[INTERVIEW] J+22 après un concert sold-out à La Cigale, rencontre avec Le Noiseur : l’artiste « relax » à suivre en 2023

Le Figaro disait cet été qu’il faisait partie des « artistes à suivre de très près ». Et pour cause.
Chanteur, auteur et compositeur depuis plus de dix ans, crooner pop aux influences rap, il chante la vie, l’amour, la mort en en faisant de la poésie des temps modernes.

Fin novembre, Le Noiseur réunissait près de mille personnes dans cette salle mythique qu’est La Cigale. Devant tous ces gens qui étaient venu le voir en tant qu’artiste principal de la soirée, Simon de son vrai prénom chantait son album Relax, et les cinq nouvelles chansons qui sortaient une dizaine de jours plus tôt, issues de la réédition de ce dernier disque.

Serein après un concert sold-out, Le Noiseur a accepté de répondre à quelques questions, à seulement cinq minutes de La Cigale. Rencontre avec un Artiste avec un grand A.

Musicaléomentvotre : Ma première question est très classique. Comment tu vas, Le Noiseur ?
Le Noiseur : Écoute, je vais plutôt bien, avec La Cigale qui s’est bien passée, c’était un gros truc donc je suis content. Je suis plutôt serein et content de l’année qui s’est écoulée.

M : Est-ce que tu peux te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas encore ?
L.N : Je fais de la musique professionnellement depuis une petite dizaine d’année. Je suis chanteur-auteur-compositeur, et j’ai sorti mon deuxième album, Relax.

M : Une question me taraude : pourquoi Le Noiseur ?
L.N : J’ai voulu prendre un pseudonyme parce que mon nom, Simon Campocasso, c’est un peu compliqué à retenir. Donc quand j’ai voulu prendre un pseudo j’ai pris celui que ma mère me donnait quand j’étais petit : Le Noiseur, celui qui cherche des « noise », qui monte en l’air la tête de tout le monde.

M : Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire de la musique ton métier ?
L.N : C’est difficile à dire. Je fais de la musique depuis que je suis enfant, je faisais de la batterie et j’ai toujours aimé la musique. J’ai découvert le rap à 16 ans au lycée et cette musique me procurait tellement d’émotions que je me suis dit « Moi aussi je veux en faire ». À ce moment-là j’ai commencé à faire des trucs dans mon coin, et l’envie de faire de la musique et de la chanson de m’a jamais quitté. Plus ça va et plus j’aime ça, plus je prends du plaisir donc je continue.

: On peut dire que ta musique allie la pop, à de la chanson et à du rap, mais comment est-ce que toi tu la décrirais ?
L.N : Je dirais que c’est de la chanson française classique, de Gainsbourg ou de Delerme, mais mélangée à des influences rap qui sont quand-même présentes. La caractéristique de ma musique serait d’avoir deux influences, une moderne et une plus ancienne qui coexistent.

M : Tu viens de parler de Gainsbourg, mais quels sont les artistes qui t’ont le plus marqué en rap ?
L.N : Les premiers sont IAM et NTM : j’ai beaucoup écouté École du Micro d’Argent et Paris Sous les Bombes, Oxmo… tout le rap de la fin des années 90.

M : Si on revient sur ton parcours, tu as sortis plusieurs EPs dont le premier en 2014. Je t’ai découvert en 2016 avec Musique de Chambre et en 2021 tu sortais un album, Relax. Est-ce que tu peux nous en parler un peu ?
L.N : Relax c’est un disque qui est arrivé après l’EP Musique de Chambre, un long moment après le premier album. J’ai pris mon temps car je n’avais pas réellement réussis à aller là où je voulais avec ce dernier, donc j’ai pu avoir une grande réflexion sur ce que je voulais vraiment musicalement. Ça a commencé par Musique de Chambre avec une chanson qui a installé le truc, Summer Slow 88, un mélange de mes références des 90’s et de la chanson. Quand je l’ai écrite, j’ai eu le sentiment d’avoir composé quelque-chose qui me tenait à cœur depuis longtemps et ça a ouvert plein de choses dans mon inspiration, mon envie de faire des chansons. On retrouve donc un peu tout ça dans cet album, notamment grâce à ce titre, qui a toujours ces influences croisées à d’autres qui se sont rajoutées.

M : Tu l’as sorti après le COVID. Après avoir vécu un confinement, on peut se dire : comment pourquoi appeler son album Relax ?
L.N : C’est un petit peu ironique, même par rapport à l’époque etc.  Justement ça m’intéressait d’essayer de prôner ce truc de « relax ». J’ai perdu ma mère quand j’écrivais le disque, mais j’avais quand-même cette envie de continuer de vivre, d’avancer.

M : Pour Toujours est d’ailleurs une chanson qui parle de ta mère.
L.N : J’avais envie d’en parler un peu comme un cri, différemment de ma manière d’interpréter les choses jusqu’ici, avec une montée sans refrain. C’est arrivée un peu comme ça, sans prévenir.

M : La réédition de Relax vient de sortir, un an après l’album (le 16 novembre) et avec cinq nouveaux titres. Est-ce que tu peux nous présenter cette continuité ?
L.N : Ce sont des chansons que j’ai écrites cet été et non pas des chansons que j’avais en stock et qui n’étaient pas sur l’album. J’ai voulu les faire pour clore le chapitre Relax, pour préparer la suite musicalement parlant. J’avais envie d’aller un peu vers l’avenir. Sur scène, c’est bien d’avoir de nouvelles chansons aussi, notamment à La Cigale où j’ai pu les jouer, ramener un peu de nouveautés.

M : C’était un peu une suite logique finalement !
L.N : Tout à fait.

