Thomas Guerlet – qu’on se présente plus – fait partie des artistes qu’il serait normal d’écouter en boucle et avec toujours autant d’admiration quant à sa musique. Le multi-instrumentiste, interprète, compositeur, arrangeur ET producteur français est de retour avec un nouveau bijou.
How Strange To Be Anyone ?, son premier album, est disponible sur toutes les plateformes.
Ce premier disque est un recueil de belles choses. Si Thomas Guerlet s’est vu commencer à Liverpool en faisant une cinquantaine de dates en piano-voix, sa carrière est désormais plus que prometteuse. How Strange To Be Anyone ? est composé de onze titres qui mettent en exergue toutes les facettes et influences du frenchy (qui peuvent nous rappeler King Krule ou encore Serge Gainsbourg), ses souvenirs de voyage de l’autre côté de la Manche et la nostalgie qui en ressort, ses premiers émois et ses doutes.
Porté par une musique aux airs tantôt rock, tantôt jazzy, ce disque est une réelle balade à travers laquelle nous retrouvons un esprit de crooner dans une âme de grand sensible : tout ce qu’on aime.
Il nous fout les frissons quand on l’écoute.
À seulement 24 ans (presque tout juste), Thomas sait manier cet instrument qu’est la voix avec une grâce remarquable. Si cette dernière un brin tremblotante a su charmer Musicaléomentvotre en 2020, lors d’une première écoute quelque peu innocente, cet album confirme toutes les attentes que nous avons pu avoir depuis cette période : on retrouve dans ce disque des beaux textes, des aigus et des graves gérés à la perfection, une formation musicale qui nous tient en haleine et enfin, une authenticité et une sensibilité hors normes.
Thomas Guerlet nous fera l’honneur de présenter son premier album How Strange To Be Anyone ? le 23 novembre, sur la scène de La Boule Noire. Et nous, on y sera bien évidemment. Peut-être même en première ligne.
Tout commence en 2020 lorsque Adrien et Clément, tous deux passionnés de musique et de films signés Takeshi Kitano, visionnent le fameux film « Kids Return ». Cette oeuvre, qui plait autant au mélomanes qu’aux cinéphiles leur donne l’envie de se lancer purement dans la musique, et de créer à leur tour la B.O de leurs vies. C’est à ce moment que le duo se forme, dans le but de composer une musique intemporelle, mêlant ces deux arts : la musique et le cinéma.
Kids Return est né après un voyage à Los Angeles, malheureusement écourté par la crise sanitaire, mais ayant tout de même permis à ce projet de naître. Alors qu’ils annonçaient fin août que leur premier album Forever Melodies sortira le 7 octobre, les français reviennent aujourd’hui avec un nouveau clip : Lost In Los Angeles.
Lost In Los Angeles est probablement un des titres les plus poignants que le duo a pu composer.
A travers ces images réalisées par Tara Jay Bangalter, on découvre petit à petit la genèse de Kids Return, les débuts de toute cette aventure musicale qui petit à petit prend de plus en plus d’ampleur. Si les deux garçons viennent de terminer une première tournée aux quatre coins du monde, il aura pourtant fallut passer par des hauts et des bas pour en arriver jusqu’ici. Ce nouveau titre l’explique de lui-même : le voyage réduit à L.A et le retour à Paris, mais aussi les promesses de fidélité, de confiance et surtout d’amitié que Clément et Adrien se sont faites.
Kids Return, c’est un mélange de pop et de poésie, de mélancolie et de naiveté, de vintage et de moderne, soit tous les bons ingrédients afin de créer une musique qui restera ancrée dans leur génération (et bien plus encore). Une musique qu’on qualifiera de pérenne.
En plus d’avoir annoncé la sortie de Forever Melodies, le duo sera de retour dans les salles de concert.
Et quoi de mieux que vivre cette musique à 100%, dans l’emblématique salle de La Cigale ? Rendez-vous le 14 mars 2023 pour vivre la bande originale de Kids Return.
Coline Blf a une âme d’artiste. Elle sublime tout ce qu’elle touche, de près ou de loin.
Ca a commencé en 2017 sur YouTube alors qu’elle poétisait déjà les choses simples de la vie, sous forme de vidéos. Et puis vint l’été 2020 où l’envie d’écrire et de composer des chansons était plus forte que tout. Pendant ces deux dernières années, Coline a chanté, a écrit et a composé son premier disque.
Après avoir sorti en janvier Luna, Coline Blf est aujourd’hui de retour avec un nouveau clip : Ivresse.
Mettant à l’honneur ses qualités d’auteure et d’interprète, Ivresse est une réelle ode à la jeunesse et à tout ce qui en est lié : la naiveté, la liberté et les amours d’antan. Entre pop et poésie toujours mélangées finement, Coline Blf nous raconte l’été de ses dix-huit ans.
A travers ce clip réalisé par NITRAM, la chanteuse belge est plus disco et solaire que jamais. Et à travers ces images, le téléspectateur et auditeur retombe dans sa propre jeunesse. Cette époque où on aime démesurément, où on danse jusqu’au petit matin et surtout, ce moment où on se fout de tout, comme nous le chantait déjà Rose en 2009. Coline Blf nous livre un second extrait entêtant, dont le refrain nous reste dans la tête (et quel plaisir). A la même occasion, la chanteuse dévoilait aujourd’hui la cover de son EP.
On aime la pop, on aime la mélancolie, la légèreté des paroles et le côté disco / vintage qu’apporte Coline Blf. Et bien sur, on l’aime elle, et on a hâte de découvrir les cinq titres qui composent BLUE NOSTALGIA. Rendez-vous le 23 septembre.
Inutile de choisir entre « lover italien » ou « rappeur moderne » pour décrire [Adrian] Murgida. Infatigable et doté de toutes les ressources possibles et inimaginables, le comédien, cascadeur et multi-intrumentiste français nous fait l’honneur d’ajouter une nouvelle corde à son arc : la musique.
Si ce premier EP portant le nom de 3007 s’inspire évidemment de la pop actuelle, Murgida n’hésite cependant pas à allier multiples influences pour créer une musique qui lui est propre. À travers cinq titres hybrides, passant donc de la pop au rap en effleurant des touches « lo-fi », Murgida nous invite à découvrir une nouvelle facette de son univers.
3007, c’est un trip offert pour faire Paris – Italie. Mais c’est également l’occasion pour Murgida de déconstruire (un brin) son image d’italo-lover, qui reste pourtant une des clés principales de ce disque (pour notre plus grand plaisir). Ainsi, le chanteur parisien mélange chanson nostalgique et flow nonchalant, laissant apparaitre une nouvelle voix / voie et un second souffle au rap actuel.
Si Murgida « ne sait toujours pas ce qu’il fait là, mais qu’il le fait quand-même » d’après ses propres dires, nous, on est bien content.es d’avoir ce premier disque sous la main. D’ailleurs, 3007 est à commander au plus vite (avant épuisement des stocks) : il suffit simplement de suivre ce lien.
Il nous tarde de découvrir ce caméléon touche-à-tout sur scène.
