deux Mondes est à écouter d’une traite jusqu’à épuisement.
Dans la catégorie artiste en devenir, je demande Marty de Lutece.
Certains le connaissent déjà depuis quelques années alors qu’il était au sein du groupe Lutece, d’autres ne l’écoutent que depuis quelques-mois et quelque-uns d’entre nous le découvrent seulement maintenant. Marty de Lutece est de ces artistes qui font se rencontrer deux genres de musique : le rap et la pop. En mélangeant ces deux univers, l’artiste s’affranchis des codes que l’on peu donner à l’un ou un l’autre, pour créer une musique qui le représente à la perfection.
Aujourd’hui, le lyonnais montre une nouvelle fois de quoi il est capable avec une nouvelle mixtape, Goodboy, composée de huit titres avec la plume si singulière de l’artiste.
Dans ce disque, on retrouve des titres pop, des featurings (avec Mazoo et Bolides), des prods et des textes authentiques à deux cent pour-cent. Autrement dit : tout ce qu’on aime retrouver dans un EP. Marty de Lutece manie les mots de manière à ce qu’ils nous touchent jusqu’aux tripes, et n’hésite pas à faire marcher le pouvoir de la mélancolie sur ses chansons.
Si Goodboy s’écoute d’une traite, c’est également un disque qui s’écoute en boucle, et ce jusqu’au prochain…
C’est l’histoire d’une rencontre entre un rappeur (5) et une chanteuse-pianiste-trompettiste (4) qui décident de s’allier à un batteur et beatmaker connu sous le pseudo de Cocodrums.
Il y a deux ans, le duo 54 voit le jour, pour le bonheur de nos oreilles.
À l’aube de l’année 2018, 54 sort son premier album éponyme et entièrement fait maison, alors composé de quatorze titres. Il peut s’avérer être difficile de classer le duo dans un seul et unique genre musical. En effet, à travers ce premier disque, 5 et 4 touchaient à tout et nous montraient plusieurs de leurs facettes : un mélange entre rap et jazz, en ajoutant une pincée de trap et de cloud, le tout pour faire un arrêt dans le temps et créer 48 minutes de légèreté.
Deux ans plus tard, le duo revient avec deux clips : Respire premièrement, suivi de killu sorti récemment.
Ce dernier single et clip à tout pour plaire : doté d’une prod aux multiples influences comme d’habitude, killu vient apaiser les cœurs en cette fin d’année. C’est un titre léger et aérien à écouter sans modération. L’arrivée de ce nouveau clip qui vient clore ton année est-elle un message pour dire « 2021, on est là » ?
On ne présente plus Ucyll & Ryo, les rois des bangers, les dieux du pogo, les maîtres de l’ambiance nocturne. Les jeunes rappeurs issus de la nouvelle vague musicale du rap français comptent à leur actif un EP sorti en 2019 sous le nom de Chroma, ainsi que les clips de Ce soir et de 318.
Aujourd’hui ils reviennent avec Amour Hotel, un EP dont le titre fait directement référence aux Love Hotels du Japon. Ils en veulent autant qu’ils nous en donnent en nous livrant ces 11 titres aux multiples influences, en respectant bien évidemment leur propre univers.
À travers ce nouvel EP écrit et composé lors d’un voyage au Japon, Ucyll et Ryo ont réussis à créer une parfaite et unique cohérence musicale avec des prods à leur image ainsi qu’une écriture empruntée à leurs diverses expériences de la nuit parisienne.
En effet, c’est à leur manière que le duo évoque leurs rapports à la nuit, aux autres et à ses amours sans lendemain ; à l’art ainsi que leurs visions de la surconsommation émotionnelle et matérielle qu’ils vivent en tant que jeunes adultes.
En collaboration avec Roman Tayakout – Jeune à Jamais
« Nous sommes tous comme des poissons dans un bocal« . Telle est la phrase qui résumera Fishes in a Tank.
S’il y a bien un artiste que tu vas devoir surveiller de (très) près en 2021, c’est Théo Goude. Naviguant entre Paris et New York, Théo a déjà travaillé avec plusieurs nouveaux talents sur lesquels il faudra également garder un œil : Pab The Kid, Alexia Jain, James the Prophet ou encore Olga Kiav pour ne citer qu’eux.
C’est, la majorité du temps entouré par ses proches et ses amis que Théo Goude nous livre son sixième projet, j’ai nommé Fishes in a Tank.
Sorti sur toutes les plateformes le 8 décembre, c’est avec 15 artistes venus des quatre coins du monde et aux diverses influences que Théo a décidé de créer son projet. Parmi eux : des chanteurs, rappeurs, beatmakers.
Fishes in a Tank nous propose donc une mixture entre chanson et rap, entre sensibilité et beaucoup de puissance, et nous rappelle que le bon et le mauvais peuvent être mélangés dans le seul but de créer quelque-chose de beau, de fort et d’authentique. Alors, si tu avais un doute sur le fait que même les jeunes artistes indépendants ne peuvent pas épater la galerie, je suis honorée de t’annoncer que : tu t’es trompé.e.
