A l’aube d’un week-end de trois jours très certainement bien mérité, Mira Ló signée chez Pont Neuf Records, nous offre la possibilité de quitter le bureau sur un fond musical des plus groovy. Et que demander de plus ? Si la scène électronique française ne cesse de s’imposer dans nos oreilles, nous estimons que Mira Ló fait partie des noms à retenir durant toute cette année (et bien plus encore, évidemment).
A l’écoute de Memories, ce premier long format réussi haut la main, la seule idée que l’EP se termine au bout de vingt minutes nous donne immédiatement envie de le réécouter encore une, deux, voire trois fois.
La musique de Mira Ló est le parfait mélange de classiques house et de nu-disco, le tout porté par un groove inclassable. En gardant toujours une dimension jazzy, l’EP mixe euphorie du club et moments plus personnels, comme l’artiste l’explique si bien. Memories est un disque qu’il fait du bien d’écouter, aérien et sans prétention, tant mélancolique que joyeux. Et nous, c’est un peu tout ce grand pêle-mêle qu’on aime dans la musique.
Afin de fêter comme il se doit cette sortie, Mira Ló jouera ce soir à La Java Belleville, pour présenter les cinq titres qui composent Memories. A ne surtout pas manquer.
Certains la connaissent déjà grâce au groupe Lilly Wood & The Prick, fondé aux côtés de Benjamin Cotto. D'autres l'ont vu plus récemment en première partie des concerts d'Izia. Pour quelques-uns, son nom cache encore une grande part de mystère.
Alors qu'elle écrit et compose sa musique depuis près d'une quinzaine d'années, qu'elle auto-produit et finance ses projets solos, Nili Hadida est de retour avec son nouvel EP, Love Life Death Despair. C'était l'occasion parfaite pour rencontrer cette artiste engagée et aux multiples casquettes.
Alors que les températures n'étaient pas au rendez-vous ces derniers jours, Nili a accepté de rencontrer Musicaléomentvotre, un thé à la main, pour parler de sa musique et de ses influences, mais aussi du Covid et de la place des femmes dans l'industrie musicale.
C’est l’heure de l’interview.
Musicaléomentvotre : Salut Nili, comment tu vas ? Nili Hadida : Ça va bien. Je suis en dry january et j’essaye de rester en forme car il y a beaucoup de concerts en janvier qui arrivent avec Izia. Je suis contente, j’aime bien travailler, alors en ce moment c’est cool.
M : Est-ce que tu peux donc te présenter pour ceux qui ne te connaissent (toujours) pas ? N.H : Je m’appelle Nili Hadida, j’ai un groupe qui s’appelle Lilly Wood & The Prick depuis presque quinze ans et à côté de ça je fais mes projets, seule : j’auto-produis et finance pour être complètement libre. J’ai deux chiens et j’habite à la campagne.
M : Tu disais que ça faisait une quinzaine d’années que tu étais dans Lilly Wood & The Prick. Je pense que beaucoup de personnes te connaissent grâce au groupe. Est-ce que tu te souviens de vos premiers pas dans la musique ? N.H : On avait 20 ans et on s’est rencontrés dans un bar [ndlr : avec Benjamin Cotto]. On avait tous les deux envie de faire de la musique alors on s’est échangé nos numéros et très vite on s’est mis à écrire. C’était très fluide, tout s’est fait rapidement, on n’a jamais galéré. C’est marrant parce que ce que je n’ai pas vécu avec le groupe, je le vis en solo en recommençant depuis le début et je pense que c’est une bonne expérience. Nous, on a vite fait nos propres concerts et finalement je ne fais pas les choses dans le bon ordre, mais je les fait toutes. Avec Lilly Wood, on était en festival cet été, la tournée est finie et entre les albums je fais mes projets solos. Ça ne s’arrête jamais, j’aime bien être occupée.
M : Et justement, comment vous avez vécu ce gros succès immédiat ? N.H : Ça nous est vraiment tombé dessus. On a eu une Victoire de La Musique en 2010 et c’était ouf ! C’était un premier album, on venait de commencer… et puis tout est allé super vite, on a fait plein de synchros avec des marques très cool, on jouait à guichet fermé. On est allé faire le troisième album au Mali et là-bas on a commencé à recevoir des coups de fil de potes qui nous disaient « Vous avez un remix qui passe à la radio » alors qu’on n’était pas au courant, et le truc a pris tout seul ! Je pense qu’on s’est rendu compte de tout ce qu’il s’est passé récemment. On a fait une pause de cinq ans et une fois qu’on s’est posés, on a fait le bilan de tout… je pense qu’on ne s’habitue jamais à avoir un aussi gros succès.
M : Pourtant en parallèle tu avais déjà tes projets solos. Tu sortais un album éponyme en 2018, que je me surprends à réécouter d’ailleurs. Tu disais que ça te paraissais « bizarre » de faire les choses un peu dans le désordre, de tout réapprendre… à quoi ressemble ton parcours ? N.H : Pour le premier album je sortais de Lilly Wood et j’avais un peu la folie des grandeurs. J’écoutais beaucoup de soul et je me suis entourée de gens très forts dont j’appréciais le travail : j’ai dépensé une fortune, je suis partie à Miami le mixer avec Jimmy Douglas. L’album n’a pas beaucoup marché, mais je me suis fait plaisir.
