" Premier EP disponible sur SoundCloud et sur toutes les plateformes de streaming. 4 nouveaux sons pour un projet de 13 minutes environ, t'as bien le temps d'aller écouter ça non ? " Esken.
Pour la sortie de son tout premier EP, Esken (de son vrai nom Arthur Eskenazi) a accepté de répondre à quelques questions pour Musicaleomentvotre.
Mort-Vivant est sorti le 27 avril ; c’est du rap jeune et frais, aux instrumentales diverses tirées du rap tout en mélangeant plusieurs genres, afin d’apprécier toutes les facettes que nous propose l’artiste tout droit venu de la banlieue parisienne. Certains l’ont découvert grâce au bouche à oreille, d’autres pour son passage sur la story Snapchat d’IBRATV, un youtubeur. Rencontre avec Arthur, le Montmorencéen.
Musicaleomentvotre : Est-ce que tu peux commencer par te présenter à ceux qui ne te connaissent pas encore ?
Esken : Tout à fait. Je m’appelle Esken (Arthur pour mon vrai prénom) et je fais du rap depuis le lycée. En ce moment je suis en Fac de cinema pour ce qui est des études.
M : D’où t’est venue l’envie de faire de la musique, et plus particulièrement du rap ?
Esken : J’ai commencé par le slam qui m’a très vite lassé par les limites que le genre pose, non pas à l’écriture mais beaucoup à l’interprétation. Et surtout, je suis un grand fan des instrumentales de rap qui peuvent en fait toucher à tout les styles, donc je me suis naturellement dirigé vers ça. Sinon, j’ai toujours aimé écrire depuis la primaire, des histoires comme des rimes.
M : Comment qualifierais-tu tes goûts musicaux, quelles sont tes influences et comment les retrouve-t-on dans tes propres titres ?
Esken : Ils sont ultra variés en fait, et j’essaye de faire un rap qui l’est aussi, donc on peut dire qu’on le retrouve en cela. J’ai envie de pouvoir écouter de tout et par extension de pouvoir créer tout autant, tant que ça reste fidèle à ce que je suis. Ma famille de 5 enfants (je suis le 4ème) et mes potes ont tous influencé à leur manière le contenu de ma playlist.
M : À propos de MORT VIVANT, pourquoi ce titre ? Comment t’es-tu organisé pour produire cet EP, et avec quelle aide ?
Esken : Pour le titre, je laisse libre interprétation à tout le monde, quelques explications se trouvent dans mes textes, mais je peux juste dire qu’il me tenait à coeur.
J’ai économisé pour pouvoir me payer des séances à AK Studio où j’enregistre mes titres depuis OMQGLT. Le problème, c’est que le temps est limité et donc qu’on ne peut pas revenir sur des erreurs éventuelles, sauf en payant. Mon but serait d’avoir un endroit où je peux enregistrer librement et autant que je veux. Sinon pour les clips de ce projet, je suis suivi par un label, KULT’, qui démarre mais qui est rempli de jeunes très chauds avec qui je compte avancer pour le moment.
M : Tes sons parlent beaucoup, indirectement ou pas de la jeunesse et de ses petits plaisirs (alcool, drogue et j’en passe) et on imagine bien que tu t’inspires de ta propre vie pour les écrire ( » J’en ai crié des improvisations totalement bourré, j’en ai écrit des rap grâce à l’inspiration défoncé » – Clik Clik Boom). Alors, quel titre te correspond le plus ?
Esken : Yes haha. Chaque titre montre une facette de ma personnalité, et comme l’être humain est complexe (ça y est je m’improvise philosophe), certains semblent se contredire. Par exemple, je peux vanter les effets de la drogue dans un son et mettre en lumière son impact négatif sur moi dans un autre. Folie est pour moi le son qui représente le plus cette difficulté de se comprendre. Sinon dans » Mort Vivant » je dirais que c’est Puzzle.
M : Quelle est ta principale cible à propos de tes textes ?