La fin des années 80 donnait naissance à un des artistes les plus prometteurs de sa génération. Et pour preuve, en 2007 sortait These Streets, un premier album qui a su conquérir un public nouveau, permettant même au chanteur italo-écossais d’avoir son moment de gloire dans la mythique émission de Naguy, Taratata. Suivait deux ans plus tard un second album, Sunny Side Up, tout autant acclamé par le public. Le dernier disque en date était Caustic Love, quatrième album le plus vendu au Royaume-Uni en 2014.
Et depuis, plus rien.
En juin de cette année, alors que plusieurs annonces de participations à des festivals venaient nous titiller depuis fin 2021, Paolo Nutini sortait deux nouveaux titres (dont un accompagné d’une live session). Through The Echoes et Lose It signaient bel et bien le retour tant attendu du chanteur, auteur, compositeur. Et puisqu’on n’attendait plus voire pas du tout un retour aussi soudain, l’émotion fut énorme lors de cette sortie.
Comme une nouvelle n’arrive que très rarement seule, il fallut tout enchainer : la sortie d’un troisième titre Shine A Light, puis d’un double single : Petrified In Love et Acid Eyes, sans compter l’annonce d’un quatrième album et de nouveaux concerts – dont un à Paris déjà complet.
Last Night In The Bittersweet, quatrième album studio a vu le jour ce 1er juillet.
Avec cet opus numéro 1 dans les charts devant celui d’Harry Styles, Paolo Nutini a décidé de revenir subtilement : seize nouveaux titres s’ajoutent à sa discographie – ou l’équivalent d’1h12 de musique. Comme à son habitude, le prodige pop / soul / rock à la voix reconnaissable parmi mille n’a pas cessé de s’imposer comme étant le crooner des temps modernes, avec des influences à la Johnny Cash ou encore à la Fleetwood Marc.
Mais ce qu’on retient le plus de cet album, ce qu’on aime à chaque fois chez cet artiste, c’est évidemment la manière dont il parle de ses histoires, dont il fait de ce disque un « journal intime » ; la manière dont la nostalgie et la mélancolie sont chantées, la manière dont les ballades et les riffs de guitare sont amenés.
Last Night In The Bittersweet est encore une fois une preuve que Paolo Nutini est un artiste qui, malgré les années d’absence sait comment revenir humblement, sans artifice mais avec une délicatesse qui ne cessera de sublimer nos oreilles. Si l’industrie musicale avait besoin d’un retour comme celui-ci, il en est tout autant pour toutes les personnes qui avaient besoin d’une dose d’énergie dans leurs vies.
Paolo Nutini sera en concert à La Cigale le 3 octobre 2022. Last Night In The Bittersweet, disponible depuis le 1er juillet sur toutes les plateformes.
Pour les quelques auditeurs qui l’auraient connu à ses débuts, soit en 2018, il est plus que certain que cet artiste a eu le temps de se retrouver sur différents projets musicaux qui l’ont réellement propulsés dans l’industrie musicale. Après avoir travaillé aux côtés de Pi Ja Ma, Ian Caufield ou plus récemment yoa et Hugo Pillard, c’est de nouveau en solo que Tomasi revient sur le devant de la scène.
Passé par un mouvement pop, Greg Gomez de son vrai nom retourne à ses amours de jeunesse avec Phalanges, un titre résolument plus rock que ces dernières années.
C’est le signe le début d’une nouvelle aventure pour Tomasi. Encore une fois, le chanteur, auteur-compositeur et producteur incarne une figure d’une jeunesse déterminée qui passe beaucoup de son temps à se poser des questions sur le monde qui l’entoure.
Avec Phalanges, Tomasi parle de l’acceptation de soi et de la création de nos propres règles ; promesse d’une certaine liberté.
Et puis il y a ce clip, réalisé par Nicolas Garrier-Giraudeau, fidèle compagnon d’image de Tomasi. Ce dernier tourné dans le 94 uniquement, est en quelque sorte un hommage qu’a décidé de rendre l’artiste à son quartier de toujours, qui créer alors une rupture pour finalement coller à cet univers adolescent que Tomasi compte mettre à l’honneur dans son prochain EP. Phalanges est un morceau plus rock, premier d’une nouvelle série, qui peut faire penser aux Strokes ou à wu lyf, grandes influences de Tomasi.
Si écouter Tomasi se fait de manière inlassable, il est d’autant plus génial de voir vivre cet artiste sur scène. Alors que jusqu’aujourd’hui il organisait surtout des concerts pour les autres, grâce aux soirées Kimono, c’est désormais à son tour d’être sous les projecteurs.
Rendez-vous donc le jeudi 23 juin au Pop Up! du Label (Paris 12ème, métro Gare de Lyon), pour découvrir en live Phalanges, et pour retrouver ses titres les plus fous, tels que ceux issus de ses deux premiers EP, Astronef et Somnambule.
L’histoire de Naâman commence en 2013, lorsque sort son tout premier album intitulé Deep Rockers. Depuis presque dix ans, l’auteur-compositeur, chanteur et musicien français s’impose dans le paysage reggae, qui continue de le propulser à l’international.
Cinq ans après son dernier album, Beyond et après avoir teasé pendant près d’un an son retour, Naâman nous livre son nouvel album, Temple Road.
Disponible depuis le 18 mars 2022, Temple Road est un disque aux diverses influences, créant alors une musique aux mille mélodies hybrides. Si ce dernier porte ce nom, c’est en hommage à la rue dans laquelle ont été écrites les dix-sept titres qui constituent cet album. A travers ces chansons, on se prête à une sorte de voyage en Inde, et plus particulièrement dans un village de Goa, où Naâman a trouvé refuge.
C’est est un disque généreux tant par sa musique (qui mélange ska et pop en passant par le hip-hop et évidemment le reggae) que par les artistes qui y sont invités : Marcus Gad, Dub INC, Losso Keita et Karishma ; nous permettant alors de nous évader vers un ailleurs idéal.
Dans la lignée d’un Damian Marley, Naâman nous propose un album solaire qui peut s’écouter d’une manière inépuisable. Et si l’artiste à la voix reconnaissable parmi des milliers nous régale pendant l’heure que dure Temple Road, il ne se contente pas seulement de faire la musique : Naâman réchauffe les coeurs et les âmes, et ça nous fait grandement du bien.
Naâman sera en concert au Zénith de Paris le 22 octobre prochain.
Il y a quelques mois (précisément sept) était révélée la nouvelle sensation québécoise autour d’un projet de neuf titres (qui font du bien), parfois dans la langue de Molière et d’autres fois dans celle de Shakespeare.
Il y a donc sept mois, Mathieu Bérubé sortait son nouvel et troisième album, Coucou, qu’on a eu le temps d’écouter encore, encore et encore une fois. Retour sur ce disque qui est admirable du début à la fin, et que nous recommandons fortement d’écouter (au moins autant de fois que Musicaléomentvotre).
Coucou, c’est un doux mélange de textes portés par une musique tant pop (« Fettuccine« ) que minimaliste (« Un abri« ), le tout sublimé par la voix au léger accent de l’auteur-compositeur-interprète québécois.