M : C’était vraiment le kiffe de pouvoir tout faire un peu seule ! N.H : Oui ! Depuis la fin de Lilly Wood je me dis que j’ai envie d’explorer l’autre pan de ma culture musicale qui est le rock, que j’écoute tous les jours. D’ailleurs l’EP qui va sortir ressemble beaucoup aux toutes premières démos de Lilly Wood ; ça boucle la boucle ! Et puis je me suis dit, « essaye d’être dans une économie un peu plus humble, de voir ce que tu arrives à faire toute seule » : alors j’ai tout enregistré à la campagne avec un ami avec qui j’ai écrit l’EP, Love Life Death Despair. J’aime bien apprendre à travailler de différentes manières, et là c’est ce que je suis en train de faire ! Sur ce disque, je suis CEO de ma boîte et stagiaire en même temps, plus stagiaire en ce moment que CEO d’ailleurs *rires*.
M : Et d’ailleurs, si on revient sur tes influences musicales, tu parlais de soul puis de rock, mais quels sont les artistes qui t’influencent et t’inspirent ? N. H : Pour cet EP là, il y a un clin d’œil à BLUR et à leur chanson Boys and Girls sur mon clip 2022, qui est un hommage dans lequel on est que des femmes à jouer. C’est un peu un pied de nez au clip original et aux paroles. Il y a aussi un groupe de Los Angeles que j’adore qui s’appelle Automatic ou encore Los Bitchos… en fait, mes influences sont tirées du rock Californien, État où j’ai vécu quasiment toute mon adolescence.
M : D’où cette envie aussi de chanter en anglais ? N. H : Disons que mes langues maternelles sont l’anglais et le français ; puis la musique que j’écoute est vraiment anglo-saxonne et je me sens plus à l’aise en anglais. D’ailleurs je suis assez frustrée car je sais que certaines personnes ne comprennent pas réellement les textes que j’écris. Avec Lilly Wood, quand on était aux Etats-Unis, en Californie ou en Angleterre, c’était super agréable de chanter devant un public qui comprenait ce que tu racontes !
M : Tu as sortis deux premiers singles : 2022 et I Killed A Bird Today. C’est un peu la carte de visite de ce nouvel Love Life Death Despair… N. H : Ce que j’aime bien dans cet EP c’est que je suis un peu sortie de « l’adolescence » où tu parles de tes histoires d’amour uniquement… sur ce disque, je parle de pas mal de choses. 2022 est une rétrospective de l’année, de l’enfer que j’ai passé. I Killed A Bird Today raconte vraiment le jour où j’ai écrasé un oiseau en voiture à la campagne, ça m’a traumatisé. Après, oui, Song About X parle d’un garçon mais c’est un peu une allégorie dans laquelle je raconte que toutes mes histoires ressemblent à un grand jardin où les gens sont des fleurs…
M : Mettons les deux pieds dans le plat. 2022 était une année où on sortait encore doucement du Covid… N.H : J’ai très mal vécu cette période. Quand tu es à la campagne, tu es déjà un peu confiné(e) ; j’habite au milieu des champs et je me sentais vraiment seule. J’avais l’impression que la vie ne redeviendrait jamais comme avant.
M : Mais là tu as pu faire des festivals, revenir sur les devants de la scène… c’est un peu un second souffle, non ? N. H : Ah carrément ! Je me souviens qu’en commençant la tournée de Lilly Wood il y a 2 ans, il y avait encore des publics masqués… c’était lunaire.
M : Je me souviens avoir fait quelques concerts en étant assise, c’est un peu étrange… et je me dis que peut-être nous, simples spectateurs de la musique, on ne peut même pas bien se rendre compte de ce que vous, artistes, vous ressentez vraiment. N. H : Tout avait été décalé ! La première semaine, j’avais l’impression que c’était la fin du monde ! La musique était tellement anecdotique par rapport à la catastrophe qu’on était en train de vivre. Je me suis même demandé si un jour il y aurait de nouveau de la place pour tout ce qui touche à la culture. Heureusement oui, mais c’était facile de dramatiser.
M : J’ai aussi vu que tu faisais les premières parties d’Izia ces derniers temps ? N.H : C’est trop cool ! On est très copines et l’hiver dernier elle venait souvent à la campagne pour se reposer et je lui disais que je cherchais à faire une première partie car ce que je sais le mieux faire c’est être sur scène. Puis elle m’a répondu « Mais vient faire ma première partie ». Ouah. On a une bonne partie de l’équipe technique en commun. J’ai l’impression que ma vie c’est un peu « Almost Famous », un film que je recommande et c’est dingue ! Être en tournée avec une copine c’est dingue, parce que la tournée c’est rude… il ne faut pas être sédentaire, et aimer l’aventure. Être avec Izia, ça adoucit le truc et c’est une opportunité qu’autrement je n’aurais peut-être eu, car je ne voyais pas quel tourneur aurait voulu signer un projet rock en anglais. Ça m’a filé un énorme coup de pouce, car c’est à travers la scène que le projet existe le mieux.