M : Est-ce que tu penses de ta musique connaitra un grand chamboulement depuis tout ce que tu as déjà fait là ?
L. N : Je pense que ça va évoluer, notamment grâce à la scène qui donne envie de faire d’autres choses. Sur le premier album je n’avais pas fait trop de concerts donc je n’ai pas réellement pu voir ce que c’était. Le fait de faire La Cigale ça donne envie de faire des chansons qui sont un peu pour la scène aussi, peut-être des choses un peu plus énergiques.

M : D’ailleurs, parlons-en de cette Cigale sold-out ! Qu’est-ce que ça fait de voir tous ces gens qui sont venus exprès pour t’écouter ?
L.N : C’était fou cette soirée. J’ai fait Le Café de la Danse en février et c’était la première fois que je faisais un concert où le public achetait sa place pour me voir moi, donc j’avais cette petite expérience. Mais là c’était assez fou ; il y avait quasiment 1 000 personnes, j’étais hyper surpris par leur accueil, je ne m’attendait pas à ça. J’espérais que ça allait plaire et que j’allais sentir qu’ils étaient contents d’être là, mais c’était au-delà de mes espérances.
Tout s’est à peu près bien passé pendant le concert ! Je parle pas-mal entre les chansons et beaucoup de choses se passent, c’était un peu une première. J’avais le trac mais cet accueil m’a fait tellement plaisir.

Le lendemain j’avais envie d’en refaire une, pour encore plus profiter.

M : J’avoue ne pas avoir pu venir au concert… Vous optez pour quelle formation sur scène ?
L. N : On était quatre : une batteuse, un claviériste et un guitare-basse-clavier. Moi je fais un peu de synthé, mais je chante principalement. À un moment donné il y a aussi eu un quatuor à cordes, et ça c’était beau.

M : Et comment était le public avec les nouvelles chansons ?
L.N : Enthousiaste !  J’ai aussi senti que le quatuor avec beaucoup plu.

M : Tu prépares déjà de nouvelles choses ?
L.N : Là je ne vais pas ressortir quelque-chose dans l’immédiat, mais il va y avoir pas-mal de dates en 2023, je vais beaucoup tourner. Je vais essayer d’écrire quand j’aurais du temps car je n’aime pas avoir des périodes trop longues, on met du temps à retrouver le niveau qu’on avait… Ce n’est pas bénéfique.

M : Justement, tu dirais que tu es plus « team studio » ou « team scène » ?
L. N : J’aime vraiment les deux en fait, alterner. J’aime bien être seul en studio, et en même temps on est content d’aller sur scène et de voir du monde.

M : D’ailleurs, comment est-ce que toi tu procèdes pour enregistrer tes chansons ?
L.N : Il n’y a pas vraiment de règles. C’est toujours un petit miracle quand tu fais une chanson dont tu es content : tu ne sais pas trop comment ça s’est fait. Idéalement j’aimerais bien que le texte vienne en premier, mais parfois c’est une envie musicale qui fait que tu trouves de l’inspiration.

M : On retrouve deux thèmes dans ce disque qui peuvent être un peu considérés comme contradictoires : l’amour et la mort, tout ça sur une musique quand-même solaire. C’est un très beau mélange, mais c’est vrai qu’on ne s’y attend pas toujours.
L.N : Quand tu fais de la musique, ce qui est intéressant c’est que tu as la partition musicale et le texte. C’est toujours bien d’avoir un texte en contrepoint qui vient raconter autre-chose que ce que raconte la musique. Ça créer une troisième chose un peu inattendue et j’aime bien les contrastes.

M : Comme je te disais tout à l’heure, je t’écoute depuis quelques années et j’ai pu constater ton évolution. Mais qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la suite ?
L.N : Ah… on peut me souhaiter de faire une belle tournée, de continuer de prendre du plaisir sur scène, de faire des concerts et puis d’explorer de nouvelles voies.

M : Comme faire des feats avec des artistes, par exemple ?
L.N : Ah ouais ! C’est vrai que je n’en ai jamais fait pour l’instant.

M : Tu penses à quelqu’un en particulier ?
L.N : Mon feat idéal serait Sébastien Tellier et Mariah Carey. Un trio.

M : *rires* Je demande à voir !
L.N : Et bien on verra si ça se fait ou pas *rires*.

Encore Plus Relax, la réédition de Relax est disponible partout.
Le Noiseur sera en tournée dans toute la France en 2023. À bon entendeur.

[SINGLE] Marguerite Thiam sort « Comme les grands », et c’est une de nos révélations de l’année

L’année 2022 aura été remplie de folles surprises, de découvertes inouïes et de mélanges improbables. Cependant, ce qu’on retient à l’heure où on vous parle, c’est surtout le fait qu’une phrase se répète en boucle (en boucle et encore en boucle) dans notre tête depuis quelques semaines… –

Tout faire comme les grands.

Marguerite Thiam est actrice, réalisatrice, chanteuse, et on ne doute pas du fait qu’elle pourra encore nous épater artistiquement parlant en dévoilant de nouvelles facettes de sa personnalité. À la mi-novembre, elle nous livrait son tout premier single, Comme les grands. Écrit, composé et réalisé sans le crier sur tous les toits aux côtés de Twinsmatic et de son frère Aliou, Marguerite sortait alors au début de l’automne un banger aux beats électroniques et au texte qui depuis est ancré dans nos esprits. À l’aube de sa vingtaine (seulement ?), l’artiste-interprète alterne entre chanson et rap pour mettre en musique un texte fort, qui ne nous a pas laissé indemne. Alors qu’elle performait ce samedi 10 décembre aux célèbres Bars en Trans, Marguerite Thiam laissait entendre sur ses réseaux sociaux que ce premier single serait le premier d’une longue lignée… et nous, on est prêt à se prendre la suite en pleine face.