Si Mathieu Bérubé sait manier les mots sans difficulté, comme il nous le prouve depuis ses début en 2016, il en est tout autant pour les instruments. En écoutant ce disque, les instruments se dévoilent petit à petit autour de titres tantôt dansants, tantôt plus poétiques, passant alors du clavier à la guitare en frôlant les machines issues des nouvelles technologies.
Cet album donne un second souffle à la musique certes, mais il montre surtout que la scène musicale québécoise n’est pas à laisser de côté. Et nous, on sait qu’on entendra encore parler de Mathieu Bérubé cette année et ce, au-delà des frontières.
Dans la catégorie nouveaux talents de la scène française actuelle, Musicaléomentvotre appelle Missa, un jeune artiste aux multiples facettes.
Originairement membre du groupe La Place depuis 2018, formé aux côtés de Fulvio et de Bouye, Missa se présente seul pour la première fois autour d’un premier EP, Sous le Soleil de Satan. Si ce nom n’est peut-être pas inconnu aux yeux de certains, grâce au film de Maurice Pialat qui met en scène Sandrine Bonnaire et Gérard Depardieu (entre autres), nous pouvons désormais le découvrir dans un format différent, puisque 100% musical et conceptuel.
MISSA a décidé de nous ouvrir les portes de son univers.
Sous le Soleil de Satan dépeint un tableau intime, entremêlé entre ombre et lumière. Si entrer dans cette spirale (étrange) qu’est l’âge adulte peut être parfois parsemé de doutes, c’est à travers les cinq titres qui composent cet EP que Missa nous raconte son expérience, son histoire. Armé de ses influences tant musicales (pop, rap, folk et même rock) que cinématographiques ou photographiques, l’artiste s’affirme dans le paysage artistique actuel, et cette fois-ci en solo.
Artiste accompli, Missa ne s’est pas contenté de seulement nous offrir sa musique. À l’occasion de la sortie de son projet, il nous invite à découvrir ce dernier en live samedi 14 mai dans le 18ème, autour d’une exposition finement montée. Comme quoi nos jeunes ont du talent.
Nous n’avons peut-être plus à présenter Adrien Rozé et Clément Savoye, les deux ami qui forment le duo pop et mélancolique Kids Return. Si ces derniers ont déjà parcouru bien des villes et des continents depuis le début de leur tournée internationale (Paris, Berlin ou encore Bruxelles), les deux auteurs-compositeurs français prennent tout de même le temps nécessaire pour continuer de teaser leur premier album, Forever Melodies, prévu pour l’automne 2022.
Alors que trois sessions (Melody, Our Love, Orange Mountains) sont déjà disponibles, Kids Return est de retour avec cellede Forever, un hymne aux premiers amours, ancré dans une atmosphère intimiste.
Cette fois-ci le duo place la barre encore plus haut. Dans cette session réalisée par Tara-Jay Bangalter, Kids Return investi une école et appelle à chanter avec eux une dizaine d’enfants de la Chorale des Petits Chanteurs de Saint-Louis, créant alors une ambiance spontanée et des plus sincères.
Pendant ce plan séquence, Adrien et Clément s’accompagnent d’un clavier, d’une guitare et de leurs habituelles harmonies vocales, mettant alors en images et en chanson l’histoire d’un amour lointain, teintée de romantisme et de spleen.
Kids Return est à (re)découvrir sur scène le 17 mai, à La Boule Noire (75), sur la route des festivals cet été, et dans le reste du monde toute l’année.
Papooz, c’est un peu le groupe qui ne vieillit jamais. Et pour preuve, Ulysse Cottin et Armand Penicaut, qui forment le duo depuis maintenant près de sept ans, viennent de sortir leur nouvel album, qui nous fait immédiatement chaud au cœur.
Cette année, les « enfants » d’antan très fortement inspirés les Beatles ou encore par les Velvet Underground, reviennent avec un troisième disque, None Of This Matters Now.
Papooz est à Musicaléomentvotre ce que peut être A. Hitchcock pour les passionnés de thrillers. Sincèrement.
Le duo mélange avec prouesse pop, folk et rock d’autrefois, sans omettre de créer une musique moderne et chaleureuse, comme il nous en a habitué.
None Of This Matters Now, c’est un disque fait de poésie et de sensualité durant la totalité des dix titres qui le concoctent, toujours portés par les voix conciliantes des interprètes et les instruments habituels des musiciens et compositeurs, amenant alors à se laisser porter par la musique.
Cet album prouve une nouvelle fois que Papooz est un des duos français pile dans l’ère du temps, qui sait comment juxtaposer entre elles des notes au piano et d’autres à la guitare, qui sait comment être rock et nonchalant en même temps, qui sait comment délivrer des textes intimes sans pour autant en dire trop.
Papooz vient de nous livrer None Of This Matters Now, et c’est un album qui fait du bien, qui console et qui nous rappelle que le bonheur se trouve parfois dans les petites choses de la vie.
SOS Citizen fait partie des groupes qui ont été plus ou moins inspirés par le confinement pour créer de la musique. Entre le début de cette période d’isolement et aujourd’hui, soit presque la fin de ce long tunnel, Louise, Alan et Bruno ont eu le temps sortir quatre titres, avant de nous livrer leur tout premier EP.
La musique de SOS Citizen se veut un brin rétro et surtout envoûtante.
À travers les cinq titres de An Extended Play, on découvre une voix claire et rassurante, des guitares influencées british music, le tout composé tel une bande-originale pour un film où le temps est bon, où on s’y sent bien.
Les sept titres que l’on retrouve font office de fond sonore le temps d’une balade le temps d’un long fleuve tranquille, le tout en proposant un doux mélange de musique pop et de folk croisée à du rock voire à du garage, mis au gout du jour.
Si le groupe a pu auparavant s’amuser à reprendre certains grands titres de la musique en tout genre, notamment Herbie Hancock, Joy Division, Nancy Sinatra, The Beatles ou Billie Eillish, ce premier EP signe le début d’une nouvelle aventure pour le groupe, et le début du processus créatif de ce dernier.
An Extended Play est désormais disponible partout ; et pour découvrir les chansons de SOS Citizen sur scène, afin de partir en voyage avec eux, ça se passe les 7 avril au Mazette et le 20 avril au Supersonic.
Producteur et musicien issu de la nouvelle scène, celle qui ose mélanger les genres et les influences, c’est après avoir dévoilé deux titres cette dernière année que Kevin Heartbeats nous offre son premier EP, sorti sur le label S76.
Debt Level Alright, c’est un disque de sept titres qui viennent chacun à leur tour casser les codes traditionnels de la pop en venant y ajouter des influences lofi et hip-hop, le tout porté par une voix séraphique.
Si certain.es ont peut-être eu la chance de découvrir cet artiste en amont, notamment à La Cité Fertile ou sur les scènes du Trabendo et du Pop Up! du Label, il est désormais possible d’écouter ses titres en boucle, sur toutes les plateformes. Ce premier EP s’écoute à tout moment et à toute heure de la journée ou de la nuit, d’une traite ou par petits bouts [même s’il est avéré que tout écouter d’un coup est bien plus plaisant].
