[INTERVIEW] Solal Roubine et la « feel good » musique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Solal Roubine, c’est qui ?
22 ans, originaire d’Issy-les-Moulineaux et enivré par la musique depuis bien des années, auteur, compositeur et interprète, il nous chante désormais une pop fraiche aux textes français et issus de la « feel good » musique.

22 mars 2019, la sortie de son premier EP, intitulé « Hublot ». Une arrivée simultanée avec le printemps, aux allures quelques fois funk, électro ou indie rock. Tout ce qu’on aime. Coïncidence ? Je ne pense pas.

Rencontre avec Solal Roubine, finaliste du Ricard Live Music 2019, franc, sensible et frais.

Musicaléomentvotre : Solal Roubine, c’est qui ?

Solal Roubine : Difficile de se décrire soi-même, mais une fois on m’a dit que j’avais un sourire de clown et Ricard Live m’avait mis dans une catégorie « Clown sensible » pour un petit article haha, je trouve que c’est ce qui décrypte parfaitement le truc. Un clown ça fait des blagues, ça peut être triste, ou très heureux ou les deux en même temps, bah c’est moi et mes chansons en gros.

M : Depuis quand et comment es-tu tombé dans la musique ? Quelles sont alors tes influences, tes inspirations ?

S. R : La musique c’est depuis toujours pour moi… mon père est chanteur et chef d’orchestre dans un groupe live d’événementiel. Donc je trainais dans les répètes gamin, je cassais des micros hahaha. À 13 ans, un pote de mon père qui sentait bien le truc pour moi, m’a filé une de ses guitares pour mon anniversaire et il m’a dit : « Maintenant fais des chansons ». Et c’est ce que j’ai fais !

M :  Il y avait quoi avant ton projet solo, Solal Roubine ? Qu’est-ce que ces expériences t’ont apporté ?

S. R : Avant Solal Roubine il y avait un groupe de rock, CHUNKYS, que j’ai formé à 14 ans à Issy-les-Moulineaux avec mon meilleur ami d’enfance (qui est toujours à la basse avec moi). On a fait beaucoup de concerts, et notamment un peu par hasard on s’est retrouvé à jouer juste avant le S-CREW de Nekfeu pour le Téléthon. Notre groupe avait des textes très protestataires, mais même avec ça, c’était dur pour un public de rap haha. Bilan : il y a eu quelques chansons très cool avec CHUNKYS, beaucoup de conneries et de souvenirs surtout.
J’ai appris à faire de la scène et du studio un peu avec ce groupe donc ce n’est pas rien, et puis on était 4 très bons potes ; quand j’ai eu 18 ans il me semble, j’ai juste eu envie de faire autre chose, je ne me reconnaissais plus trop dans notre musique. Mais il n’y a pas eu de clash sanglant de fin de groupe haha ! Le batteur joue encore avec moi sur Solal Roubine (on était trop potes pour s’embrouiller). C’est toujours et encore ma famille.

M : Quel est ton retour sur  l’expérience du Ricard Live Music 2019 ?

S. R : Le Ricard Live, j’ai testé le prix direct quand mon projet à commencé, mais Solal Roubine ce n’était pas encore très lourd niveau chansons et expérience. J’ai fais TOP 10 la première année et enfin finaliste cette année, c’est plus cool. Très bonne expérience surtout le concert au Café de la Danse pour la finale, c’était mortel !
Je remercie au passage Société Ricard Live Music, qui sont les premiers en quelque sorte à avoir kiffé mon projet.

M : Ton EP, « Hublot« , on est là pour en parler, non ? À quoi ressemble-t-il ? Comment est-ce qu’il se démarque des autres projets qu’on peut entendre ?

