[ALBUM] Y’a-t-il jamais assez de Feu! Chatterton?

© Fifou

J’ai tendance à penser que non, il n’y aura jamais assez de Feu! Chatterton.

Car Feu! Chatterton sait se réinventer à chaque album et ce depuis aussi longtemps que je m’en souvienne.
Car Feu! Chatterton est un groupe qui jongle entre la musique électronique et le rock, la pop à la poésie, les larmes aux pas de danse dans les salles de concert. Feu! Chatterton, est pour moi (et d’un avis très objectif, n’est-ce pas), l’un des meilleurs groupes français de ces dix dernières années ; ce nouvel album en témoigne encore une fois. Les cinq parisiens de naissance viennent de sortir ‘Labyrinthe‘, un nouveau disque à travers lequel on accepte de se perdre volontiers.

Il y a des albums qu’on attend comme des rendez-vous. Dix ans après un premier album, ‘Ici le Jour (a tout enseveli)‘, le groupe marque un retour proche de l’extraordinaire. Portés par la voix d’Arthur Teboul, grave, puissante, touchante et qui me ferait lâcher une larme, ces nouveaux treize titres qui ont eu la grâce d’être travaillés aux côtés d’Alexis Delong (Zaho de Sagazan), raisonnent comme une sorte de long parcours initiatique autour du monde dans lequel nous vivons. Ainsi, Feu! Chatterton explore tous les pans de notre humanité, avec sa grande beauté et ses peurs, ses déchirements et ses lueurs d’espoir. Si le groupe nous chantait déjà un monde nouveau en 2021, juste après l’époque Covid, il ne cesse de nous murmurer de continuer d’aller voir ce que la vie nous réserve, de baisser les armes ou encore de ne retenir que la joie, respectivement dans ‘Allons voir‘, ‘Baisse les armes‘ et ‘Toi ou la mer‘.

Certes, le début de cet album peut sembler résolument plus pop que les précédents. Néanmoins, la seconde partie de ce dernier ramène aux devants de la scène les incroyables riffs de guitare (‘Mon frère‘), ceux que j’ai déjà hâte de voir sur scène pour constater que les guitaristes n’ont toujours pas perdu leur plaisir de sauter dans tous les sens. Cette seconde partie ramène également cette habitude d’écrire un titre qui prend aux tripes, ici ‘Mille vagues‘ en hommage au regretté et surtout talentueux Jean-Philippe Allard. Et puis, cette partie de l’album et plus particulièrement sur le dernier titre (‘Sous la pyramide‘), nous replonge dans ces longues intros 100% musicales que j’aime tant. A travers ces titres et ceux non cités, Feu! Chatterton ose musicalement parlant en allant encore plus loin dans ses envies d’incorporer plus de musique électronique et de synthés : ensemble, ils créent des atmosphères différentes et propres à chacune des chansons – qu’elles soient chantées à gorge déployées ou presque murmurées.

Voilà, pourquoi il n’y a ni n’aura jamais assez de Feu! Chatterton.
Car on se demandera toujours ce que le quintet nous réserve et, comme à chaque fois, on sera loin d’être déçus. Alors, l’album est à écouter encore et encore, toujours plus fort, jusqu’aux prochains concerts – au moins. Rendez-vous à l’Accor Arena (Bercy) les 10 et 11 février 2026.


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