La musique de Kevin Heartbeats est avant tout une histoire de sensations. Il sait manier avec délicatesse son côté « sad boy », réussit haut la main à nous faire danser sur une musique sentimentale et mélancolique, et arrive donc à se classer sans peine dans la catégorie d’artiste avant-gardiste.
Il sera possible de découvrir une version live de Dept Level Alright le 24 mars le long du canal Saint Martin, dans le cadre de sa release party au Point Ephémère. Et il est très probable de tomber encore plus sous son charme…
Ils sont quatre, jeunes, venus d’un côté et de l’autre de la Manche. Il sont chanteurs, musiciens, performeurs. Ils jouent entre Londres et Paris, en passant parfois par des villes hongroises, parce que « pourquoi pas ? ».
Ils s’appellent Alex, Ludo, Matt et Tom, mais sont plus connus sous le nom de Sourface.
Sourface, c’est un groupe franco-anglais qui est voué à être un quatuor distinguable parmi tant d’autres. Parfois, la musique est blues ou rock ; d’autres fois, elle est plus tirée vers la bossa nova ou le jazz.
Fin février sortait le clip de Puis Tu Verras, tourné en Provence et réalisé par Clément Jurkew, alors que le temps le permettait encore. C’est un titre en français, qui commence sous forme de balade, mais qui très vite nous donne envie de danser sur une batterie qui peut faire penser à celle de King Krule (A Lizard State), et sur des airs de « tropical punk ».
Avec Sourface, nous nous sommes rencontrés au coin d’une rue, dans un café. On a parlé, beaucoup, et ris (énormément). À l’occasion de la sortie de ce nouveau clip qui dévoile ses musiciens au fur et à mesure, découvre à ton tour le groupe franco-anglais qui n’aime pas être définit par une étiquette et qui à son tour, se dévoile petit à petit.
INTERVIEW
Musicaléomentvotre : Bonjour !
Sourface, en choeur : BONJOUR !
M : Comment est-ce que vous allez ?
S : Super fatigués mais a part ça on va très bien.
M : Vous existez depuis 2018 ; mais pouvez-vous nous dire comment vous vous êtes rencontrés, comment le groupe est né ?
Alex : C’est une longue histoire très intéressante. On faisait tous partis de la même licence à l’University College London. J’ai rencontré Matthew dans la résidence étudiante, on est directement devenus meilleurs potes. Il connaissait Ludo car ils étaient au même lycée avant et on a commencé à faire de la musique ensemble, en créant un groupe de jazz. Puis on a fait un week-end d’intégration dans le nord de l’Angleterre et on a organisé un faux mariage entre un ami homosexuel et un ami drag queen, avec une cérémonie. J’étais habillé en none, Matthew en prêtre, et on a fait toute la cérémonie suivie d’un concert. Tom, qu’on ne connaissait pas est venu nous voir en nous disant « Eh, vous faites de la musique, ça tombe bien puisque je suis batteur ». De retour dans la résidence, on a sorti des énormes casseroles et des spatules pour construire une batterie de fortune. C’était notre premier concert, et depuis, on ne s’est jamais quittés.
M : Vous avez commencé avec des casseroles, et maintenant vous faites des concerts entre Paris et Londres, c’est génial. Vous décrivez comment votre univers actuel ?
Ludo : On a un terme : tropical punk, depuis qu’une journaliste nous a décrit comme ça. Tom : Ce n’est pas de la punk des années 70/80’s, c’est plutôt de la post punk anglaise, totalement mélancolique. C’est une énergie funk et dansante plutôt qu’agressive pour la plupart du temps. Alex : On essaye de devenir le premier groupe « post genre » parce qu’on fait aussi du jazz fusion, du rock, du funk, de la bossa nova… Même au sein d’une même chanson. On n’aime pas les étiquettes : les gens écoutent du Sourface pour écouter du Sourface. Tom : À chaque fois qu’on termine un concert certaines personnes viennent nous voir en disant « ça m’a rappelé ça, ou ça », mais je n’ai jamais entendu deux fois le même nom (à part Parcels et L’Impératrice).
M : Et quelles sont vos influences dans ce cas ?
Alex : Henri Salvador. Ludo : Walter Wanderley. Matt : The Elevens, Eric Satie, pour créer de la musique impressionniste. Tom : J’aime beaucoup le blues traditionnel, mais j’ai beaucoup grandis avec la musique qu’on fait. Donc ma première influence ce serait vous trois.
M : Vos influences sont très variées, c’est beau. Vous avez sorti il y a quelques temps un premier EP Daytime’s Past. Est-ce que vous pouvez nous en parler un peu ?
Ludo : C’était nos toutes premières chansons, qui datent d’il y a à peu près deux ans. Alex : C’était une sorte d’essai. On avait de la funk française et de l’indie rock anglaise. Tout le monde connait Sweet Dreams Suburbia, mais ce n’est plus ce qu’on fait aujourd’hui. Ce premier EP, c’était une porte d’entrée vers notre deuxième EP, éponyme. Tom : Si musicalement ce n’est plus nous, on garde le côté thématique : ce désir d’échapper à une situation, la plupart du temps urbaine. Alex : C’est un rêve d’ailleurs, du soleil qu’on n’a pas à Londres notamment. *rires*
M : Comment vous faites pour composer votre musique en prenant en compte les deux thématiques importantes chez vous : l’émotion et l’évasion ; tout en faisant en sorte que chacun de vous apporte sa pierre à l’édifice ?
Tom : Jusqu’à maintenant Alex écrivait les chansons en français et Ludo celles en anglais et l’avantage est qu’ils ont des univers en commun. Tout part d’une mélodie à la guitare, et le reste on le fait tous ensemble, en répétition ou avec des casseroles *rires*. On a cette chance d’être un peu tous sur la même longueur d’onde et d’habiter relativement proches les uns des autres ; et quand quatre personnes passent du temps ensemble, on devient rapidement une seule et même personne. Alex : On a aussi et surtout pu faire beaucoup de musique ces derniers temps, surtout pendant les périodes de confinement ; ça ne s’arrêtait jamais. On s’entend super bien, on échange beaucoup, et c’est comme ça que s’écrivent nos chansons. Ludo : Nos voisins ont même déménagé. *rires*
M : Je ne sais pas si c’est parce que vous faites de la bonne musique ou pas….
Alex : Ce qui est sur c’est qu’on faisait beaucoup de bruit. Tom : Surtout Alex ! Il ne fait pas les mêmes deux choses pendant trente minutes, non ! C’est pendant deux jours ! Ludo : Mais à la fin, ça nous donne des pépites. *rires*
M : En ce moment, vous êtes à fond dans les concerts, comme on l’a dit entre Paris et l’Angleterre… quel est votre public préféré ?
Tom : Matthew devrait répondre ! Matt : Malgré ma petite expérience je dirais la France, c’est une atmosphère différente. En Angleterre ça peut être vu comme une ambiance « bureaucratique ». Tom : Jusqu’ici on a joué seulement au Truskel à Paris, c’était complet et nous on était au top du top. Pour nous ça marche mieux en France : peut-être que les français sont plus ouverts, et comme Matthew l’a dit, il y a moins de stress. Alex : Et puis il y a énormément de compétition en Angleterre, et ce même si on est en tête d’affiche. Ludo : À Londres il y a une pression qui est créée car il y a beaucoup, beaucoup de groupes qui viennent jouer. C’est difficile, mais ça motive aussi !