[CLIP] Les boys de Later. sont de retour avec « When She’s Gone » – et on l’écoute en boucle

Depuis début 2022, le quatuor tout droit venu de Pigalle ne fait que nous teaser un premier album des plus attendus. Aujourd’hui sort un nouvel extrait, qu’on écoute déjà en boucle.

Later.

C’est un nom à retenir. Signés chez Cookie Records, les membres de Later. mettent à profit leurs différents talents et leur multitude d’influences musicales pour créer leur propre identité musicale.
À la fois groovy, funky, électro et pop, dansante et parfois plus douce, le groupe fait une musique singulière et dans l’ère du temps (qu’on adore secrètement). Leur nouveau clip, When She’s Gone est désormais disponible, et montre au public une nouvelle facette de ces musiciens-chanteurs.

À travers ce nouveau clip, Paul, Noah, Théo et Charles-Marie se mettent en scène et nous plongent dans les vices des « nuits parisiennes ». Réalisé par Vincent Lacrocq et Kristell Chenut, When She’s Gone fait ressortir un aspect plus sombre du groupe tant visuellement que musicalement parlant, et n’hésite pas à montrer à quoi ressemble malgré tout la société dans laquelle nous vivons actuellement.
Addictions à la fête et en tous genres, abus et dépendance, le groupe et le duo de réalisateurs prennent parti de montrer des images percutantes, sur fond d’une musique pourtant toujours pop, dansante et efficace auprès de qui souhaitera l’écouter.

Si les titres déjà disponibles nous annoncent en amont la couleur d’un premier album, il nous tarde d’en découvrir encore plus d’ici 2023. À bon entendeur.

Later. nous donne rendez-vous le 25 novembre au Nexus (Pantin) pour danser toute la nuit aux côtés du reste de la team de Cookie Records.

En attendant, il est possible de (re)découvrir la discographie du quatuor, en cliquant ci-dessous.

[SINGLE] Thomas Guerlet dévoile « Can’t You See » et nous fout les frissons

Il existe parfois des voix qu’on peut entendre une seule et unique fois, et qui resterons pourtant gravées dans nos esprits. C’est le cas de celle de Thomas Guerlet, artiste parisien né à la fin des 90’s et qui depuis qu’il s’est mis à chanter nous fout les frissons.

A l’occasion de la sortie de son premier album prévu pour la rentrée, Thomas, multi-instrumentiste et crooner en devenir, nous dévoilait fin juin le quatrième extrait de son futur bijou. S’il nous tarde de découvrir How Strange To Be Anyone, en voici un nouvel aperçu. Et encore une fois, il fait l’unanimité ici.

Thomas Guerlet, c’est une voix grave presque écorchée vive sur des mélodies plus douces. Ce sont des inspirations venues de France (Léo Ferré) comme d’Angleterre (King Krule), le tout rassemblées sur un vibrato qui ne nous laisse pas indemne.

Dans Can’t You See, Thomas Guerlet aborde le thème de l’amour et ses dérivés, la passion et l’essoufflement, l’amour fou et ses douleurs. Mélangeant le rythme traditionnel du jazz, le côté frissonnant de la soul et des variations vocales, plus pop et maitrisées à la perfection, il nous est évidemment impossible de ne pas tomber sous le charme de l’artiste, qui a déjà conquis les coeurs de Benjamin Biolay et d’Adrien Gallo.

Vivement la suite.

Thomas Guerlet en concert :
Juillet 2022 : Pete The Monkey
9 septembre 2022 : Festival Volcan de Nuits

[ALBUM] Andreas nous offre un aller-retour « PARIS NICE » avec son premier EP

À 27 ans, il nous vient tout droit de la Côte d’Azur. Passé par Nice, Londres, Paris et puis New-York, par une école de commerce et par un conservatoire de jazz où il a fini doublement diplômé, Andreas nous offre désormais son premier EP, PARIS NICE.

Andreas, c’est un auteur-compositeur et interprète. C’est le fruit de trois premiers titres entre 2020 et 2021. C’est un apprentissage de la contrebasse et de la batterie jazz en conservatoire, et une pratique de la guitare et du piano en autodidacte. Enfin, c’est un de ces artistes qui apportent un second souffle à la pop traditionnelle.

Les thèmes sont abordés avec finesse, chaque mot est choisis avec habileté. PARIS NICE est un projet retraçant les dernières années de l’artiste niçois, ce dernier ayant été « contraint » d’écrire et de composer ces titres lors du confinement, depuis un appartement en plein coeur de la capitale.

PARIS NICE, c’est cinq titres qui rassemblent en quelques vingt minutes toutes les influences d’Andreas : c’est pop et jazzy, solaire et frais, un mélange de ballades et de futurs tubes. C’est l’envie de créer une musique grand public, tout en restant dans la subtilité de l’intime.

Après avoir été playlisté sur l’Alternative Française d’Apple Music (avec le titre Partenaires), avoir présenté ses titres sur la scène mythique des Folies Bergères, et après nous avoir prévenu que « Ce n’est que le début« , le meilleur reste à venir (dès cet été) pour Andreas.

En concert cet été :
02.07 – CROSSOVER SUMMER FESTIVAL – St. Paul de Vence

PARIS NICE, premier EP d’Andreas, disponible sur toutes les plateformes (et à écouter tout l’été).

[CLIP] Tomasi est de retour encore plus rock, avec son clip « Phalanges »

Pour les quelques auditeurs qui l’auraient connu à ses débuts, soit en 2018, il est plus que certain que cet artiste a eu le temps de se retrouver sur différents projets musicaux qui l’ont réellement propulsés dans l’industrie musicale. Après avoir travaillé aux côtés de Pi Ja Ma, Ian Caufield ou plus récemment yoa et Hugo Pillard, c’est de nouveau en solo que Tomasi revient sur le devant de la scène.

Passé par un mouvement pop, Greg Gomez de son vrai nom retourne à ses amours de jeunesse avec Phalanges, un titre résolument plus rock que ces dernières années.