M : Justement, j’ai vu que tu t’étais entourée de beaucoup de femmes pour cet EP. Ça te tenait vraiment à cœur ? N.H : C’était super important car ça fait quinze ans que je ne vie qu’avec des mecs, dans un bus et que malgré tout la mixité équilibre plein de choses. Là, la tournée est super ! J’ai un guitariste mais j’ai une régisseuse, une batteuse… ça change beaucoup de choses. Avec Lilly Wood on a fait un morceau qui s’appelle You Want My Money et j’ai réalisé le clip en étant entourée de femmes (cheffe électro, cheffe op…).
M : C’est une bonne vibe. N.H : De toute façon, il y a moins de femmes dans le milieu. Donc plus tu en fais bosser, plus ça rééquilibre. Pour l’EP je me suis aussi entourée de nouvelles têtes, tu vois. Il y a des gens qui préfèrent travailler avec des gens qui ont déjà un gros CV, alors que moi je trouve que s’entourer de personnes jeunes c’est important. Je trouve ça bien de laisser sa chance à tout le monde.
M : On va donc pouvoir te retrouver sur scène en « girl power ». Tu nous tease la suite ? N.H : Alors. Love Life Death Despair sort le 3 février mais avant ça je vais sortir un titre en duo avec Mélissa Laveaux qui est une super chanteuse, avec une live session qu’on a fait entre meufs. Je joue à La Boule Noire le 14 juin, je vais sortir un inédit entre tout ça… et voilà ! J’essaye avec mes petits moyens de faire des images sympas et de raconter des histoires cool.
M : Et mise à part tout ça, qu’est-ce qu’on pourrait te souhaiter pour la suite ? N.H : Continuer à faire de la musique et des concerts. Et puis, peut-être être un peu moins anxieuse dans la vie, aussi.
M : Que demander de plus, au final ! N.H : Ah et bien pas grand-chose ! *rires*
M : Et je vais terminer avec une dernière question. Est-ce qu’en ce moment tu as un coup de cœur musical ? N.H : De ouf. J’écoute un morceau de King Gizzard & The Lizard Wizard qui s’appelle The Dripping Tape et qui dure 18 minutes. C’est comme s’il y avait trois morceaux dans un seul morceau et la première minute est super lente et triste alors qu’après ça défonce les oreilles. Du coup, j’écoute la première minute en boucle *rires*. J’ai un ami qui m’a fait un track de 20 minutes avec seulement la première minute de ce morceau en boucle. Je suis très psychorigide et très monomaniaque, et donc j’ai des phases où je peux écouter qu’un bout de morceau en particulier, pendant mille ans… c’est mon obsession du moment.
M : Et tu recommandes donc ce morceau à tout le monde ! N.H : Ouais et c’est un groupe incroyable… qui va sortir cinq albums par ans, quoi.
M : Qui arrive à faire ça ?… N.H : Et bien JUL !
Nili Hadida sera en première partie d’Izia le 20 janvier au Krakatoa (Bordeaux), le 21 janvier au Mem (Rennes).
Son nouvel EP Love Life Death Despair sera disponible le 3 février sur toutes les plateformes, et elle viendra nous le présenter en étant tête d’affiche à La Boule Noire le 14 juin.
Voilà déjà presque un mois que nous avons changé d’année, en emportant avec nous tous les plus beaux souvenirs musicaux de 2022. Si certaines attentes ont été largement dépassées, d’autres artistes ont moins su retenir notre attention. 2022 était une année de découverte extrême, de concerts en tout genre et de nouvelles rencontres.
L’année de Musicaléomentvotre résumée en quelque chiffres et anecdotes, ça donnerait ça :
On a été dans 32 salles de concert différentes,
On a vu 72 artistes (sans compter les festivals),
À ce propos, on a été à 5 festivals, et on a survécu au deuxième jour de We Love Green !
Le groupe qu’on a été voir le plus de fois était sans aucun doute Entropie, parce qu’on est des supporting friends,
L’album qu’on a le plus passé dans nos oreilles était Last Night In The Bittersweet de Paolo Nutini. D’ailleurs, on a même traversé toute l’Italie pour aller le voir en concert (ça valait vraiment le coup),
Enfin, on a pu rencontrer certaines de nos idoles comme ce dernier Paolo, Busy P ou encore Laurent Garnier.
Cette année, Musicaléomentvotre a rédigé 46 articles dont 5 interviews, grâce aux découvertes personnelles et au talent des attaché.es de presse et journalistes pour nous faire découvrir et aimer un artiste ou un projet. On a donc rencontré beaucoup de monde, ce qui nous a même poussé à devenir partenaire de La Grande Party, un tremplin parisien qui a pour but de repérer et d’accompagner la jeune création musicale du Grand Paris.
BREF, 2022 était une bonne année. Alors revenons sur les albums et concerts qui nous ont vraiment touché.