Selon Théo Goude lui-même, cet album sort « la beauté de la médiocrité », et propose alors 16 titres qui ont chacun un petit quelque-chose qui pourra plaire à quiconque écoutera ce CD. Bien que ce dernier ait plusieurs chansons qui mentionnent la peur ou encore l’anxiété, Fishes in a Tank est un album qui insiste sur le fait que toi comme moi vivons les mêmes émotions, mais de manière différente.
Ce disque est porteur d’espoir(s).
Fishes in a Tank marque la fin d’une ère et le début d’une nouvelle : celle d’une jeunesse qui décide de se soulever et de s’unir pour apporter une once de positivité dans ce monde de fou.
À ces artistes talentueux et à qui appartient l’avenir : NEMO, Savage the Prophet, A.C.F, Sarah Sey, Xavier Jaeger, Yann N, Laetitia Hugues, Olga Kiav, SkinnyMarley, Paulo Goude, Jasmine Rose, Clédor, Nalla, Naomi CHVLN, Alexia Jain et bien évidemment Théo Goude.
C’est l’histoire de trois potes qui ont décidé de faire de la musique ensemble.
La Place, c’est un groupe dont tu as déjà peut-être entendu parler depuis l’année dernière si tu es féru de découvertes musicales. Léo, Samuel et Joseph ont sorti en juillet 2019 leur tout premier EP, Café Gourmand alors composé de six titres qui nous montraient de quoi le trio était capable.
Il faut savoir que depuis ce jour, plus rien ne peut les arrêter.
Et pour preuve ! Un confinement et quelques mois plus tard, La Place sort un double EP, soit de quoi nous permettre de faire un Aller-Retour vers un Nouveau Monde. Alors que le premier EP nous a montré toutes les facettes du groupe, ce nouvel opus marque un renouveau pour le groupe.
Sur une totalité de six titres, les ambiances et les instrumentales varient, permettant alors au trio d’avancer dans une quête vers un certain réconfort.
Entre 2-step, trap et drill, textes introspectifs et pleins d’espoir, ce nouveau disque ne peut que te plaire, que tu sois fin connaisseur ou simple auditeur de l’univers rap / hip-hop.
Alors qu’il compte déjà cinq beaux projets dans la musique à son tableau en seulement trois ans, Théo Goude n’a pas dit son dernier mot.
Il oscille entre Paris et New York, mais également entre chanson et rap. La preuve en musique avec son nouveau clip Angelic, extrait de son prochain album à paraitre début décembre.
Angelic est une chanson écrite à Montréal, après quelques verres et un élan de nostalgie. Elle traite des démons que chacun renferme, et nous montre que la jalousie peut être considérée comme étant un sentiment positif dans certaines relations.
Produit par Pacific, un duo de beatmakers Néerlandais, ce titre ramène des influences d’ailleurs grâce à Yann N qui accompagne Théo, un jeune chanteur et rappeur qui vit entre la France et le Canada.
Théo Goude a toujours su nous combler à travers ses différents projets, et Angelic nous donne d’autant plus envie de découvrir Fishes in a Tank, un album annoncé comme étant basé sur la collaboration avec des artistes venant des quatre coins du monde.
Il a commencé au conservatoire en prenant des cours de guitare avant de s’intéresser à l’univers reggae / dancehall.
À 22 ans, le beatmaker et interprète Dajak a su s’imprégner de son propre flow en mélangeant sound system, trap et hip-hop, apportant alors un vent de liberté à l’univers de la musique actuelle.
Dajak a un pied dans le monde de la culture rap et hip-hop depuis bien des années, mais ce n’est pas pour autant qu’il s’empêche de frôler la frontière entre le rap et le chant.
En juin, il a sorti son premier EP Flash, soit 6 titres parsemés de flashs, permettant au temps de se figer et de laisser place à la mélancolie.
Balade entre des flashs…
… Qui parlent de problèmes, de rêves et d’ambitions. Qui permettent de faire le point sur le monde qui évolue : finis les futilités. Dajak nous fait danser, nous fout les poils, en faisant des clins d’oeil à ses influences de toujours et en jouant sur la mélancolie.
Ces six titres où l’artiste se libère nous rappellent que tout est éphémère et que l’avenir nous attend la porte grande ouverte. Alors, qu’est-ce qu’on attend pour foncer ?
Il est quatre heure sur le boulevard, j’sais pas quelle heure dans ma tête. C’est la phrase que j’aurais pu dire si en ce vendredi je sortais faire la fête.
En 2018, le duo Ucyll & Ryo a sorti un EP, et entre temps, ils ont pu nous faire « pogoter » dans des salles emblématiques de la découverte de nouveaux talents telles que le Gibus ou le Gambetta Club.
En décembre, les boys sortent Amour Hotel, leur second opus. Et on a le droit à un extrait aujourd’hui avec leur nouveau clip : Ce soir.