S. R : Mon EP est sorti là, le 22 mars, pour le printemps. Et je trouve que ça tombe bien car il est vraiment comme cette saison, il y a des chansons très soleil et d’autres vachement plus froides. C’est un genre de mix de mes états d’esprit.
Je ne sais pas s’il se démarque des autres ! Il y a des trucs vraiment cool en ce moment en français !! En tout cas, c’est mon premier EP et je le trouve bien comme présentation : c’est des textes sincères, je ne cherche pas compliquer car je trouve que c’est rarement bien fait du trop complexe en chanson française, je trouve que ça manque de sincérité souvent dans la chanson. Il y a un intermédiaire entre faire quelque-chose de trop simple, un peu cul-cul et/ou pas original, et quelque chose d’ultra-pointu qui peut vite faire branlette intellectuel haha. Moi, ça ne m’intéresse pas trop. J’aime bien chopper le bon équilibre, cet intermédiaire justement dans une chanson, même si c’est dur et long parfois ! Et j’applique cette règle autant sur la musique que sur les mélodies ou le texte.

M : Comment tu le décrirais en trois mots ?

S. R :  SINCÈRE, POP ET FRAIS.

M : Pourquoi ce choix de chanter uniquement en français (contrairement aux jeunes groupes actuels qui décident de se lancer sur de l’anglais) ? Penses-tu que le fait de chanter en français touche plus le public ?

S. R : Chanter uniquement en français c’est naturel pour moi, je m’exprime mieux et puis je suis plus fort comme ça dans le songwriting à la base, c’est juste ça. Et puis vu comment les Anglais et les Américains défoncent en musique je ne vois pas ce que je peux faire, moi, avec mon niveau d’anglais seulement correct.
La musique en français touche plus le public en France c’est peut être un peu plus logique, non ? Mais bon la musique ça dépasse les mots aussi, et je ne pense pas qu’il y ait de vérité absolue.
Les jeunes artistes qui font de l’anglais en France c’est cool je trouve, tout le monde aime la musique en anglais c’est la base haha ! Seulement, bonne chance parce que les gars de l’autre côté de la Manche ou de l’Atlantique ils sont pas là pour rigoler et c’est leur culture. Pas la notre.
Est-ce qu’un Norvégien cuisine bien le couscous ? Non ! Ou plus rarement haha.

M : On remarque quand-même une petite différence de sonorités si on compare tes titres en studio avec tes titres en live. Y’a-t-il une volonté de faire plus rock, plus punchy sur scène ?

S. R : Les sonorités changent en live surtout sur la batterie, car j’utilise plein de bidouilles électroniques en studio que je n’ai pas encore en live (pas assez d’argent haha).
C’est pas plus rock en live mais c’est plus brut, le studio c’est beaucoup de petits détails qui sont un plaisir de studio uniquement. Mais sur scène, on s’amuse avec les structures des morceaux, etc… c’est tout un autre taf ! Et je suis avec mes quatre musiciens et amis qui m’accompagnent, ça change du studio. (Bises à eux !)

M : En parlant de live : est-ce qu’internet prend le dessus sur la performance scénique, selon toi ? Est-il quand-même nécessaire d’aller voir des groupes en live ?

S. R : La scène et internet, c’est complémentaire ! Mais la scène reste le plus important surtout dans mon style de musique : l’indie-pop, c’est de la musique de live.
C’est comme ça que tu as une fan base plus grande avec le temps. La pop n’est pas autant virale sur le net que le rap par exemple. Sans le live, c’est chaud… Mais je kiffe grave Instagram c’est super plaisant comme truc… (attention à l’addiction)…

M : Et dans le futur, grâce à ta fan base, tu vois quoi ? Un album, des collaborations… quel est l’avenir du groupe ?

S. R : Un album oui mais pas toute suite, un deuxième EP surement avant !
Je suis sur une collaboration avec un DJ / producteur de musique électronique dont le nom est encore secret (c’est pas David Guetta…!), on va voir ce que ça donne dans le studio, avant de sortir un truc.
L’avenir ? Des concerts ! Beaucoup de concerts j’espère ! Et des beaux clips, ce serait cool !

Solal Roubine : Que la force soit avec nous. 

De la force, on lui souhaite. Beaucoup.

L’EP est disponible ci-dessous. À partager sans modération (car Modération n’est pas là). Long live Solal Roubine. Long live Hublot.

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En collaboration avec Boost & Berries

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