Sourface : On s’amuse bien à Paris.
M : À votre dernier concert d’ailleurs il y avait pas mal de personnes qui parlaient anglais. C’est des fans à vous qui sont venus, ou des gens qui ont entendu de la musique et qui se sont dit « pourquoi pas » ?
Ludo : Il y a des étudiants anglais qui sont sur Paris, mais aussi les franco-anglais de Paris…
M : C’est cool que vous avez deux cibles assez distinctes…
Tom : …Qu’on arrive à rassembler ! Alex : C’est ça qui est bien : culturellement et musicalement parlant, on est vraiment dans la diversité.
M : D’ailleurs, vous avez fait un festival à Budapest, n’est-ce pas ?
Matthew : Oh god yes ! *rires*
M : Est-ce qu’on peut en parler ?
Ludo : C’était le tout premier. Matt : Après deux ans sans avoir fait un gros live, on s’est retrouvés devant plein de gens à Budapest, il faisait beau, la musique était bien, c’était un super moment. Tom : On s’est retrouvés au fin fond de nulle part en Hongrie *rires*. C’était deux ans avant la création de Sourface, mon coloc et ses potes organisaient un festival de 700 personnes et nous ont proposés de venir y jouer. Alex : On a choqué tout le monde grâce à des cannettes de Beanz. Tom : On a crée un culte, un Dieu, et sur scène on a éclaté la vieille basse d’Alex. Ludo : Elle s’est retrouvée en plusieurs morceaux dans toute la Hongrie. *rires* Alex : Et maintenant, le manche qui a été signé par tous les membres du groupe, se retrouve accroché dans un bar à Budapest. Alors si vous y allez…
M : C’est quand même fou cette histoire de festival. Et puis, pour vous avoir vu en concert, vous êtes des sacrés performeurs, de l’entrée sur scène jusqu’à la fin, ça devait être quelque-chose.
Tom : Ah ça c’est sur !
M : Et, vous préférez la scène ou le studio ? C’est totalement différent comme état d’esprit...
Ludo : Au début j’aurais peut-être dit studio, mais en vrai à cause de la pandémie, peut-être la scène. Alex : On a commencé le live en février 2020 et deux concerts après c’était le confinement, ce qui bien sur nous a permis d’avoir une super période studio pendant laquelle on a pu expérimenter beaucoup de choses, en étant tous ensemble. Matt : D’ailleurs ils sont tous venus chez moi pendant un mois entier. On faisait tout le temps de la musique, les seules pauses qu’on prenait c’était pour regarder le foot (et manger). C’était une super expérience, qui nous a fait grandir. Alex : On en a aussi profité pour construire notre propre studio… Ludo : … Grâce à l’argent de l’erasmus ! *rires*
M : On arrête de parler du passé et maintenant on parle du futur. Alex, tu l’as mentionné, mais un deuxième album arrive.
Ludo : On espère qu’il sortira bientôt ! On a un premier clip, celui de Puis tu verras qu’on a tourné en Provence et maintenant disponible, depuis le 25 février. Et un deuxième clip tourné à Londres arrivera ensuite. Alex : Et puis l’album ! Il y a pas mal de chansons qui attendent… Ludo : C’est très ambitieux… Alex : … Et il est presque prêt, on a même enregistré une version live. On attend la bonne date pour le sortir.
M : Et d’après tout ce qu’on vient de dire, je suppose qu’il sera assez différent de ce que vous avez fait jusqu’aujourd’hui?
Ludo : Le premier EP était l’introduction, et l’album sera un monde développé, plus théâtrale, qui mettra en musique toutes les émotions qu’on peut ressentir. Alex : On veut que ça soit le meilleur possible, on y met le meilleur de nous même. Tom : On verra bien! *rires*
M : On verra bien ! On arrive maintenant à la fin de l’interview, mais je suppose que vous avez d’autres concerts de prévus pour cette année ?
Ludo : À Londres, à Paris… Tom : On ne s’arrête pas ! Alex : On aimerait faire beaucoup choses dans les mois à venir.
M : On ne peut donc vous souhaiter que des belles choses, du live et des performances!
Tom : Ah tu nous as vu, à toi de nous dire si on le mérite !
M : Oh je pense que c’est pas mal hein *rires*.
Sourface : Ça vaaaaa !
M : J’ai l’habitude de laisser le mot de la fin aux artistes…
Sourface : Notre prochain EP sortira le 1er avril (et ce n’est pas une blague)
Merci à Sourface pour leur musique, leur temps et leur bonne humeur communicative. Le groupe continue de se produire entre Londres et Paris en ayant un seul but : être le premier groupe post-genre. Et c’est bien parti.
Alerte spoiler, cet artiste est à suivre de très près /!\
Repéré en 2018 avec un premier EP, Soleil Noir, notamment aux côtés de NxxxxxS et de Timothée Joly, puis l’année qui a suivi avec la bande originale du projet cinématographique 404, la nouvelle pépite de la scène française Roseboy666 revient aujourd’hui avec son premier album, Prettiest Loser.
Roseboy666 est de ces producteurs qui touchent tant au hip-hop qu’à la musique électronique, en passant par la pop, et que plus rien ni personne ne peut arrêter. Prettiest Loser, c’est un disque de dix titres, mélangeant spleen et optimisme sur fond de bangers underground. Ce premier album aborde le thème de l’amour et de ses ruptures, des histoires déchues voire impossibles.
Aux côtés de cet artiste ? La crème de la crème de la nouvelle génération française ; à savoir Simili Gum sur Voeu, Babysolo33 sur Ta Shawty, Hyacinthe sur La Même Danse, The Pirouettes sur Antidote (soit dit en passant un franc succès) ou encore Johnny Jane sur Explique-moi, titre au paroxysme de la nostalgie.
Roseboy666, signé chez Jeune à Jamais, se classe une nouvelle fois dans la catégorie « artiste avant-gardiste de la musique de demain », et il n’y a qu’en découvrant son univers tant brut que sensible que tu en seras persuadé. A écouter sans modération, peine de cœur ou non.
¿Who’s The Cuban? fait partie des rares groupes qu’il fait bon d’écouter à n’importe quel moment de l’année, de la journée ou de la nuit. Formé entre Nancy et Paris en 2017 et ayant déjà réchauffé les cœurs et fait danser les festivals Nancy Jazz Pulsation, Au Fil des Voix ou encore Cubadisco (entre autres), le septet est de retour avec un nouveau titre de neuf minutes, accompagné d’une jolie session.
En 2019 sortait un premier album, Circo Circo, suivi l’année d’après un disque 100% live, Circo Live, enregistré en collaboration avec le festival Nancy Jazz Pulsation, en formation big band : le « ¿Who’s The Cuban? Orchestra ». Si ces disques ont évidemment été des réussites, le meilleur reste (très surement à venir).
Désormais, le groupe tend bien à se réinventer.