TOP 10 ALBUMS
10. Mall Grab – What I Breathe (Deluxe)
Le titre coup de♥ : Distant Conversation
9. André Manoukian – Anouch
Le titre coup de♥ : Trilles
8. Izia – La Vitesse
Le titre coup de♥ : Dehors (c’est la vie)
7. Juliette Armanet – Brûler Le Feu
Le titre coup de♥ :Imaginer L’amour
6. Dani Bumba – L’Amour
Le titre coup de♥ :L’amour
5. Thomas Guerlet – How Strange
Le titre coup de♥ :The Derailer
4. Warhaus – Ha Ha Heartbreak
Le titre coup de♥ :Desire
3. Charlotte Adigery & Bolis Pupul – Topical Dancer
Le titre coup de ♥ : Ceci N’est Pas Un Cliché
2. Oscar Jerome – The Spoon
Le titre coup de♥ :The Spoon
1. Paolo Nutini – Last Night In The Bittersweet
Les titres coup de♥ :Acid Eyes et Heart Filled Up (car en live on n’a pas pu s’empêcher de pleurer)
TOP 5 CONCERTS
Il est vrai qu’après avoir vu au total une centaine d’artistes et d’univers différents, ne choisir que cinq concerts pour représenter cette année n’était pas une mince affaire. Alors, on s’est rappelé ceux qui nous avaient fait le plus vibrer, le plus danser, le plus pleurer. Ceux qui nous ont mis une claque, ceux qu’on aimerait bien revivre.
5. Parcels – le 28 août à Rock en Seine
Car on ne s’attendait pas à ce qu’un concert en plein festival soit aussi puissant, rock, pop et électronique en même temps.
Il se peut que ce soit une de leurs meilleures prestations en France.
4. Charlotte Adigery & Bolis Pupul – le 25 avril au Trabendo
C’était la première fois qu’on voyait le duo dans une vraie salle de concert.
L’énergie de Charlotte et de Bolis est si puissante, qu’on aimerait bien les voir sur scène tous les jours.
3. Malka Family – le 3 juin au New Morning
On a rarement vu un concert aussi long, surtout au New Morning !
Ce qu’il y a de bien avec la Malka, c’est que chaque concert est différent mais qu’ils ont tous un point en commun : le groupe réussi à faire danser tout le public, sans aucune difficulté.
2. Paolo Nutini – le 3 octobre à La Cigale
C’était un concert porté par un mélange d’émotions. On a crié, pleuré, chanté, souri…
Et même si on l’avait vu quelques moins plus tôt en Italie, la proximité de la salle fait toute la différence.
1. Feu! Chatterton – le 14 avril au Zénith de Paris
C’est simple : Feu! Chatterton est un de nos groupes préférés. Si ce concert était initialement prévu un an plus tôt, mais décalé à cause du Covid-19, on a d’autant plus adoré ce nouveau show.
On en redemande vite.
C’était notre court résumé de 2022. Des rencontres à foison, de la musique qui coule à flot, des concerts qui parfois ne finissent plus, d’autres qu’on aimerait pouvoir repasser en boucle devant nos yeux. On aurait pu faire une sélection encore plus dense, mais d’autres sites le font très bien, retraçant alors toute une année avec de nombreux très bons albums, très bons singles et magnifiques concerts. 2022 aura été une année marquante pour Musicaléomentvotre, et on a hâte de découvrir ce que nous réserve 2023.
D’ailleurs, voici quelques projets qu’on attend de pied ferme :
L’arrivée dans la sphère musicale de Marguerite Thiam, une artiste qui sait tout faire et qui le fait bien. Son premier single Comme Les Grands est déjà disponible, et elle assurera la première partie d’Emma Peters à La Cigale le 26 janvier.
Le nouveau projet d’Awir Leon : un auteur, chanteur, compositeur, interprète et danseur qu’on a découvert en 2016 lors d’une représentation de danse. Si on l’a déjà vu en concert avec son groupe UNNO il y quelques années, on ne peut s’empêcher d’être persuadés que ce retour solo saura nous convaincre facilement. Il jouera à La Boule Noire le 17 mars.
Le premier album du quatuor Later. ! On ne fait qu’en entendre parler, on les a vu tant au piano qu’en DJ set, et on est secrètement fans de tout ce que ces garçons font. Ce disque, Walking On The Line est prévu pour le 17 mars, et on pourra le découvrir sur la scène de La Maroquinerie le 27 mars.
On ne peut terminer cette sélection sans parler d’un des hommes les plus influents dans le monde ces derniers mois. Ex membre des One Direction, Harry Styles a lui aussi réussi à nous captiver avec son dernier album, Harry’s House. Par conséquent, on s’est dit que ce serait génial d’aller le découvrir en live : on sera à son Stade de France tout début juin.
À toi de jouer, 2023.
D’ailleurs, pour suivre notre playlist de l’année, ça se passe ici :
Le premier concert de TEOREM depuis deux ans. Après ces deux années enfermé dans sa bulle, à créer de la musique et à se préparer à faire son grand retour sous les lumières de projecteurs, nous étions au concert retour de l’auteur-compositeur-interpète. C’était le 2 décembre dans une des salles qu’on aime tant et en plein cœur de Pigalle : La Boule Noire. Si nous sommes habitués à s’y rendre pour découvrir de nouveaux artistes et les talents de demain, il faut avouer qu’on avait un coup d’avance concernant TEOREM.