C’est le signe le début d’une nouvelle aventure pour Tomasi. Encore une fois, le chanteur, auteur-compositeur et producteur incarne une figure d’une jeunesse déterminée qui passe beaucoup de son temps à se poser des questions sur le monde qui l’entoure.

Avec Phalanges, Tomasi parle de l’acceptation de soi et de la création de nos propres règles ; promesse d’une certaine liberté.

Et puis il y a ce clip, réalisé par Nicolas Garrier-Giraudeau, fidèle compagnon d’image de Tomasi. Ce dernier tourné dans le 94 uniquement, est en quelque sorte un hommage qu’a décidé de rendre l’artiste à son quartier de toujours, qui créer alors une rupture pour finalement coller à cet univers adolescent que Tomasi compte mettre à l’honneur dans son prochain EP.
Phalanges est un morceau plus rock, premier d’une nouvelle série, qui peut faire penser aux Strokes ou à wu lyf, grandes influences de Tomasi.

Si écouter Tomasi se fait de manière inlassable, il est d’autant plus génial de voir vivre cet artiste sur scène. Alors que jusqu’aujourd’hui il organisait surtout des concerts pour les autres, grâce aux soirées Kimono, c’est désormais à son tour d’être sous les projecteurs.

Rendez-vous donc le jeudi 23 juin au Pop Up! du Label (Paris 12ème, métro Gare de Lyon), pour découvrir en live Phalanges, et pour retrouver ses titres les plus fous, tels que ceux issus de ses deux premiers EP, Astronef et Somnambule.

[CLIP] Les Kids Return s’invitent dans une école pour la session acoustique de « Forever »

Nous n’avons peut-être plus à présenter Adrien Rozé et Clément Savoye, les deux ami qui forment le duo pop et mélancolique Kids Return. Si ces derniers ont déjà parcouru bien des villes et des continents depuis le début de leur tournée internationale (Paris, Berlin ou encore Bruxelles), les deux auteurs-compositeurs français prennent tout de même le temps nécessaire pour continuer de teaser leur premier album, Forever Melodies, prévu pour l’automne 2022.

Alors que trois sessions (Melody, Our Love, Orange Mountains) sont déjà disponibles, Kids Return est de retour avec cellede Forever, un hymne aux premiers amours, ancré dans une atmosphère intimiste.

Cette fois-ci le duo place la barre encore plus haut.
Dans cette session réalisée par Tara-Jay Bangalter, Kids Return investi une école et appelle à chanter avec eux une dizaine d’enfants de la Chorale des Petits Chanteurs de Saint-Louis, créant alors une ambiance spontanée et des plus sincères.

Pendant ce plan séquence, Adrien et Clément s’accompagnent d’un clavier, d’une guitare et de leurs habituelles harmonies vocales, mettant alors en images et en chanson l’histoire d’un amour lointain, teintée de romantisme et de spleen.

Kids Return est à (re)découvrir sur scène le 17 mai, à La Boule Noire (75), sur la route des festivals cet été, et dans le reste du monde toute l’année.

[CLIP] ¿Who’s The Cuban? appelle le retour des beaux jours avec la session de « Nunca Mataré »

¿Who’s The Cuban? fait partie des rares groupes qu’il fait bon d’écouter à n’importe quel moment de l’année, de la journée ou de la nuit. Formé entre Nancy et Paris en 2017 et ayant déjà réchauffé les cœurs et fait danser les festivals Nancy Jazz Pulsation, Au Fil des Voix ou encore Cubadisco (entre autres), le septet est de retour avec un nouveau titre de neuf minutes, accompagné d’une jolie session.

En 2019 sortait un premier album, Circo Circo, suivi l’année d’après un disque 100% live, Circo Live, enregistré en collaboration avec le festival Nancy Jazz Pulsation, en formation big band : le « ¿Who’s The Cuban? Orchestra ». Si ces disques ont évidemment été des réussites, le meilleur reste (très surement à venir).

Désormais, le groupe tend bien à se réinventer.

C’est après deux tournées à Cuba et une série de concerts au Canada qu’un nouveau single, Nunca Mataré, voit aujourd’hui le jour. Le groupe qui associe musiques cubaines et caribéennes au rock psychédélique nous livre une live session solaire comme à son habitude, et s’empare de l’occasion pour annoncer un nouvel album courant 2022, mélangeant toutes les fusions et diverses influences qui ont conduit le groupe jusqu’ici.
Si nous en avons déjà l’eau à la bouche, il faut savoir que le teasing de l’album ne fait que commencer, et que les prochains mois seront riches en musique, généreux, et sauront apporter un peu de lumière et de chaleur dans un monde qui tombe parfois à la renverse.

[ALBUM] Fulvio se lance en solo et sort son premier EP, « 200 »

Alors que 2021 arrive à sa fin et que nous discutons tous de nos « tops albums de l’année » entre deux repas copieux, certains artistes arrivent toujours à attirer notre attention.
C’est le cas de Fulvio, membre du trio La Place qui vient de sortir son premier EP solo, 200.

Dans un monde qui ne s’arrête jamais, ce projet porte son nom avec brio et légitimité.

200 parle de vitesse, puisque nous vivons dans un monde où tout va toujours trop vite, où les relations passent et s’épuisent, où tout peut filer à vitesse grand V, sans qu’on ne l’aperçoit ne serait-ce qu’une seule seconde. C’est d’ailleurs un projet de dix minutes et cinquante secondes précisément : pourquoi faire long quand on peut faire simple, efficace, concis, et pour autant tout aussi impactant ?

