[INTERVIEW] La Petite tombe Des Nues avec son premier EP

 

 

Elle nous vient de banlieue parisienne. Sa passion pour la musique et toute la sensualité qu’elle y ajoute ont permis à DES NUES, son premier EP de sortir.
Rencontre avec une Maia, une artiste pas si Petite, qui nous en met plein la vue avec cinq titres tout droit tirés d’une histoire d’amour.


MUSICALÉOMENTVOTRE :  Hello La Petite ! Peux-tu te présenter à nous, présenter ton parcours et nous décrire ta relation avec la musique ?

LA PETITE : J’ai grandi en banlieue parisienne, à Colombes. À 6 ans, j’ai commencé le piano et j’ai tout de suite su que la musique aurait une place de choix dans ma vie. Il y avait toujours de la musique chez nous, du matin au soir et ma mère avait un groupe de rock. Dès je la voyais sur scène, je rêvais de faire la même chose.
Puis, j’ai commencé les cours de théâtre et ça c’est confirmé : la scène était le lieu où je voulais être.
La musique m’a suivie toute ma vie, elle mettait des petits indices sur ma route. À 8 ans, je voulais être serveuse et chanteuse en rollers. Bon, j’y suis presque.

M :  Tu écoutais quoi quand tu étais enfant ?

L.P : Anecdote, quand j’étais encore dans le ventre de ma mère, mes parents écoutaient en boucle l’album The space between us de Craig Armstrong. D’après eux, quand il fallait me calmer, bébé, cet album m’apaisait directement.
Ensuite j’ai eu ma période Emilie Jolie. Le CD en boucle, le spectacle, et les chansons par coeur chantées à fond dans mon bain.
Puis il y a eu Alain Souchon. J’étais complètement in love, je disais même à mes parents que j’aurais aimé qu’il soit mon troisième papi. Et enfin, Mika et Superbus, à fond dans ma chambre.

M : Dans ce cas, quelles sont tes inspirations et influences ?

L.P : Depuis quelques temps, je me shoote à Radiohead et RY X. J’adore ! Ce qui m’inspire chez eux, c’est l’émotion qu’ils réussissent à susciter via leurs morceaux. Des exemples pour moi.
Dans ma façon de composer, je  pense être pas mal influencée par certains interprètes de la chanson française, comme Julien Doré ou Zazie. J’aime leurs textes et ce qu’ils en font.

M : Pourquoi ce nom, LA PETITE ?

L.P : En fait la question ne s’est pas vraiment posée. On m’a toujours appelée comme ça. Pourtant 1m58 c’est grand, non ?
Et aussi quand tu répètes avec des musiciens de 1m88 et que tu passes ton temps à voir leurs mentons, tu te rends vite compte que rien n’aurait été plus adéquat comme pseudo.

M : Comment est-ce que tu caractériserais ta musique ?

L.P : C’est super dur de définir sa propre musique, je suis nulle pour ça. Mais je dirais comme ça : passionnée, sensible et sensuelle. En tout cas le fruit de beaucoup d’introspection et d’observation. Tant dans les paroles que la composition.
Puis évidement, Pierre Bougeard, qui m’accompagne sur la création de chaque morceaux, apporte un œil neuf dessus, et l’embelli. 

M : Parlons de ton EP, DES NUES, sorti le 25 octobre. Comment peux-tu expliquer ce choix de titre, et le potentiel jeu de mot qui se cache derrière ?

L.P : Des nues c’est d’abord venu de l’expression « tomber des nues ».
Dans cet EP, je raconte une histoire d’amour douloureuse, qui termine mal alors qu’elle commençait comme un rêve sous une douche. Et quand ça se termine, un truc beau comme ça, c’est difficile de ne pas tomber des nues.
Par ailleurs, c’est mon premier EP, autrement dit ma première mise à nue. 

M : Quelle histoire souhaites-tu raconter dans tes chansons ? Et qu’aimerais-tu qu’on retienne de ta musique ?

L.P : DES NUES, c’est une dose de charnel et de mélancolie. Chaque son est un zeste d’une histoire plus grande.
Après c’est à chacun d’y retrouver des traces de la sienne. Chacun y a sa place. Et si on peut juste retenir mes chansons, c’est déjà ça de bon !