C’est un mix entre la banlieue parisienne et le 18ème arrondissement de Paris, entre des voix planantes et autotunées, une image moderne et futuriste. Ils sont jeunes mais ambitieux, et ont su comment s’imposer et trouver leur place dans la nouvelle scène du rap français.
Produit par Nxxxxxs, Ce soir n’est qu’un avant-goût de ce qu’Ucyll & Ryo nous préparent pour leur deuxième EP. On en veut encore, et ça risque d’être plus chaud bouillant que ce qu’on ne croit.
Il nous a fait danser tout l’été avec son titre Validé et pour notre plus grand plaisir, il revient pile-poil à la rentrée avec un tout nouveau clip.
James Baker, l’artiste tout droit venu de banlieue parisienne, représente la nouvelle vague de la scène pop urbaine française. Il casse les codes et puise son inspiration directement dans les 80’s, bien qu’il soit trop jeune pour les avoir vécues.
C’est bras dessus bras dessous avec Moka Boka qu’il revient avec un nouveau clip.
Dans la pièce, c’est un titre de variété urbaine, tout en sensualité, sur une prod pop-house qui saura rendre tes journées au bureau (ou en cours ?) beaucoup plus funky. Entre la nonchalance habituelle de James Baker et le flow du belge Moka Boka, on ne peut demander plus pour cet automne.
Attention, ce titre risque de tourner tout l’hivers dans tes soirées à comité réduit.
L’artiste n’est pas rentré bredouille du Canada : avec lui, un album dans la tête.
Andy Luidje est le genre d’artiste chez qui le goût et l’amour de la musique qui coule dans les veines. Il a grandit en écoutant son père jouer du gwoka, un genre musical tout droit venu de la Guadeloupe, mais également du zouk, du rap et du r’n’b au fur et à mesure que les années passent. C’est en arrivant en banlieue, plus exactement à Nanterre, qu’Andy commence à écrire et à chanter.
Un an après la sortie de son premier projet intitulé Le Temps d’un Trajet, l’artiste revient avec son premier album, Vous et Moi. Ce dernier produit par son beatmaker attitré Mr. Hype, nous prouve qu’Andy Luidje est un enfant de son époque : doté d’une finesse exquise, il nous dévoile à travers 10 titres sa facilité à naviguer naturellement de genre en genre, et de style en style. Deux premiers titres sont sorti en amont de l’album, nous laissant comprendre que l’artiste en avait derrière la tête.
Que ce soit en solo ou accompagné par P-dro, Nelick ou encore Tence, Andy Luidje aborde des thèmes actuels en tant que personne lambda tels que la complexité des relations humaines ou l’incertitude de l’amour, mais aussi des thématiques plus personnelles comme la question de la double identité ou la soif de la réussite, dans la vie comme dans le rap game.
Vous et Moi est au final un cocktail musical, rappelant alors que le rap d’Andy Luidje c’est avant tout ça : des influences d’ici et là-bas.
VOUS ET MOI, premier album d’Andy Luidje ⎟Disponible sur toutes les plateformes
En collaboration avec Jeune à Jamais et Marie Mougin
Plus connu sous le nom de Pitt, le jeune homme a commencé en 2019 à se consacrer entièrement à la musique, car au bout d’un moment, on ne peut plus fuir l’inévitable.
Il a monté son home studio, et a appris de façon autodidacte toutes les facettes de la production musicale. Et c’est pourquoi aujourd’hui, Pitt revient avec un nouveau single : Moony.
Entre rap, pop et rock, Pitt a composé, écrit, enregistré et mixé seul ce morceau, laissant alors place à un titre singulier mélangeant les genres comme les langues, et qui lui correspond parfaitement.
C’est avec un titre qui nous parle à tous de part le thème principal qu’est l’Amour en tout genre ; mais également frais, énergique et actuel.
Pitt commence à s’imposer dans le monde de la musique et on ne peut que lui souhaiter d’arriver au sommet.
Il dépeint la vie avec un humour narquois à travers ses chansons, fait d’une petite salle un lieu de turn up lors de ses concerts, nous livre des clips à la très belle esthétique et fait toujours preuve de plus de créativité dans ses #Tomaserie(s).
Cet artiste à la pêche d’enfer mêlant « rap fragile » et « chanson musclée » n’est autre que Tomasi, dont on a parlé il y a quelques mois (ici).
Il veut avant tout que les gens se reconnaissent dans ses textes, que ces derniers soient dissociables des autres qu’on peut entendre à la radio ou encore sur YouTube. Tomasi met en musique les mots qu’il et que nous pensons tous tout bas.
Et sa sincérité ainsi que son authenticité lui permettent de relever ce défi et de se démarquer des autres chanteurs, rappeurs et artistes de sa génération.
Aujourd’hui, il sort un nouveau clip, Somnambule. Une quête identitaire, et une multitude de questions où la seule réponse est pas de questions. La quête a probablement porté ses fruits, car Tomasi le disait lui-même sur ses réseaux sociaux, « C’est la fin de ma période Somnambule ».
Alors, que nous réserve l’artiste pour le futur, vêtu de son peignoir noir ?