Muni d’une sensibilité et d’une authenticité mises à toutes épreuves, de prods concoctées par Tonio Beats, NAKAWA, 7INK, Lucien Balland et Fulvio lui-même, 200 n’a besoin que de sept titres pour que ce dernier puisse nous rapper ses histoires. Ces dernières, parfois mises en images (Shiloh, Boucle et Jeu de Comédien), nous montrent un visage, une silhouette parfois troubles, un homme comme un autre mis face à un artiste en quête de réponses face à un tas d’infos perçues par minute, et qui se servent tous les deux de la musique pour vider leur trop plein d’émotions.

Enfin, 200 c’est la carte de visite musicale de Fulvio. Si certains morceaux peuvent être qualifiés d’ébauches voire même de canevas d’un deuxième projet, Fulvio n’est qu’au début de sa carrière : et il est clair que nous, on veut qu’il continue de nous chanter qui il est.

[CLIP] Kevin Heartbeats signe une ballade pop avec « Overnighto », son second single

Kevin Heartbeats, signature du nouveau label S76, nous livre Overnighto, la chanson idéale pour accompagner tes soirées, tes nuits fraiches ou fiévreuses.
Mis en images par Laurent Ségretier, ce clip nous plonge dans l’univers poétique et novateur de cet artiste à l’esthétique « clair-obscur ».

Overnighto est sorti le 12 novembre, soit en plein milieu de cette période de grand froid que nous traversons. Coïncidence ? Je ne le pense guère.
Cette ballade au son groovy, pop et mélancolique à la fois nous a été livrée sur un plateau d’argent, sous forme d’interlude parfaite pour nous accompagner lors de marches « dehors dans la night » comme le dirait Laylow. C’est avec légèreté et cette habituelle singularité que Kevin Heartbeats aborde ce titre, introspectif et aérien, nous faisant chaud au coeur à chaque écoute, nous faisant giguer à chaque visualisation du clip.

Si Kevin se lance tout juste dans sa carrière, il est à suivre de très près. L’avant-gardisme nous rattrape toujours, et ce serait absurde de le frôler de si peu.

[SINGLE] Thomas Guerlet, le crooner frenchy est de retour avec « Nobody Knows »

Nul besoin de représenter le crooner du moment. Thomas Guerlet, le français exilé un temps en Angleterre, est de retour avec un nouveau titre, Nobody Knows.

Après trois premiers singles dont une reprise de l’iconique Barbara, Thomas Guerlet nous (re)-fait le plaisir de poser une nouvelle fois sa voix sur quelques notes de guitare. Si certains ont pu avoir le privilège de le voir en octobre sur la scène mythique du Pop Up! du Label, il nous tardait de retrouver ce chanteur de charme dans une balade brute, qui passe désormais sans arrêt dans nos écouteurs.

Thomas Guerlet a ce don de croiser avec aisance la pop et la folk, un brin de Gainsbourg et de King Krule, tout en restant authentique à lui-même, en nous offrant à chaque fois de nouvelles notes de beauté, un soupçon de douceur pour expliquer des choses pas si simples, sans passer par quatre chemins.

Pour les plus fans du chanteur, ce dernier offrira ce jeudi 18 novembre un concert en piano-voix au Consulat, cette salle intimiste qui lui va si bien (et Musicaléomentvotre recommande grandement de passer y jeter un coup d’oeil, une oreille, car ça ne peut qu’être magnifique).

[ALBUM] Inner City Basement sort son premier EP, une déclaration au post-punk de nos jours

On dit que le rock est mort, mais tel un phoenix, il renait de ses cendres. En septembre 2021 sortait un premier titre, Colour & Sound, accompagné par un clip réalisé par Louisa Decq et Maxence Robin. À la suite de ce single qui présentait CE groupe dont on va désormais entendre parler à chaque coins de rue, les quatre parisiens ont sorti leur premier EP qui porte le même nom ce 22 octobre, permettant à la scène rock actuelle de bénéficier d’un second souffle.

Inner City Basement est le nouveau groupe à suivre.

Colour & Sound est un disque composé de cinq titres mélangeant dream pop et post-punk, en étant tous singuliers les uns à la suite des autres. C’est une invitation au voyage dans les 80’s, 90’s tout en gardant un pied dans notre époque. Inner City Basement use de ses références pour créer une musique actuelle et déjà intemporelle. On s’autorise à se faufiler entre deux riffs de guitare, à en revouloir après une interlude et à allier l’étrange et la réalité.

Le groupe à l’avenir prometteur s’immisce progressivement dans le paysage de la musique actuelle, et on ose le dire : ça fait du bien d’entendre du bon rock.

[CLIP] Abel, nouvelle signature d’Un Plan Simple, dévoile son premier clip « Comme Jeté à la Mer »

Après des mois de silence, l’annonce est tombée : Abel est la nouvelle signature du label parisien Un Plan Simple (Keep Dancing Inc, Le Noiseur, Pauline Croze, Romane…). L’artiste autodidacte de 19 ans n’est pas méconnu de Musicaléomentvotre et pour cause : enfant d’internet, Abel nous dévoilait auparavant des covers de maitres de la musique (Gainsbourg, Eddy Mitchell…), et d’artistes de la nouvelle génération (Angèle, Juliette Armanet, Vidéo Club, Vendredi sur Mer…).

Alors quel plaisir de voir que les prochains mois ne lui réservent que de belles choses ; à commencer par la sortie de son premier single, Comme Jeté à la Mer.

Dans ce premier single, mis en images par Vittorio Bettini, Abel chante ses désirs et ses peurs sur fond de musique nostalgique et romantique. S’il a pour idole une certaine Lana Del Rey, qui a d’ailleurs été l’élément déclencheur lui donnant envie de faire de la musique, Abel nous dévoile tout de même une musique à la narration plus qu’intime et singulière. Comme Jeté à la Mer est un titre qui mélange la pop et l’indie rock, en y ajoutant un soupçon de poésie.