En 2016 sortait son tout premier EP, 1+1=1 et c’est notamment grâce à Le Soleil de Bacchus qu’on a découvert l’univers de cet artiste qui mélange chanson et musique électronique. Depuis, il est vrai qu’on a toujours gardé un œil sur son travail – et on a bien fait. Un deuxième EP sortait en 2018 sous le nom de Terminus Montparnasse, fidèle aux influences d’antan : TEOREM manie à merveille cette idée de croiser chansons à texte et morceaux plus « raps », eux même portés par beats un peu plus clubs. C’est enfin sur des notes de piano plus graves que le chanteur était de retour en 2020 avec Trois X Rien, d’ailleurs un des EPs qu’on a énormément écouté cette dernière année.
Le 2 décembre, TEOREM venait donc (enfin) nous présenter sur scène sa musique, ses textes, son univers. Ce soir là, il assurait la première partie de Bakos, un trio aux accents rock, électro, world ou encore jazz, qui lui aussi revenait sur les terres parisiennes après plusieurs années d’absence.
C’est, un peu timidement et derrière un amas de fumée que TEOREM arrive sur scène. Sur cette dernière, une guitare est prête à utilisation et un pad attend sagement qu’on daigne venir s’emparer de lui. Vêtu de noir mais mis en lumière par un bomber flashy, TEOREM prend le micro et s’apprête à commencer son set. Durant ce dernier, Rémi de son vrai prénom se livre en musique, interprète des chansons qu’on connait déjà comme Le Soleil de Bacchus ou Rien, qui font partie de nos favoris.
Pendant les quelques 45 minutes de cette performance, la salle de La Boule Noire se remplie petit-à-petit, le public fredonne certains titres et s’autorise même à danser lorsque la musique monte en puissance. TEOREM a su capter l’attention de son public en un rien de temps. La recette miracle ? La sincérité provenant de ses textes mais aussi de sa personne toute entière ; sur scène, TEOREM présente son monde qui n’avait pas vu une scène depuis des mois, échange avec son public et surtout, chante avec le cœur.
À ce propos, TEOREM a présenté une grande quantité de titres qui ne sont pas encore sortis, qui viendront nous chatouiller les oreilles début 2023. Découvrir de la musique sur les plateformes de streaming est une chose, les découvrir directement en live en est une autre – et pour preuve : on en a eu les frissons, et on a hâte de voir ce que nous réserve l’artiste, qu’on suit mine de rien depuis plus de cinq ans.
Paola Frankel est une jeune autrice, compositrice et interprète tout droit venue de Montpellier, ville où il fait bon vivre et qui regorge de nouveaux talents musicaux. Nous en avons d’ailleurs la preuve avec JOE, qui a sorti son premier EP Morphée ce vendredi 11 février chez Cookie Records, et qui s’apprête à monter sur la scène de La Marbrerie ce vendredi, pour nous présenter pour la première fois ses chansons en live.
Rencontre avec une chanteuse sensible et authentique, qui aime par dessus tout allier la musique d’antan à celle d’aujourd’hui.
Musicaléomentvotre : Bonjour Joe, quelques jours après la sortie de ton premier EP Morphée, comment est-ce que tu vas ?
JOE : Je vais très bien merci ! Je suis contente de pouvoir enfin faire écouter le fruit de deux ans de travail. C’est une étape très importante pour moi. Ce premier EP de Joe, c’est la réalisation du rêve de la petite Paola qui voulait être chanteuse.
M : Tu vas pouvoir nous présenter la totalité de tes titres très bientôt, mais avant cela, pourrais-tu nous parler de ton parcours dans la musique ?
J : Je chante depuis que je suis petite. J’ai été élevée avec une famille qui jouait de la guitare tous ensemble alors je me suis mise à chanter avec eux. Parallèlement, j’ai commencé à m’amuser avec le piano et les guitares qui traînaient chez moi. J’ai pris des cours de piano à 9 ans et je suis rentrée dans une chorale. Adolescente, j’ai pris des cours de chant dans plusieurs écoles de musique à Montpellier, en terminant par un orchestre jazz. A côté de ça, à 14 ans, j’ai fait la rencontre d’un musicien / producteur avec qui j’ai fait mes débuts dans la création originale. Même si j’ai toujours écrit dans mon coin, ça m’a appris à mettre mes textes au service de quelque chose. J’ai pu enregistrer en studio, commencer à réfléchir aux arrangements, etc… ça a été instructif. Après le bac je me suis installée à Paris pour mes études (de Médiation Culturelle) et c’est là que j’ai rencontré Théo Pace puis Noah Poisson avec qui j’ai commencé à collaborer. Ils faisaient déjà de la musique avec leur groupe Later. J’aimais beaucoup ce qu’ils produisaient alors je leur ai envoyé une version guitare voix du Blues et de La Vida, et ils ont beaucoup aimé. Cette rencontre a vraiment marqué un tournant dans ma vie musicale parce que ça n’avait jamais autant matché artistiquement avec des gens. C’est donc avec eux que j’ai créé le concept de Morphée, et on continue de travailler ensemble aujourd’hui.