C’est après deux tournées à Cuba et une série de concerts au Canada qu’un nouveau single, Nunca Mataré, voit aujourd’hui le jour. Le groupe qui associe musiques cubaines et caribéennes au rock psychédélique nous livre une live session solaire comme à son habitude, et s’empare de l’occasion pour annoncer un nouvel album courant 2022, mélangeant toutes les fusions et diverses influences qui ont conduit le groupe jusqu’ici. Si nous en avons déjà l’eau à la bouche, il faut savoir que le teasing de l’album ne fait que commencer, et que les prochains mois seront riches en musique, généreux, et sauront apporter un peu de lumière et de chaleur dans un monde qui tombe parfois à la renverse.
Paola Frankel est une jeune autrice, compositrice et interprète tout droit venue de Montpellier, ville où il fait bon vivre et qui regorge de nouveaux talents musicaux. Nous en avons d’ailleurs la preuve avec JOE, qui a sorti son premier EP Morphée ce vendredi 11 février chez Cookie Records, et qui s’apprête à monter sur la scène de La Marbrerie ce vendredi, pour nous présenter pour la première fois ses chansons en live.
Rencontre avec une chanteuse sensible et authentique, qui aime par dessus tout allier la musique d’antan à celle d’aujourd’hui.
Musicaléomentvotre : Bonjour Joe, quelques jours après la sortie de ton premier EP Morphée, comment est-ce que tu vas ?
JOE : Je vais très bien merci ! Je suis contente de pouvoir enfin faire écouter le fruit de deux ans de travail. C’est une étape très importante pour moi. Ce premier EP de Joe, c’est la réalisation du rêve de la petite Paola qui voulait être chanteuse.
M : Tu vas pouvoir nous présenter la totalité de tes titres très bientôt, mais avant cela, pourrais-tu nous parler de ton parcours dans la musique ?
J : Je chante depuis que je suis petite. J’ai été élevée avec une famille qui jouait de la guitare tous ensemble alors je me suis mise à chanter avec eux. Parallèlement, j’ai commencé à m’amuser avec le piano et les guitares qui traînaient chez moi. J’ai pris des cours de piano à 9 ans et je suis rentrée dans une chorale. Adolescente, j’ai pris des cours de chant dans plusieurs écoles de musique à Montpellier, en terminant par un orchestre jazz. A côté de ça, à 14 ans, j’ai fait la rencontre d’un musicien / producteur avec qui j’ai fait mes débuts dans la création originale. Même si j’ai toujours écrit dans mon coin, ça m’a appris à mettre mes textes au service de quelque chose. J’ai pu enregistrer en studio, commencer à réfléchir aux arrangements, etc… ça a été instructif. Après le bac je me suis installée à Paris pour mes études (de Médiation Culturelle) et c’est là que j’ai rencontré Théo Pace puis Noah Poisson avec qui j’ai commencé à collaborer. Ils faisaient déjà de la musique avec leur groupe Later. J’aimais beaucoup ce qu’ils produisaient alors je leur ai envoyé une version guitare voix du Blues et de La Vida, et ils ont beaucoup aimé. Cette rencontre a vraiment marqué un tournant dans ma vie musicale parce que ça n’avait jamais autant matché artistiquement avec des gens. C’est donc avec eux que j’ai créé le concept de Morphée, et on continue de travailler ensemble aujourd’hui.
M : Comment caractérises-tu ta musique, d’ailleurs ?
J : Je dirais que ce qui caractérise ma musique c’est l’idée de mélanger le moderne et l’ancien. C’est une identité musicale qui me vient de la pop indie et j’aime beaucoup ce jeu vintage qui frôle parfois le ringard. Ce qui rend ma musique singulière est aussi la volonté de chanter en français. Ça a été un vrai challenge de rendre musicale une langue qui ne l’était pas forcément au premier abord pour moi. (J’ai grandi avec des influences musicales plutôt anglophones). Au-delà de la musicalité, en ce qui concerne le sens, je veux toujours aller au-delà de l’évidence. J’aime beaucoup l’absurde, les jeux de mots, les allitérations, les doubles sens cachés. J’aime être dans l’évocation, c’est ce qui caractérise un peu mon style aussi je trouve.
M : Est-ce qu’il était important pour toi de commencer ta carrière en étant d’emblée signée dans un label, à savoir Cookie Records ? Pourquoi ?
J : Ce n’est pas tant un choix personnel mais plus stratégique. Cookie Records m’apporte une belle visibilité et un soutien énorme dans mon parcours. Tout ce qui concerne l’envers du décor (la paperasse, la communication, etc…) me dépasse un peu, et je laisse des gens m’aider de ce côté là. Alexis (Camous) est quelqu’un de très humain, qui croit en ce projet et qui sait le défendre. C’est important pour moi d’être bien accompagnée, de m’entourer de gens pour m’aider et me conseiller car je ne sais pas tout. Deux de mes amis, Paul Negre et Raphael Bonafos (en étude dans le Management des Industries Musicales) m’ont également été d’une grande aide.
Ce sont des gens de l’ombre qui méritent d’être reconnus aussi.
M : Nous avons pu te découvrir à travers une reprise de Ichon sur le titre Miroir. Qu’est-ce que ça fait de chanter ces mots, reprise qui a été directement acceptée par l’auteur en question ?
J : Je me suis découverte à travers les reprises donc c’était tout naturel que j’en intègre une à mon premier EP. J’aime l’idée de reprendre une œuvre et d’y ajouter mon grain de sel, c’est une manière de rendre hommage et de donner une autre dimension à un morceau. Je trouve que Miroir de Ichonest très bien écrit et je m’y reconnais complètement. Ce monologue schizophrénique, cette guerre introspective qui traduit de la difficulté de se faire face. C’est un thème universel qui me touche et qui est ici, très bien traité. Avec Miroir, mon intérêt était aussi de proposer une version beaucoup plus chantée. Ichon est issu de la culture rap et n’étant pas rappeuse, c’était une sorte de challenge personnel de reprendre un de ses morceaux. Ichon a directement accepté que je fasse une reprise de Miroir, pour mon plus grand plaisir *rires*.
M : Morphée, ton premier disque, ton premier enfant est composé de 8 titres, dont ta reprise. Peux-tu nous en parler ? Qu’est-ce que nous retrouverons dedans ?
J : Dans Morphée, nous retrouvons les élucubrations d’une jeune fille mélancolique qui découvre la vie. Morphée se construit autour de la thématique amoureuse, qu’elle soit niée, déchue, embrassée ou sensualisée. Mais je dirais que ce qui lie tous ces morceaux entre eux c’est la dynamique nocturne avec laquelle je les ai écrits et composés. C’est un EP fait avec authenticité car il est assez introspectif, spontané et parfois un peu décalé. Dedans, je joue avec les mots et je m’amuse des situations dans lesquelles je me trouve avec nonchalance. Musicalement, il me représente bien : les influences jazz et soul se délient tout le long de l’EP et viennent lier les morceaux entre eux. Le côté un peu électronique (des synthés) ajoute de l’élévation, de l’onirisme.
M : Aimerais-tu dire un mot à tes auditeurs avant que ces derniers découvrent ta musique, ou aimerais-tu qu’ils s’en imprègnent directement d’eux même, à la première écoute ?