Ses textes se lisent comme des nouvelles, ses paroles portées par une voix suave s’écoutent en boucle, sa musique est d’ores et déjà indémodable et son image, ses vidéos, ses clips vintages sont d’une magnifique cinématographie. Si Abel a déjà su se frayer un chemin dans les « coups de coeur » de Général Pop et dans la playlist « Exception Française » de Spotify, il n’a pas pour autant fini de nous surprendre : son premier EP sera disponible au printemps 2022…

[ALBUM] Steiner Inc. est de retour avec « Les Abysses », l’EP annexe de son premier album

Le 8 octobre sortait le tout nouveau single de Steiner Inc., La Gagne en duo avec Amad. Le single, notamment playlisté par Apple Music, était annonciateur d’un tout nouvel EP désormais disponible. Steiner Inc. est un Artiste avec un grand A, mêlant avec pincettes auto-tune et basses groovy, une association de styles plutôt plaisante.

Si nous avons pu découvrir Steiner Inc. en mai dernier avec son premier album Le Grand Bleu, le caennais à la vingtaine d’années seulement continue de nous présenter son univers dans cet EP « annexe », sorti le 15 octobre. Les Abysses est composé de six titres tous différents les uns des autres, parfois très introspectifs et planants, d’autres fois plus groovy ou très bangers, seul ou accompagné par Amad (également présent sur le premier disque) ou par SIX Moba.

Steiner Inc. fait de la musique éclectique, que ce soit autour des nombreuses collaborations qu’il a fait (NastyIrishGal, Amad & Eleka, Leeno Number$…) ou simplement lorsqu’il sort son propre projet comme c’est le cas aujourd’hui. C’est un artiste touche-à-tout, qui fait partie des prochains phénomènes à suivre de très près, et à l’avenir des plus prometteurs.

Les Abysses est disponible partout (et c’est à écouter immédiatement).

[CLIP] Les Bolides boys sont de retour avec « Dans Le Noir » (et c’est un clip qui parle d’amour)

Il y a parfois des artistes que nous n’avons plus besoin de présenter ; c’est par exemple le cas de Samson et de Jay, aka Bolides. Un an après la sortie de leur premier EP Coeur Vagabond, notre boys band français préféré est de retour avec Dans Le Noir, un tout nouveau clip qui nous rappelle à quel point et malgré tout, on aime les chansons d’amour…

En plus d’être le premier extrait d’un EP à paraitre en 2022, Dans Le Noir n’est autre qu’une ode à une âme-soeur imaginaire, à l’Amour avec un grand A, chantée par les Bolides boys, ou nos poètes des temps modernes. Ce nouveau titre, minimaliste et intemporel, est également mis en image par Coraline Benetti, sous forme de faux plan séquence dans lequel nous voyons Samson, coeur sensible et sensuel, hanté par ses fantasmes d’amour idéal, parfait.

Il nous tarde de retrouver Bolides sur scène, munis de leur pop ultra moderne mêlant rap, chanson et sonorités électroniques, et de découvrir par la même occasion ce futur disque qu’on aimerait pouvoir se procurer dès maintenant pour pouvoir l’écouter fort, très fort.

[ALBUM] Sarah Manesse nous dévoile « The Mirage », son premier EP

Certains la connaissent grâce à sa place dans X Factor, d’autres à travers diverses comédies musicales telles que Sister Act ou Grease. Après avoir parcouru les salles de France, de Belgique et de Londres, l’ancienne demie-finaliste de l’émission de télé à succès revient sur le devant de la scène avec son premier EP, The Mirage.

réalisé par Julie Rohart

Sarah Manesse est une chanteuse et musicienne à l’identité sincère et profonde. Mais ça, nous le découvrons dès les premières notes de ce disque, composé de six titres singuliers. Si elle a pu se faire connaître grâce à des grands rôles sur les scènes du Mogador ou au Friedrichstadt-Palast (l’une des plus grandes salles européennes), ce n’est pas pour autant que l’artiste n’a pas gardé les pieds sur terre. Grâce à son authenticité et son naturel portés par sa voix tantôt pop tantôt plus rock, Sarah Manesse a su conquérir les cœurs des plus grands pour produire ce premier EP : elle est tombée entre de bonnes mains, qu’on se le dise, car ce n’est pas donné à tout le monde de pouvoir travailler avec Doug et Drew Yowell (Joe Jackson, Suzanne Vega…), ainsi que Mark Plati (David Bowie, Prince, Les Rita Mitsouko…) ; le tout pour enregistrer, produire et mixer ce disque qui nous emmène au-delà des cieux.

réalisé par Leïla Macaire

Si Sarah Manesse a su nous envoûter en juin dernier avec le clip de Little Flame réalisé par Leïla Macaire, il en est autant pour les cinq nouvelles chansons qu’elle nous partage en ce 1er octobre. The Mirage parle de l’illusion de l’amour, ce drôle de mirage que nous pouvons tous connaitre à un moment ou un autre. L’amour parfois nous tombe dessus, parfois on l’attend impatiemment et d’autres fois on le frôle tout simplement du bout des doigts. C’est intense ou platonique, court ou pour toute une vie. Et de temps à autre, l’amour n’est que mirage, séduisant et trompeur.
C’est, munie de sa voix de velours, insolite et insolante que Sarah Manesse nous raconte toutes ces histoires ; et alors que la musique lui sert d’échappatoire, elle viendra nous chanter ses chansons sur la scène du Pop Up! du Label ce lundi 4 octobre. À ne pas rater.

[ALBUM] Romane, nouvelle prodige de la soul, vient de sortir « I Know », son premier EP

Romane a grandit à Lyon en écoutant la musique de ses parents, passant de Bob Marley à Césaria Evora, puis du hip-hop au r’n’b grâce à ses frères et soeurs. Grâce à ces diverses influences, Romane a su rassembler des voix telles que celles d’Otis Redding ou de Tracy Chapman, pour ensuite se mettre elle-même et seule à la musique.