M : Comment caractérises-tu ta musique, d’ailleurs ?
J : Je dirais que ce qui caractérise ma musique c’est l’idée de mélanger le moderne et l’ancien. C’est une identité musicale qui me vient de la pop indie et j’aime beaucoup ce jeu vintage qui frôle parfois le ringard. Ce qui rend ma musique singulière est aussi la volonté de chanter en français. Ça a été un vrai challenge de rendre musicale une langue qui ne l’était pas forcément au premier abord pour moi. (J’ai grandi avec des influences musicales plutôt anglophones). Au-delà de la musicalité, en ce qui concerne le sens, je veux toujours aller au-delà de l’évidence. J’aime beaucoup l’absurde, les jeux de mots, les allitérations, les doubles sens cachés. J’aime être dans l’évocation, c’est ce qui caractérise un peu mon style aussi je trouve.
M : Est-ce qu’il était important pour toi de commencer ta carrière en étant d’emblée signée dans un label, à savoir Cookie Records ? Pourquoi ?
J : Ce n’est pas tant un choix personnel mais plus stratégique. Cookie Records m’apporte une belle visibilité et un soutien énorme dans mon parcours. Tout ce qui concerne l’envers du décor (la paperasse, la communication, etc…) me dépasse un peu, et je laisse des gens m’aider de ce côté là. Alexis (Camous) est quelqu’un de très humain, qui croit en ce projet et qui sait le défendre. C’est important pour moi d’être bien accompagnée, de m’entourer de gens pour m’aider et me conseiller car je ne sais pas tout. Deux de mes amis, Paul Negre et Raphael Bonafos (en étude dans le Management des Industries Musicales) m’ont également été d’une grande aide.
Ce sont des gens de l’ombre qui méritent d’être reconnus aussi.
M : Nous avons pu te découvrir à travers une reprise de Ichon sur le titre Miroir. Qu’est-ce que ça fait de chanter ces mots, reprise qui a été directement acceptée par l’auteur en question ?
J : Je me suis découverte à travers les reprises donc c’était tout naturel que j’en intègre une à mon premier EP. J’aime l’idée de reprendre une œuvre et d’y ajouter mon grain de sel, c’est une manière de rendre hommage et de donner une autre dimension à un morceau. Je trouve que Miroir de Ichonest très bien écrit et je m’y reconnais complètement. Ce monologue schizophrénique, cette guerre introspective qui traduit de la difficulté de se faire face. C’est un thème universel qui me touche et qui est ici, très bien traité. Avec Miroir, mon intérêt était aussi de proposer une version beaucoup plus chantée. Ichon est issu de la culture rap et n’étant pas rappeuse, c’était une sorte de challenge personnel de reprendre un de ses morceaux. Ichon a directement accepté que je fasse une reprise de Miroir, pour mon plus grand plaisir *rires*.
M : Morphée, ton premier disque, ton premier enfant est composé de 8 titres, dont ta reprise. Peux-tu nous en parler ? Qu’est-ce que nous retrouverons dedans ?
J : Dans Morphée, nous retrouvons les élucubrations d’une jeune fille mélancolique qui découvre la vie. Morphée se construit autour de la thématique amoureuse, qu’elle soit niée, déchue, embrassée ou sensualisée. Mais je dirais que ce qui lie tous ces morceaux entre eux c’est la dynamique nocturne avec laquelle je les ai écrits et composés. C’est un EP fait avec authenticité car il est assez introspectif, spontané et parfois un peu décalé. Dedans, je joue avec les mots et je m’amuse des situations dans lesquelles je me trouve avec nonchalance. Musicalement, il me représente bien : les influences jazz et soul se délient tout le long de l’EP et viennent lier les morceaux entre eux. Le côté un peu électronique (des synthés) ajoute de l’élévation, de l’onirisme.
M : Aimerais-tu dire un mot à tes auditeurs avant que ces derniers découvrent ta musique, ou aimerais-tu qu’ils s’en imprègnent directement d’eux même, à la première écoute ?
J : Je crois que cet EP parle de lui-même. C’est une invitation à découvrir mon univers et je pense que mes mots ne pourront jamais remplacer ce que la musique exprime. Mon Intro/Réveil est d’ailleurs là en guise d’avant-propos de l’EP. C’est le préambule de ma petite bulle musicale.
M : On retrouvera notamment dans cet EP un feat avec Bo Parleur. Peux-tu nous parler de cette collaboration ?
J : J’ai rencontré les Boparleur via Instagram. C’est un duo de Lyon (l’un chante et compose au piano, l’autre est à la guitare). J’ai repris un de leurs morceaux et ils ont voulu me rencontrer. Ils sont vraiment talentueux et très spontanés. Le courant est tout de suite passé ! On s’est vu dans un bar du 5e et au bout de quelques heures on s’est retrouvés dans leur studio jusqu’à 5h du matin à faire de la musique. Et c’est ce soir-là qu’on a créé Faux Semblant. On s’est beaucoup amusés à l’inventer et elle traduit bien cette rencontre.