J : Je crois que cet EP parle de lui-même. C’est une invitation à découvrir mon univers et je pense que mes mots ne pourront jamais remplacer ce que la musique exprime. Mon Intro/Réveil est d’ailleurs là en guise d’avant-propos de l’EP. C’est le préambule de ma petite bulle musicale.
M : On retrouvera notamment dans cet EP un feat avec Bo Parleur. Peux-tu nous parler de cette collaboration ?
J : J’ai rencontré les Boparleur via Instagram. C’est un duo de Lyon (l’un chante et compose au piano, l’autre est à la guitare). J’ai repris un de leurs morceaux et ils ont voulu me rencontrer. Ils sont vraiment talentueux et très spontanés. Le courant est tout de suite passé ! On s’est vu dans un bar du 5e et au bout de quelques heures on s’est retrouvés dans leur studio jusqu’à 5h du matin à faire de la musique. Et c’est ce soir-là qu’on a créé Faux Semblant. On s’est beaucoup amusés à l’inventer et elle traduit bien cette rencontre.
Ce morceau met en évidence ce qu’on a en commun avec les Boparleur ; la nonchalance et la spontanéité.
M : Pourquoi était-il important que Bo Parleur figure sur un de tes titres ?
J : C’était important qu’ils figurent dans mon EP parce que c’est une rencontre qui m’a beaucoup marquée musicalement. Au-delà du côté cathartique (donc solitaire) que la musique représente pour moi, elle est aussi un échange, un partage avec autrui. Concernant les Boparleur, dès que je les vois, il y a une vraie fusion musicale. On a d’autres projets ensemble, et je vais aussi figurer dans leur premier EP qui, je l’espère pour eux, sortira avant la fin de l’année 2022.
M : Le 18 février est une date à marquer d’une pierre blanche : nous pourrons te retrouver sur la scène du Consulat. Comment est-ce que tu te sens à l’approche de cette date ?
J : Le 18 février est une date importante pour moi car c’est ma première scène. C’est la première fois que je chante mes créations devant des gens avec mon nom sur l’affiche. Et La Marbrerieest une assez grande salle pour commencer donc mon challenge sera d’arriver à incarner ma musique spatialement. C’est un grand pas. Je suis très excitée à l’idée de pouvoir montrer les adaptations lives de mes morceaux et en même temps je stresse beaucoup (mais je crois que c’est normal *rires*). Je pense que la notion de live est ce qui me manquait pour concrétiser et rendre physique ma musique.
Comme je le disais juste avant, la musique c’est du partage, avec les musiciens mais aussi avec un public. Et j’ai vraiment envie de leur offrir le meilleur de ce que je fais, de leur faire ressentir des choses, qu’on passe tous ensemble un moment unique.
M : D’autres artistes t’accompagneront également à l’occasion.
J : Mon live band est composé d’un pianiste / claviériste (avec qui je travaille aussi en studio) Théo Pace et du guitariste Nils Hennig. Nous sommes aussi avec Alexandre Privat à la basse, Marius Faillot notre batteur et Raphaël Bonafos à la trompette. Ce sont tous d’excellents musiciens avec qui le courant est tout de suite passé. Au-delà d’être très carrés sur l’apprentissage des morceaux, ils proposent aussi leurs idées et elles sont souvent bonnes *rires*. C’est important pour moi que dans un groupe chacun puisse proposer des choses et donner son avis, afin que chacun prenne son pied musicalement. Pour certains, on se connait depuis peu de temps mais on aime tous jouer ensemble. Pour moi, les instrumentistes devraient avoir plus de reconnaissance pour le travail qu’ils font.
Sur scène, le show n’existe pas sans eux.
M : Enfin et pour conclure cette interview, je te laisse le mot de la fin (et nous nous revoyons très vite, en dehors des écrans).
J : Et bien merci de m’avoir permis de m’exprimer à travers cette interview et de me laisser l’espace pour développer mes idées. J’espère que mon EP trouvera écho en tes lecteurs et que cette interview a pu les éclairer sur mes intentions artistiques.
JOE jouera Morphée ce vendredi 18 février, à 21h30 sur la scène de La Marbrerie (Montreuil), à l’occasion de la Cookie Records Label Night. Retrouve ici le lien de l’évènement.
Cinq ans après la sortie de son tout premier EP Minuit, suivi par un premier album qui nous a conquis en 2020, Claire Faravarjoo est de retour pour célébrer ce 14 février.
Si la chanson s’appelle Cigarette, et est extraite de l’album Nightclub, elle n’est aujourd’hui qu’un prétexte pour parler d’amour, et pour mettre ce sentiment en images dans un western moderne, réalisé par Laurie Bisceglia.
Telle une cigarette, l’amour se consume, fait piquer les yeux (parfois) et fait pleurer (souvent). À travers une éternelle musique électro-pop, Claire Faravarjoo arrive à mettre des mots sur cette émotion indépendante de notre volonté, à travers l’histoire d’un amour déchu, qui finit par partir en fumée.
Si la chanteuse et multi-instrumentaliste figure comme une des artistes les plus prometteuses de la scène française actuelle, il nous tarde de la (re)découvrir dans la réédition de Nightclub, à paraitre au printemps ; version deluxe dans laquelle seront ajoutés deux nouveaux titres (que tu connais peut-être déjà si tu as pu écouter Claire sur scène ces dernières années…).
Tout commence dans les 80’s avec un trio de rockabilly, The Wanderers, d’ailleurs aux côtés d’autres formations comme La Mano Negra ou les Wampas. Puis, l’idée de se lancer en solo sous son propre nom, Sportès et d’enregistrer son album chez Eric Serra a pointé le bout de son nez. Entre ce moment et aujourd’hui, beaucoup de choses ce sont passées : un duo électronique pendant quinze ans (Sporto Kantès) qui aura offert quatre albums, mais également un nouveau projet solo à travers lequel sont nés deux EPs en 2017 et 2018, suivis d’un nouvel album en 2020.
Aujourd’hui musicien et dessinateur avec une vie artistique déjà pleine de vécu, Futuro Pelo est de retour juste à temps pour la réouverture des clubs avec un nouvel EP, Tango.
Signé chez Pain Surprises et Délicieuse Musique, Futuro Pelo appelle se retrouver sur les dancefloors autour de ce nouveau disque. Mêlant pop punk, tango argentin, opéra, rock et hip-hop, Tango est un véritable cocktail de textes chantés, mixés à des samples découverts parfois par hasard, qui marque les premiers instants de 2022.
Abordant en musique les thèmes de la pandémie mondiale, de l’urgence climatique et des élections actuelles, cet EP de six titres s’inscrit dans une dimension autant décalée que dans l’air du temps. Comme à son habitude, Futuro Pelo nous extrait d’une certaine morosité qui nous colle à la peau depuis un moment grâce à des titres dansants et divers, nous invitant à danser nuits et jours.
Quatre ans après la sortie de son premier projet Loon, l’artiste française et autodidacte JOKO est de retour avec un troisième EP dans lequel elle se livre plus que jamais. I’ve Never Been Good With Words est un projet de cinq titres qui peuvent faire penser tantôt à Lykke Li ou FKA Twigs, tantôt à James Blake ou Aretha Franklin, tout en gardant néanmoins un naturel et une authenticité hors du commun.