Portée par la soul depuis toujours, Romane en est peut-être la nouvelle voix, que nous découvrons dès aujourd’hui dans son premier EP, I Know. C‘est un disque de quatre titres portés par une voix singulière, suave et d’une très grande sobriété. C’est sûr, nous venons de découvrir un talent-né, et Dan Black qui a produit cet EP s’en est rendu compte rapidement.

Que ce soit en écrivant des chansons rétro et intenses, ou des chansons plus feel-good et pop, Romane sait mettre tout le monde d’accord pendant les treize minutes d’écoutes de I Know. S’il y a bien un talent à suivre pendant les prochains mois, c’est elle.

[CLIP] Praa annonce son premier album avec le clip de « Cry In Public »

Deux ans après avoir sorti son premier EP et des singles tantôt alternatifs tantôt plus pop, Praa est de retour avec un nouveau single. Ce dernier, Cry In Public, est accompagné par un clip, et est la parfaite occasion pour annoncer la sortie de son tout premier album, prévu pour 2022.

Cry In Public marque un nouveau départ pour Praa, qui avait retenu notre attention en 2018 avec Do It All Again. Avec ce nouveau titre, la chanteuse qui écrit des chansons indie pop portées par une guitare électronique décide de se mettre à nu et de renoncer à la peur du regard extérieur.
Elle l’explique : « J’ai perdu trop de temps à me perdre et à ne pas me faire confiance. Besoin de s’émanciper du regard des autres, écouter son moi et se faire confiance ».

À travers ce clip réalisé par Quentin Tavernier, Praa lâche prise sur un son mouvant et électronique, faisant de ce single le premier d’une longue série dédiée aux sentiments assumés.

[ALBUM] Bernhoft, le crooner norvégien est de retour avec un nouvel album, « Dancing On My Knees »

S’il y a bien un disque dont il fallait absolument parler en ce début de semaine, c’est très probablement celui de Bernhoft, crooner qu’on ne présente plus de retour avec un nouvel album, Dancing On My Knees.

Découvert en 2012 avec le disque Solidarity Breaks qui est un essentiel dans ma collection, Bernhoft avait su marquer les esprits, accompagné par sa célèbre pédale de loop. Cette année, l’artiste emblématique de la scène musicale norvégienne revient avec un album de neuf titres des plus personnels, à travers lesquels il se met complètement à nu devant son public.

Dancing On My Knees, c’est un mélange parfaitement bien calibré entre soul et pop, entre ballades et chansons plus dansantes, de titres qui mettent en avant ses doutes et d’autres qui sont de vrais porteurs d’espoir.

Bernhoft est certainement l’un des artistes les plus accomplis de nos jours : multi-instrumentaliste, auteur et compositeur qui depuis près d’une dizaine d’années reste toujours aussi fidèle à lui-même.
Après avoir fait moult concerts à guichets fermés, Bernhoft revient à Paris sur la scène du Café de la Danse ce 2 novembre, pour nous présenter ce nouveau opus très éclectique (qu’on écoute déjà en boucle depuis sa sortie).

[ALBUM] Joysad nous invite à nous engouffrer dans son « Espace Temps »

À seulement vingt ans, Joysad est probablement l’un des rappeurs les plus talentueux de sa génération. Repéré dans un premier temps par 1 minute de Rap puis par Because Music, c’est un artiste aux multiples talents et déterminé, dont on entendra parler pendant (très) longtemps.

En 2020, il sort un premier EP Fernandez, titre qui n’est autre que son propre nom de famille. En 2021, il en sort un second, Palindrome, plus intime et acclamé par la foule, notamment grâce au titre Ciel et Terre qu’il dédie à son frère.

Cette fois-ci, Joysad est de retour avec un projet encore plus grand, plus fort. En ce vendredi 10 septembre, l’artiste périgourdin nous offre son premier album qui fait office de réel tournant dans sa musique. Ce nouveau disque est très certainement son projet le plus ambitieux à ce jour, celui qui montre qui est réellement Joysad : un jeune artiste à deux entités, un peu comme l’espace et le temps.

Espace Temps : n.m.singulier. Représentation mathématique qui considère l’espace et le temps comme deux notions inséparables et qui s’influent l’une et l’autre, comme la joie et la tristesse.

Si on connait Joysad en tant que rappeur, on peut aussi relever son talent d’acteur à travers ses clips. Pour accompagner la sortie de son album Espace Temps, le rappeur a voulu viser plus loin en écrivant un court-métrage surréaliste et métaphorique de vingt-quatre minutes, réalisé par les jeunes EXIT VOID. Après l’avoir diffusé dans une salle de cinéma à Bordeaux, puis dans une salle à Paris, Trou Noir nous appartient désormais.

Mais pour en revenir à Espace Temps, je pense que cet album si magnifiquement construit ne peut laisser personne de marbre. Avec ses seize titres, Joysad s’aventure sur de nouveaux terrains en adoptant un style d’écriture qui nous plonge entièrement dans cet univers si intime et sincère qu’il a accepté de partager avec nous, auditeurs, mais aussi avec les invités qui figurent sur ce disque, à savoir Tsew The Kid (Tout Quitter), Sofiane (Tous les Coups sont Permis) et Heuss L’Enfoiré (Vie D’malade).

Comme à son habitude, Joysad n’hésite pas à mélanger des mélodies au piano à des bangers, faisant de lui un poète rappeur des temps modernes.

Espace Temps, album disponible partout.

[ALBUM] Ucyll & Ryo sont de retour avec un troisième EP, « Cahier de vacances »

Photos : Simon Stewart

Ucyll & Ryo, c’est un duo de jeunes rappeurs tout droit venus du 93 et du 18ème arrondissement. Jeune duo oui, mais qui arrive déjà à retourner les scènes parisiennes, telles que Le Gibus, Le Gambetta Club ou encore plus récemment La Boule Noire.