Ce morceau met en évidence ce qu’on a en commun avec les Boparleur ; la nonchalance et la spontanéité.
M : Pourquoi était-il important que Bo Parleur figure sur un de tes titres ?
J : C’était important qu’ils figurent dans mon EP parce que c’est une rencontre qui m’a beaucoup marquée musicalement. Au-delà du côté cathartique (donc solitaire) que la musique représente pour moi, elle est aussi un échange, un partage avec autrui. Concernant les Boparleur, dès que je les vois, il y a une vraie fusion musicale. On a d’autres projets ensemble, et je vais aussi figurer dans leur premier EP qui, je l’espère pour eux, sortira avant la fin de l’année 2022.
M : Le 18 février est une date à marquer d’une pierre blanche : nous pourrons te retrouver sur la scène du Consulat. Comment est-ce que tu te sens à l’approche de cette date ?
J : Le 18 février est une date importante pour moi car c’est ma première scène. C’est la première fois que je chante mes créations devant des gens avec mon nom sur l’affiche. Et La Marbrerieest une assez grande salle pour commencer donc mon challenge sera d’arriver à incarner ma musique spatialement. C’est un grand pas. Je suis très excitée à l’idée de pouvoir montrer les adaptations lives de mes morceaux et en même temps je stresse beaucoup (mais je crois que c’est normal *rires*). Je pense que la notion de live est ce qui me manquait pour concrétiser et rendre physique ma musique.
Comme je le disais juste avant, la musique c’est du partage, avec les musiciens mais aussi avec un public. Et j’ai vraiment envie de leur offrir le meilleur de ce que je fais, de leur faire ressentir des choses, qu’on passe tous ensemble un moment unique.
M : D’autres artistes t’accompagneront également à l’occasion.
J : Mon live band est composé d’un pianiste / claviériste (avec qui je travaille aussi en studio) Théo Pace et du guitariste Nils Hennig. Nous sommes aussi avec Alexandre Privat à la basse, Marius Faillot notre batteur et Raphaël Bonafos à la trompette. Ce sont tous d’excellents musiciens avec qui le courant est tout de suite passé. Au-delà d’être très carrés sur l’apprentissage des morceaux, ils proposent aussi leurs idées et elles sont souvent bonnes *rires*. C’est important pour moi que dans un groupe chacun puisse proposer des choses et donner son avis, afin que chacun prenne son pied musicalement. Pour certains, on se connait depuis peu de temps mais on aime tous jouer ensemble. Pour moi, les instrumentistes devraient avoir plus de reconnaissance pour le travail qu’ils font.
Sur scène, le show n’existe pas sans eux.
M : Enfin et pour conclure cette interview, je te laisse le mot de la fin (et nous nous revoyons très vite, en dehors des écrans).
J : Et bien merci de m’avoir permis de m’exprimer à travers cette interview et de me laisser l’espace pour développer mes idées. J’espère que mon EP trouvera écho en tes lecteurs et que cette interview a pu les éclairer sur mes intentions artistiques.
JOE jouera Morphée ce vendredi 18 février, à 21h30 sur la scène de La Marbrerie (Montreuil), à l’occasion de la Cookie Records Label Night. Retrouve ici le lien de l’évènement.
Quatre ans après la sortie de son premier projet Loon, l’artiste française et autodidacte JOKO est de retour avec un troisième EP dans lequel elle se livre plus que jamais. I’ve Never Been Good With Words est un projet de cinq titres qui peuvent faire penser tantôt à Lykke Li ou FKA Twigs, tantôt à James Blake ou Aretha Franklin, tout en gardant néanmoins un naturel et une authenticité hors du commun.
C’est en chantant ses faiblesses et ses peines que JOKO s’impose comme la nouvelle muse de l’électro pop française, nous faisant alors voyager à l’intérieur de son esprit, avec une musique et des paroles brutes et sincères.
Ce disque permet à JOKO de se mettre au centre de sa musique sans pour autant quémander que tous les projecteurs soient braqués sur sa propre histoire, dont elle est pourtant « l’héroïne », en parlant tant de ses démons et de la solitude, que de l’ouverture vers le monde qui l’entoure, qu’elle a appris à apprivoiser petit à petit.
Si JOKO préfère mettre en chanson ses pensées plutôt que de trouver les bons mots pour raconter ce qu’il se passe dans sa tête, c’est tout à son honneur. I’ve Never Been Good With Words est un EP qui touche quiconque l’écoutera et qui apporte une lueur d’espoir dans un monde dans lequel il n’est pas toujours facile de trouver sa place. JOKO nous présentera ses chansons lors de sa release party au Consulat le 17 février, et on a déjà hâte de la voir performer dans ce lieu de beauté.
Les maîtres du funk français sont bel et bien de retour, avec un nouvel album ainsi qu’une première date parisienne ; et on ne les présente plus.