Esken : Si tu parles de ceux à qui je parle dans mes textes, je ne m’adresse vraiment à personne si ce n’est à moi, mais c’est un plaisir de voir que des gens se reconnaissent dans mes textes, notamment Folie, et ça nous fait tous nous sentir un peu moins seuls. Sinon je parle à « X » pour faire de l’egotrip et je peux parler indirectement de certaines personnes, mais je ne vise jamais une cible en particulier quand j’écris une chanson, même si je peux parfois deviner à quels types de personnes elle plaira en majorité.
M : Si on compare par exemple Continuer d’avancer ou Voulez vous vous cacher avec moi (ce soir) avec les quatre titres de ton EP, on peut se rendre compte que MORT VIVANT est bien plus axé dans l’univers du rap qu’à tes débuts, tant au niveau du débit qu’au niveau des instrus. Comment expliquer ce choix ?
Esken : J’étais plus d’humeur à être dans cet univers, c’est tout haha. Je n’exclue absolument pas le fait de refaire des chansons comme celles-ci, voire des différentes de tout ce que j’ai pu faire aujourd’hui, mais disons aussi que ça me semblait important de commencer par un EP plus axé rap pour montrer d’où je commence, même si Eventail annonce bien la couleur concernant la liberté que je compte prendre dans la réalisation d’autres projets. J’ai hâte d’y être.
M : Quel genre de reconnaissance peut-on » gagner » en augmentant son audience grâce à @1minute2rap sur Instagram ? Les écoutes ont-elles doublé, tu as plus de soutient ?
Esken : On a une plus ou moins grande arrivée de nouveaux abonnés, et ça fait forcément un peu plaisir. Les écoutes n’ont pas doublé et ce n’est pas la communauté qui s’intéresse le plus à ce que je fais. Maintenant, ça entraîne aussi à faire du freestyle face caméra et à se préparer aux jugements des gens sur internet que j’ai vraiment connu sur cette page, plus que sur ma chaîne YouTube pour l’instant. C’est donc un bon exercice que je recommencerais peut-être quelques fois.
M : Peut-on dire que le fait de passer sur le snap d’IBRATV à été le signe d’un début de beaucoup de choses ? Gagner 600 abonnés en si peu de temps, ce n’est pas offert à tout le monde. Peux-tu nous raconter cette expérience ?
Esken : *Rires*. C’est une histoire marrante, mais ça n’a été le début que de l’arrivée comme tu dis de 600 abonnés, ce qui est super cool, bien sûr, mais qui ne démarre pas une carrière. En gros, on était dans son bar pour mes 18 ans, qui est aujourd’hui un restaurant à Châtelet. On commande pas mal de verres et on finit par aller le voir avec des potes en lui demandant s’il y a moyen d’être en story avec lui. Par extension, on voulait en profiter pour faire tourner la page YouTube, même si dans cette story je fais mon auto promo avec un air de mec totalement explosé à minuit et quelque. Le lendemain je me réveille avec 1000 nouveaux abonnés, dont 600 sont restés.
M : Un album est en cours de réalisation ?
Esken : Pas pour l’instant. Je veux me lancer dedans quand je serais vraiment prêt à réussir et à aller loin, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui même si » je suis là pour gagner « . Par contre, un ou deux autres nouveaux EP risquent de vite suivre le premier.
M : Quand est-ce que tu remontes sur scène ?
Esken : La prochaine scène est le 17 mai à l’occasion du Festival Solidarités à la Fac de Saint Denis, Paris 8. Toutes les autres seront communiquées sur mon Instagram : @Arthur_Esken.
M : Si tu étais : un artiste ? Une chanson ? Un album ? Un genre musical ?
Esken : Un artiste, Mac Miller pour son parcours. Un album, Port of Morrow de The Shins pour son chanteur. Un genre, l’alternatif (ça veut tout et rien dire donc c’est parfait haha).
M : Une phrase à placer dans un futur titre ?
Esken : J’écris des chansons pour me sentir exister.
M : Le mot de la fin est pour toi.
Esken : Continuons d’avancer.
Ce chouette EP est donc désormais disponible sur TOUTES les plateformes de streaming. Le partage est illimité.
heyy je viens d’écouter son EP et j’aime beaucoup!! il est prometteur
J’aimeAimé par 1 personne
yesssss
J’aimeAimé par 1 personne