Après avoir déjà sorti deux EPs (Chroma et Amour Hotel) ainsi qu’un mini-EP (Le Jour D’après) il y a seulement quelques mois, Ucyll & Ryo sont de retour avec Cahier de Vacances, un tout nouveau disque de six titres, annoncé fin août avec le clip de BENJI, produit par Ucyll et Lenoir, et réalisé par Simon Stewart.

Si Ucyll & Ryo s’inscrivent dans le monde du rap français depuis un moment déjà, de part leur univers digital et futuriste, ce n’est pas pour autant qu’ils ne continuent pas de nous surprendre avec Cahier de Vacances. Ce dernier, composé donc de six titres presque auto-produits, sauf C PARTY!, nous invite à venir (re)découvrir leur plug-music, une trap aux percussions discrètes, mêlant bangers et sensibilité, où l’on peut d’ailleurs retrouver Kodgy et Prince K.

Cahier de Vacances, maintenant disponible sur toutes les plateformes.

[CLIP] Trop Nice est de retour en s’abandonnant sur la piste de danse

Trop Nice, c’est une jeune femme en plein dans le bel âge, la vingtaine, qui raconte des histoires d’amour, parfois confrontées au temps d’avant, au temps présent et au temps qui passe.

Après avoir collaboré avec le talentueux Moussa (qu’on ne présente plus) sur le titre Bleu Ciel, Trop Nice revient en solo avec un nouveau clip.

Vêtue de paillettes et illuminée par des lights qui peuvent rappeler celles que l’on retrouve dans les clubs, Trop Nice s’abandonne sur la piste de danse dans la vidéo de Oh.

Mise en images par Laurent Saint Gaudens, cette chanson est (complètement) inspirée d’une rupture amoureuse, datant de l’été 2020. Munie de sa musique qu’elle qualifie elle-même d' »hybride », Trop Nice fait de son passé une histoire musicale planante et nostalgique, sur un beat électronique, qui évidemment nous fait aussi danser.

[CLIP] Nina Kraviz est de retour avec le clip home made de « Skyscrapers »

Elle nous vient tout droit de Russie, est Dj, productrice et surtout incroyable derrière ses platines (on le remarque notamment dans ce live de 2018 pour Cercle, en direct de la Tour Eiffek. Mi-juillet, Nina Kraviz revenait avec un nouveau single pour notre plus grand plaisir. Oscillant entre techno et house, Skyscrapers est le titre qui te fera danser pendant toute la période estivale, même si tu n’as pas forcément accès aux clubs de ton quartier.

C’est une chanson qui parle d’amour, celui qui est tellement fort qu’il peut parfois te toucher en plein cœur ; celui qui te fait te sentir vivant. Le clip quant à lui est sorti trois petites semaines plus tard, et a été fait sur un coup de tête, en dernière minute. Devant être initialement tourné à Moscou, Nina Kraviz a finalement réalisé que capturer le paysage de Dubaï, ses gratte-ciel et ses déserts n’était pas une si mauvaise idée. La preuve en images.

[CLIP] (Re)découvrir Eugenie dans un plan séquence en pleine « Blue » hour

Certains la connaissent déjà, d’autres pensent en avoir déjà entendu parler ; et puis ils y a ceux qui font la découvrent aujourd’hui. Bien qu’absente musicalement parlant depuis 2018, Eugenie continue pourtant de faire parler d’elle sur les réseaux sociaux notamment grâce à son concept, 1min2génies. Ce dernier permet aux producteurs de lui envoyer des instrus, sur lesquelles elle posera sa voix.

De ce concept est né Blue, un tout nouveau titre mis en images par Meïr Salah.

Eugenie avait des choses à dire depuis son EP éponyme en 2018, et c’est dans ce plan séquence filmé en pleine « Blue hour » qu’elle fait son grand retour, plus imposante que jamais. Blue est une chanson pleine d’émotions, réponse au silence de ces trois dernières années. Sur un beat de David Spinelli, la chanteuse de 25 ans alterne entre phases douces et plus percutantes, qui dépeignent d’une longue période de questionnement et de doutes.

Eugenie nous a dit ce qu’elle avait sur le cœur, et elle l’a fait de la plus simple et efficace des façons : en musique.

[CLIP] Kids Return nous plonge dans la nostalgie des années 70, avec « Melody » et « Our Love »

Le son de Kids Return se situe entre une pop californienne des Mamas and The Papas, des orchestrations de Vladimir Cosma et des bandes sons de Joe Hisaishi.

Mais Kids Return c’est aussi et avant tout, l’histoire d’une rencontre entre deux potes encore tout jeunes, passionnés de musique et de cinéma. D’où ce choix de nom de scène, une référence directe au sixième film de Takeshi Kitano, sorti en 1996.
Adrien et Clément font une musique pleine de mélodies et d’émotions, romantique et mélancolique, portée par des instruments très organiques, allant de la guitare acoustique aux synthés analogiques. C’est entre leur studio parisien et une maison des Pyrénées que sont nés deux premiers titres : Melody et Our Love.

Kids Return nous emmène en balade, en passant de sonorités modernes à sonorités nous rappelant les années 70.

À travers Melody et Our Love, Clément et Adrien démontrent la profondeur que contient la fausse naïveté de l’enfance, et la puissance évocatrice de la nostalgie. Melody est une sorte de musique de film romantique et mélancolique, qui puise dans l’influence de la French Touch, aussi énergique que Blur et harmonique que MGMT. Our Love est quant à lui plus dansant, sans pour autant perdre les racines musicales du premier titre : il est élégant, vivant, groovy et funky, tout en gardant cet air mélancolique qu’étrangement, nous adorons.

(C’est un duo à surveiller de [très] près).