Ils font danser le monde entier depuis la toute fin des 80’s, accompagnés par leur P-Funk cosmique à la manière de George Clinton. Malka Family vient de sortir quatorze nouveaux titres au sein de SuperLune, un disque qui met du baume au coeur.
Si Malka Family a commencé à diffuser sa musique synonyme d’anti-dépresseur et à l’énergie communicative lors de grosses teufs organisées à une époque antérieure, notamment avec DJ Dee Nasty « Grandmaster » de la Zulu Nation, les quelques douze membres du groupe sont loin d’être prêts à passer le flambeau.
Dans ce nouvel opus, le groupe nous invite à kiffer encore plus la teuf et la funk. Vêtus de paillettes et de frous-frous jusqu’au bout des pieds, Malka Family cite : « Notre musique communique de l’amour ; notre force, c’est de rire pour combattre la tristesse de la planète » ; et c’est un challenge réussi haut la main.
Alors que le monde se reconfine petit à petit et qu’il est désormais interdit de danser jusqu’à l’aube, la Family nous fait cependant garder le sourire grâce à des riffs endiablés, des rythmes décalqués, un son chaud et un funk venu d’une autre dimension, probablement aux mille couleurs.
La Malka Family était de retour en physique et en digital ce vendredi 10 décembre avec SuperLune, mais également sur le devant de la scène le lendemain, en venant performer pendant près de deux heures à L’Elysée Montmartre.
Et quel SuperConcert !
Jeunes et plus âgés ce sont donnés rendez-vous ce samedi 11 décembre, rappelant alors que non, le funk n’est pas mort, et qu’il continue de se transmettre de générations en générations.
SuperLune est disponible sur toutes les plateformes, et à (re)découvrir sans plus attendre.
À l’occasion de la sortie de son premier album BAT KARÉ en février 2021, Ojûn nous invitait ce jeudi 4 novembre à vivre un véritable road movie sur la scène mythique du Hasard Ludique (Paris 18). Originaire de l’ouest de la France et plus précisément de Bretagne, Guillaume Chartin de son vrai nom nous a épaté lors de ce concert. Le public tout entier a chanté, dansé et voyagé grâce à ces sonorités d’ici et d’ailleurs, portées par une musique ethno électronique.
Ojûn, ça veut dire « chamane » en Yakoute, et chamane signifie intermédiaire entre les humains et les esprits de la nature. Guillaume porte donc bien son nom, nous proposant alors un album de dix titres planants et envoutants, pouvant nous faire penser à « l’électro chill » de Fakear ou encore à Thylacine.
Sur scène, l’artiste multi-instrumentaliste a une énergie contagieuse. S’il ne joue pas sur des machines, il passe d’un titre porté par une clarinette et ses envolées spirituelles à un morceau plus grave accompagné par des riffs de guitare très rock ; c’est un artiste touche-à-touche, et il nous l’a prouvé tout au long de cette première date parisienne.
Ce jeudi, Ojûn nous a offert non seulement une véritable expérience sonore et musicale, mais également une démonstration visuelle voire même cinématographique. En arrière plan, des images d’archives ainsi que des quotes ethnomusicologiques, nous permettant de réaliser que c’est un projet singulier qu’on ne croise pas tous les jours dans cette grande industrie qu’est celle de la musique. Au premier plan, nous avons un artiste qui donne de sa personne du début à la fin du show en ayant un jeu de lumière des plus variés, colorés et stroboscopiques. Ojûn est souriant, il danse et communique ainsi avec le public, et ce quoi qu’il arrive. Il nous tardait de retrouver cette ambiance sur scène…
Pour résumer, BAT KARÉ est un projet actuel qui dépasse toute sorte de frontière et qui une fois sur scène ne fait plus qu’un avec le public. Ojûn est un artiste qui nous offre un album qui nous vient de l’autre bout du monde et qui mêle sons électroniques et instruments venus d’ailleurs : de La Réunion, du Japon, d’Arménie ou bien d’Afrique. Alors pour conclure, on ne peut que te conseiller de découvrir cet artiste en live ; et ça tombe bien car il prévoit de revenir le 27 janvier pour fêter sa release party, dans cette même salle qui l’accueillait pour la première fois cette semaine, les bras grands ouverts.
Après avoir sorti un premier titre en juillet, My only, les quatre musiciens et amis qui portent le nom de ARCHE reviennent cette semaine avec Back to the Sun, de quoi se remémorer la belle période estivale.
Ils se connaissent depuis 2014, et on commencé par faire de la musique sous le nom de Phylemon, créant ensemble un tout autre monde où il y fait bon, chaud et où le désenchantement et le rêve prennent le dessus. C’est d’ailleurs pour ça qu’on ne se lasse plus d’Arthur, Josselin, Nicolas, Félix et de leur univers croisé entre les 90’s et les années 2000.
C’est de la French pop psychédélique que nous présentent les quatre sudistes afin de rester en été toute l’année. C’est un clip aux couleurs dites « vintages » et qui n’a aucunement besoin d’artifices.
On a presque envie de partir en vacances avec eux.
Ah, vivement l’été prochain.
En concert au Supersonic le 24/10 ⤑ 9, rue Biscornet, 75012