C’est en chantant ses faiblesses et ses peines que JOKO s’impose comme la nouvelle muse de l’électro pop française, nous faisant alors voyager à l’intérieur de son esprit, avec une musique et des paroles brutes et sincères.
Ce disque permet à JOKO de se mettre au centre de sa musique sans pour autant quémander que tous les projecteurs soient braqués sur sa propre histoire, dont elle est pourtant « l’héroïne », en parlant tant de ses démons et de la solitude, que de l’ouverture vers le monde qui l’entoure, qu’elle a appris à apprivoiser petit à petit.
Si JOKO préfère mettre en chanson ses pensées plutôt que de trouver les bons mots pour raconter ce qu’il se passe dans sa tête, c’est tout à son honneur. I’ve Never Been Good With Words est un EP qui touche quiconque l’écoutera et qui apporte une lueur d’espoir dans un monde dans lequel il n’est pas toujours facile de trouver sa place. JOKO nous présentera ses chansons lors de sa release party au Consulat le 17 février, et on a déjà hâte de la voir performer dans ce lieu de beauté.
Si nous ne devions choisir qu’un seul et unique artiste en ce début 2022 pour faire (re)venir les « good vibes », ne cherchons pas plus loin : le rayon de soleil qui nous manquait n’est autre qu’Antonin Appaix, muni de son tout nouveau clip.
Certains le connaissent depuis 2020, année où Aquaplaning, son premier EP a vu le jour. D’autres le connaissent aux côtés de Juan Wauters, avec qui il forme un duo. Aujourd’hui, Antonin sort Flashdance, un titre pop accompagné par un clip réalisé par Thomas Gerard.
Avec Flashdance, c’est un véritable titre solaire et italo-disco que nous offre le marseillais. Véritable ode au mouvement et à la liberté, le titre est inéluctablement inspiré par le film « Caro Diaro » du réalisateur Nanni Moretti, que l’artiste admire depuis bien des années.
Antonin Appaix nous invite à venir le rejoindre danser au bord de l’eau ou en pleine rue, de jour comme de nuit, afin de s’auto-consoler à la vue du temps morose qui plane sur la ville. Et ce titre nous fait sincèrement chaud au cœur.
Pauline a 35 ans et c’est une fille de la Méditerranée, là où le soleil tape (presque) 365 jours par ans. Après être passée par le stylisme, le graphisme et le design, c’est dans l’écriture et la musique que nous retrouvons cette artiste pluridisciplinaire.
Pauline Bisou vient de sortir Soleil Noir, son premier clip oscillant entre ombre et lumière, et entièrement auto-produit grâce à une levée de fond sur Kiss Kiss Bank Bank.
Ce clip, réalisé par Édouard Granero et construit en diptyque, raconte un amour toxique et l’escalade de la violence entre deux individus. C’est un clip qui lie complicité et colère, qui s’inscrit parfaitement bien dans l’air du temps et qui peut (mal)heureusement parler à tout le monde.
Soleil Noir retrace l’histoire « d’un tableau tinté d’ecchymoses« , d’un amour pervers, d’un parcours de résilience. Et ça, Pauline Bisou a su le traduire avec une grande justesse, en apportant tout de même un souffle d’espoir, à travers ses paroles.
Née d’une mère brésilienne et d’un père français, ayant grandit entre la France et Londres, le tout porté par une musique alternative, Yasmin Pigeon et sa voix qui se rapproche d’un timbre tout droit tombé du ciel, nous présentent son tout premier single, Possessive.
Si certains ont pu ressentir des frissons en live lors de son passage à La Ballade Masquée de Tourtoise Music mi-janvier, il est désormais possible de ré-écouter en boucle ce premier extrait d’un EP à venir au printemps 2022.
Yasmin Pigeon, c’est une artiste couteau-suisse : autrice – compositrice – interprète – productrice. Possessive, c’est une chanson qui parle du sentiment de la peur, la peur d’aimer par peur d’être quitté(e), la peur de se perdre dans l’autre.
Portée par une musique jazz et soul, aux envolées lyriques magnifiques, Yasmin accompagne ce titre avec un clip réalisé aux côtés de Clément Cadot. Ils apportent une touche d’onirisme et de mélancolie à un texte des plus intimes, qui ne peut que nous laisser penser qu’une grande artiste est sur le point de prendre le contrôle de la nouvelle scène française.
Ces mecs là n’ont vraiment peur de rien. Lollie Dextrose, c’est l’histoire d’un duo venu d’ailleurs, composé de Bastien et d’Alex. Ils sont opposés, décalés et décalqués, mais une chose les unis depuis leur longue amitié : la musique.
Ensemble, Bastien et Alex créent une musique qui leur est propre et qui leur ressemble, bien que souvent tout droit sortie des années 80. Mêlant guitares et claviers afin d’harmoniser une musique psyché / groove aux riffs entêtants, Lollie Dextrose est probablement un des duos qui commence tout juste à faire entendre parler de lui (et le meilleur reste à venir).
À la mi-décembre sortait le clip d’I Play It Cool, près de cinq mois après avoir sorti le single sur les plateformes. Mais si le temps d’attente fut aussi long, c’était pour une raison que nous jugeons tout à fait acceptable.
Lollie Dextrose est un duo qui aime se challenger, tant musicalement parlant que pour tout ce qui entoure la musique. C’est alors munis de leurs plus beaux costumes de brigands, de leurs lunettes de rock stars, d’une caméra en position noir et blanc et d’un brin de créativité, que les Lollie ont décidé de faire ce clip eux-mêmes, « home made » comme on dit dans le jargon, en arpentant les rues de Paris.
Et puisque c’est si bien fait, c’est à contempler sans modération.
Si le label parisien Cookie Records pouvait jusqu’aujourd’hui se vanter d’avoir une partie de la crème des artistes français de signés chez eux, il peut désormais se féliciter de commencer l’année en beauté avec une toute nouvelle signature (et pas des moindres).
JOE, artiste montpelliéraine oscillant entre jazz et pop vient d’arriver dans la team Cookie, en nous offrant une reprise du titre mythique d’Ichon, Miroir, issu de son album Pour de Vrai.
JOE fait partie des artistes aux voix magnifiquement abîmées voire déchirées, sensibles et d’une authenticité hors pairs. Après s’être construite une fanbase sur les réseaux sociaux et avoir été repérée par son nouveau label, JOE qui compte Ichon parmi ses artistes de référence, se devait de lui rendre « hommage » en réinterprétant son titre.
C’est alors en collaboration avec Théo Pace et Noah Poisson (tous les deux membres du groupe LATER. également signé chez Cookie) que JOE décide de sortir une bonne fois pour toute sa version groovy, jazzy et sensuelle de Miroir, validée par Ichon en personne.
Puisqu’une bonne année ne se souhaite jamais sans musique, JOE sera sur le devant de la scène le 18 février à La Marbrerie et nous chantera peut-être (on l’espère), d’autres titres de Morphée, son premier projet disponible le 11 février.