M : Peux-tu me parler, en quelques mots de chaque titres de l’EP ?

L.P : Ils sont écrits comme une histoire.
Sous la douche, c’est la passion charnelle. Caresse, l’après, le souvenir. Pas moi, le sentiment désagréable de ne pas savoir où aller d’être perdu.
Puis vient Parenthèse, la remise en question. Et enfin Des nues, le dernier chapitre de cette histoire, le bilan et l’ouverture sur l’avenir…

M : Tu as sorti les clips de Pas moi et de Sous la douche. Peux-tu nous parler de tes envies de réalisations, et pourquoi est-ce que ce sont ces titres que tu as voulu mettre en premier en image ?

L.P : J’ai choisi dans ces deux clips, d’illustrer le propos avec la danse. Parce que chacune de ces deux chansons parle d’un sentiment physique. L’épanouissement amoureux et érotique dans Sous la douche et l’introspection dans Pas moi.
Si Sous la douche a été le premier clip que j’ai sorti, c’est tout simplement parce que c’était le premier morceau du projet qui était terminé. Et je trouvais que c’était une bonne entrée en matière.
Quant à Pas moi, c’était, pour moi, le morceau le plus important à mettre en image. Quand la sublime danseuse, Hannah Kiely Kadosch m’a proposé cette chorégraphie et je me suis dis que rien ne pourrait mieux servir ce titre. Et j’ai foncé.

M : Que penses-tu de l’avenir dans la musique ?

L.P : La musique à pris un nouveau tournant depuis quelques temps maintenant.  L’accès facile à l’écoute via le streaming est bénéfique, je trouve. Autant pour l’auditeur que pour l’artiste. Tout est plus rapide, on peux écouter notre musique favorite partout, n’importe quand. Et ça n’enlève pas pour autant la qualité de l’écoute. C’est juste à nous, artistes et auditeurs, de s’adapter à tout ça.
Les temps changent !

M : Serais-tu capable de nous citer cinq moments clés qui ont fait bouger ta vie en tant qu’artiste ?

L.P : Le tout premier : quand j’ai commencé le piano. Ça m’a connecté avec la musique.
Le deuxième : quand j’ai découvert (vraiment découvert) ma voix. C’était lors d’une séance de travail en coaching vocal avec Nathalie Dupuy. Ma voix est sortie vraiment pour la première fois. Ça m’a fait une sensation tellement bizarre que j’étais toute chose après.
Le troisième : le jour où j’ai interprété sur scène  pour al; première fois l’une de mes compositions. Un tract de fou mais une émotion folle aussi.
Puis lorsque j’ai décidé de devenir La Petite. C’était comme une naissance artistique.
Et enfin, la sortie de Des Nues. Premier EP, premier bébé que j’ai lâché dans la nature le 25 octobre 2019.

M : Girl Power. En tant que femme, que penses-tu de la place de la Femme dans la musique, qui est sujet à débats ?

L.P : L’époque de la chanteuse qui doit avant tout être jolie et glamour est derrière nous. Aujourd’hui les filles mettent en mots et en musique tout ce qu’elles pensent, sans filtres, et on écoute leurs messages autant que ceux des mecs.
Les filles auteurs – compositeurs sont de plus en plus nombreuses, c’est cool. L’arrivée du statut d’artiste indépendant a aussi joué un rôle important. Homme ou femme, on peut se débrouiller tout(e) seul(e) aujourd’hui et faire passer notre message sans demander l’avis de personne.

M : Toi, tu penses que la musique était mieux avant ?

L.P : Pourquoi tout serait toujours mieux avant ? C’est simplement différent.
La production, les moyens d’écoute et de diffusion, tout évolue. Bon. C’est vrai que devant un docu sur les Beatles ou la tournée des Rolling Stone on peut être un peu nostalgique, mais je kiffe mon époque.

M : Enfin, je voulais savoir si un album est en préparation ?

L.P : Pas pour le moment. Mais de nouveaux titres sont en préparation évidemment.
Un second EP déjà sur le feu (ndlr : et on a hâte !).


Talentueuse, passionnée et ambitieuse, La Petite te parle d’amour comme personne.
C’est jeune et joli.

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